Grenoble : cinq suspects arrêtés dans une opération antiterroriste

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Par AFP - Paris
Publié le 13 mars 2018 - 17:45
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Des policiers français lors d'un exercice à Joue-les-Tours en France le 30 octobre 2017
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© GUILLAUME SOUVANT / AFP/Archives
Des policiers français lors d'un exercice à Joue-les-Tours en France le 30 octobre 2017
© GUILLAUME SOUVANT / AFP/Archives

Quatre hommes et une femme ont été interpellés mardi dans la région grenobloise lors d'un coup de filet visant un possible réseau de soutien notamment financier à une filière jihadiste irako-syrienne, a-t-on appris de sources proches du dossier et judiciaire.

Les cinq suspects ont été placés en garde à vue par les policiers de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.

L'opération, menée sur commission rogatoire d'un juge d'instruction parisien, vise à préciser leurs liens, notamment financiers, avec "deux hommes partis en zone irako-syrienne" où ils se trouveraient toujours, a précisé la source judiciaire.

Parmi les suspects, la femme de 53 ans est la mère d'un de ces deux hommes. Les quatre autres, âgés de 18 à 30 ans, sont des proches de ces deux derniers, selon cette même source.

Tous originaires de la région grenobloise, ils ont été placés en garde à vue pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme" et "financement d'une entreprise terroriste".

Les enquêteurs cherchent à savoir s'ils ont pu fournir aux deux hommes "une aide dans leurs préparatifs de départ" et leur apporter "un soutien financier", a expliqué une autre source proche du dossier.

"Ils sont notamment susceptibles d'avoir envoyé de l'argent sur place sous la forme de mandat cash", a ajouté la même source.

Ce dossier instruit au pôle antiterroriste a été disjoint d'un autre volet désormais clos et dans lequel quatre hommes, dont trois originaires de la région grenobloise, devraient être jugés fin mars devant le tribunal correctionnel de Paris, a-t-on précisé de même source.

La justice reproche à l'un d'eux de s'être rendu en zone irako-syrienne et à un second d'avoir tenté de la rejoindre. Les deux autres sont suspectés d'avoir apporté un soutien logistique dans le cadre de cette filière irako-syrienne.

Selon le gouvernement français, environ 1.700 Français sont partis rejoindre les zones jihadistes irako-syriennes depuis 2014. Selon les déclarations du procureur de Paris François Molins le 22 janvier, "676 Français dont 295 femmes se trouveraient sur zone" en Irak et Syrie.

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