Fatigue, stress, mal-être : les étudiants français sont de plus en plus déprimés
Moins de soins, un budget plombé par le loyer, plus de fragilités psychologiques...L'Observatoire national de la vie étudiante a dressé le portrait des étudiants français en 2016, réalisé avec 46.340 questionnaires. Les résultats de son étude sur les conditions de vie des étudiants français, ont été publiés ce jeudi 8.
Que ce soit un "job", un stage, un contrat en alternance, en lien ou non avec le cursus suivi, les étudiants travaillent plus. Au total, 46% des étudiants interrogés ont déclaré exercer une activité professionnelle au cours de leur année universitaire. Lors de la précédente étude parue en 2013, seuls 25% en exerçait une, une augmentation considérable.
Les deux tiers des étudiants interrogés ont estimé que leur activité rémunérée avait un impact négatif sur leurs résultats scolaires. Si les aides de la famille restent stables sur les trois dernières années, les revenus d'activité et les aides publiques ont quant à eux augmenté: en moyenne de 122 euros par mois pour les premiers et de 41 euros pour les seconds.
Pour autant près d'un étudiant sur quatre a déclaré avoir des difficultés financières. "Le loyer demeure le poste de dépense le plus important pour les étudiants", affirme l'étude. Les étudiants parisiens sont ceux qui ont été les plus concernés par les augmentations de loyer.
Dans ce contexte financier tendu, 30% des étudiants ont déclaré avoir déjà renoncé aux soins. Parmi eux 13% y ont renoncé pour des raisons financières, tandis que d'autres préfèrent attendre que leur santé s'améliore d'elle-même, ou encore se soigner par leurs propres moyens.
Globalement les étudiants s'estiment en bonne santé, mais cela n'empêche pas pour un grand nombre d'entres-eux d'éprouver des symptômes de fatigue, de stress, d'épuisement et de mal-être. Près de 37% des étudiantes et 27% des étudiants ont déclaré se sentir déprimés, la semaine précédent l'enquête. Une nette augmentation puisqu'en 2013, 20% avaient indiqué n'être concernés par aucun de ces symptômes. Il ne sont plus que 16% dans ce cas en 2016.
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