LVMH accusée de collecter des données biométriques grâce à l'essai virtuel de lunettes
Aujourd’hui, plus besoin d’aller chez un opticien pour trouver le bon modèle de lunettes : avec des outils en ligne qui superposent les lunettes au visage, à l'aide d’une webcam, d’un smartphone, et parfois de lunettes 3D, il est possible de faire des essayages depuis chez soi. Mais attention, car aux États-Unis, la filiale nord-américaine du géant du luxe LVMH a été accusée dans un procès d'avoir collecté illégalement des données biométriques sur les acheteurs qui utilisent son outil en ligne pour "essayer" virtuellement des lunettes de soleil et des montures.
Les visages de milliers d’utilisateurs collectés par le géant du luxe
Selon Bloomberg, la société aurait collecté des identifiants et des informations biométriques détaillées et sensibles, y compris des scans faciaux complets de ses utilisateurs, via l'outil Virtual Try-On, et cela sans leur consentement. Un projet de recours collectif a été déposé vendredi dernier à Manhattan. La plainte cite l'Illinois Biometric Privacy Protection Act, réglementation la plus protectrice des internautes aux États-Unis, qui interdit la collecte et le stockage de données biométriques sans consentement et entraîne des amendes de 1 000 $ à 5 000 $ par violation.
En France l’essayage de lunettes en ligne doit respecter le RGPD
En France, cette technologie doit être soumise au RGPD. Les données des visages ne peuvent pas être collectées sans le consentement des utilisateurs. Toutes ces données sont, le cas échéant, traitées dans le dispositif utilisé. Lorsqu'un utilisateur charge ou prend une photo de son visage afin d'effectuer un essayage, la photo ou la vidéo doit être stockée dans le cache de son navigateur le temps de l'essayage uniquement.
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