La reconnaissance faciale arrive gare du Nord : comment ça marche ?
Souriez, vous êtes identifiés. La reconnaissance faciale a fait son apparition mardi 14 à la gare du Nord pour les passagers de l'Eurostar. Un nouveau type de portiques de sécurité a été mis en place afin d'effectuer le contrôle des passeports en s'assurant de l'identité de leur détenteur.
Ce système avait déjà été mis en place à la gare Saint-Pancras de Londres lors de l'Euro de football l'été dernier. Il a également été testé à l'aéroport de Roissy.
Le concept fait penser à un film d'espionnage mais on est encore loin de l'identification d'un visage perdu dans la foule des centaines de voyageurs. De plus, il n'est pas encore utilisable par tous les passagers. Il est pour l'instant réservé aux ressortissants de l'Union européenne majeurs.
Mais surtout, il nécessite un passeport biométrique. Ce sont aujourd'hui et depuis fin juin 2009 les seuls délivrés en France. Mais les anciens modèles restent valables jusqu'à leur date d'expiration sans être utilisables dans ces fameux portiques.
En effet, le rôle de ces sas n'est pas tant de repérer une personne que de s'assurer que le voyageur est bien le titulaire du passeport. Les données morphologiques du propriétaire sont en effet encodées dans la puce des passeports biométriques. Celles-ci sont étudiées par la machine lorsque le voyageur scan son passeport. Il peut alors pénétrer dans le sas où une caméra procède à une reconnaissance faciale. Si les deux ne correspondent pas, le sas se verrouille et un agent est prévenu.
Le groupe portugais Vision-Box a été choisi par Eurostar pour installer ces sas de sécurité d'un nouveau genre. Il avance également pouvoir réaliser des contrôles grâce aux empreintes digitales ou rétiniennes.
Selon Eurostar, le système aurait permis de contrôler plus de 500.000 passagers depuis sa mise en place au Royaume-Uni. A l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, ce sont 20.000 personnes qui l'ont testé depuis fin décembre. Majoritairement des pilotes, hôtesses et stewards, l'expérimentation étant basée sur le volontariat pour les passagers. Le système devrait bientôt également être installé à la gare de Bruxelles-Midi.
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