Macron mise sur les Rafales pour que "nous soyons protégés"


Emmanuel Macron a annoncé mardi un renforcement des commandes de Rafale pour l’armée de l’air, lors d'une visite à Luxeuil-les-Bains. L’objectif ? Préparer la France face à une « bascule géopolitique ». Un investissement stratégique porté par un contexte incertain, notamment nourri par les discussions entre Trump et Poutine.
Bientôt le retour de son "Nous sommes en guerre" ? On le sait, Emmanuel Macron ne manque jamais une occasion de rappeler la nécessité de se préparer à tout scénario. En plein renforcement des tensions mondiales, le président a choisi de faire du Rafale le symbole de cette protection nationale renforcée. "Ce que je veux, c’est que nous soyons protégés", a-t-il dit, avant de promettre "accroître et accélérer les commandes de Rafale". Mais il ne s'agit pas que de la France.
La commande de nouveaux appareils s'inscrit aussi dans la volonté claire de répondre aux besoins spécifiques de la guerre en Ukraine, où la France a déjà envoyé des Mirages. Dans cette logique, la base de Luxeuil-les-Bains devient le centre stratégique pour accueillir les nouvelles versions du Rafale, notamment celles intégrant un missile nucléaire hypersonique. Près de 1,5 milliard d’euros seront investis pour moderniser cette base d’ici à 2035, elle qui a joué un rôle clé dans l’histoire de la dissuasion aéroportée.
À l'heure où les relations internationales se tendent, notamment avec le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, Emmanuel Macron joue les gros bras avec la dissuasion nucléaire. Comme le rapporte l'AFP, en soutenant ces investissements, Macron cherche à maintenir la France en position de force au sein de l’OTAN.
Pour autant, ces annonces n’ont pas manqué de susciter des critiques, notamment de la part du Rassemblement national, qui accuse le président de jouer sur les peurs collectives. Mais ce choix de renforcer les capacités aériennes et nucléaires est perçu par certains comme un impératif face à des menaces globales. À Luxeuil, le maire Frédéric Burghard a salué cette nouvelle étape, soulignant que l’emplacement stratégique de la base constitue "un atout supplémentaire pour l’Europe".
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