La compagnie irlandaise Ryanair candidate à la reprise d'Alitalia

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Par AFP
Publié le 24 juillet 2017 - 15:36
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La compagnie en difficulté italienne Alitalia fait l'objet de convoitises de plusieurs groupes.
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© Andreas SOLARO / AFP/Archives
La compagnie en difficulté italienne Alitalia fait l'objet de convoitises de plusieurs groupes.
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La compagnie aérienne à bas coûts irlandaise Ryanair a annoncé lundi avoir présenté une offre non-contraignante, sans préciser son ampleur, pour reprendre la compagnie en difficulté italienne Alitalia qui fait l'objet de convoitises de plusieurs autres groupes.

"Nous avons fait une offre non-contraignante pour Alitalia. Comme il s'agit de la plus grande compagnie aérienne en Italie, il est important que nous soyons impliqués dans le processus", a écrit Ryanair dans une déclaration à l'AFP, confirmant des informations de presse.

Ryanair, première compagnie européenne en nombre de passagers transportés, concrétise son intérêt après avoir indiqué fin juin être prête à faire une offre mais en prévenant alors vouloir que la compagnie s'engage sur des réformes stratégiques majeures.

Le groupe irlandais n'est pas seul sur les rangs, puisque de grands noms du transport aérien semblent intéressés par la reprise d'Alitalia.

Selon les médias italiens, une dizaine d'offres non-contraignantes ont été déposées pour la reprise totale ou partielle de la compagnie, dont, outre Ryanair, Etihad Airways, actionnaire à hauteur de 49% d'Alitalia, de même qu'Easyjet.

Les offres contraignantes devraient être présentées en octobre, le gouvernement cherchant un repreneur afin d'éviter toute faillite du groupe.

Alitalia, qui accumule les pertes depuis des années, a été placée sous tutelle le 2 mai, à la demande de ses actionnaires, à la suite du rejet par le personnel d'un plan de restructuration prévoyant 1.700 suppressions d'emplois.

En plus de cette annonce, Ryanair a publié tôt ce matin ses résultats pour le premier trimestre, marqué par un bénéfice net en hausse de 55%. Mais le groupe est resté méfiant pour le reste de l'année en raison d'une vive concurrence et de l'ombre du Brexit.

Le groupe a dégagé un bénéfice net de 397 millions d'euros, dopé principalement par un effet calendaire favorable puisque les trois premiers mois de son exercice incluaient, contrairement à l'an passé, les fêtes de Pâques, une période très favorable au secteur aérien.

Le directeur général de Ryanair, Michael O'Leary, s'est félicité de ce bond du bénéfice net mais "prévient que ce résultat est déformé par l'absence de Pâques lors du premier trimestre de l'an passé".

Car l'environnement reste toujours pesant, le groupe mettant en avant la faiblesse de la livre britannique depuis des mois, de moindres revenus tirés des bagages ou encore des conséquences des récents attentats à Manchester et Londres.

- Horizon assombri -

En particulier, la chute de la devise britannique amoindrit mécaniquement les revenus tirés du marché britannique, qui représentent un quart du chiffre d'affaires du groupe, dont les comptes sont publiés en euro.

Ryanair fait dans le même temps face à une forte concurrence dans le ciel européen ce qui tire vers le bas les tarifs et pèse donc sur la rentabilité.

Elle s'attend ainsi à ce que ses tarifs moyens reculent d'environ 5% au cours du premier semestre et estime que "le contexte tarifaire va rester très concurrentiel au second semestre".

Ryanair maintient sa prévision prudente d'une hausse de 8% de son bénéfice net pour 2017-2018 qui devrait se situer entre 1,4 et 1,45 milliard d'euros.

La compagnie prévient que cet objectif reste très dépendant des réservations pour cet été, de l'évolution des tarifs et de l'absence de nouvel attentat, de grèves ou de "développements négatifs liés au Brexit".

Le groupe irlandais, par la voix de son patron Michael O'Leary, n'a eu de cesse ces derniers mois de mettre en garde contre les risques du Brexit, agitant la menace d'une interruption du trafic entre le Royaume-Uni et les pays de l'UE.

Faute de certitudes sur un accord pour les compagnies aériennes, Ryanair a expliqué qu'elle pourrait être contrainte d'annuler des vols six mois avant la date butoir de mars 2019, date prévue pour la fin des négociations sur le divorce entre l'UE et le Royaume-Uni.

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