Bruit au travail : un actif sur deux se dit gêné par un niveau sonore trop élevé
Nombreux sont ceux qui se plaignent du bruit au travail. A l'occasion de la 43e Semaine européenne de la santé et de la sécurité au travail, l'association Journée nationale de l’audition (Jna) a publié les résultats d'un sondage portant sur les problèmes auditifs que rencontrent les salariés au sein de leur entreprise.
D'après cette enquête, un actif sur deux se dit gêné par un niveau sonore trop élevé au travail. Pour y remédier, quatre actifs sur dix portent des protections individuelles contre le bruit mais près de 60% n'ont jamais bénéficié de bilan auditif. Au total, près de 80% des salariés du tertiaire disent être gênés par le bruit contre 91% des actifs ouvriers.
Et tout cela n'est pas sans conséquences. Concrètement, la fatigue auditive et les surdités non prises en charge réduisent les capacités de concentration et la performance individuelle. De plus, selon un rapport du Conseil national du Bruit et l'ADEME, 19,2 milliards d'euros seraient induits à l'exposition du bruit au travail: 18 milliards dans le secteur tertiaire au titre de la perte de productivité et 1,2 milliard pour le coût des accidents du travail et de la surdité professionnelle.
Ainsi, pour tenter de remédier à ce fléau, l’Agence Européenne pour la santé et la Sécurité au Travail (UE-OSHA) organise chaque année la "Semaine de la Santé et de la Sécurité au Travail", destinée à mobiliser les acteurs. C'est à cette occasion que la JNA propose un programme d'action autour de sept points: une campagne d'information nationale visant les entreprises, une campagne de presse, la publication de deux guides pratiques, une étude du coût social de la fatigue auditive au travail, un accompagnement expert à la réduction du bruit, des outils de sensibilisation scientifiquement validés pour les entreprises ou encore des campagnes de dépistages de l'audition en entreprise.
Pour rappel, les surdités professionnelles occupent la 3e place des maladies professionnelles et représentent un coût de 100.000 euros par actif touché.
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