La fessée de nouveau dans le débat public
Le débat sur la fessée est de nouveau relancé. A l'origine du retour de ce serpent de mer de la vie politique française: Laurence Rossignol. La secrétaire d'Etat à la Famille veut promouvoir "une éducation sans violence" dans les familles françaises. Et pour cela, elle appelle à une "prise de conscience collective" de la société au sujet des punitions corporelles. Elle a réagi mardi 18, au lendemain de l'alerte de la Haute autorité de santé (HAS) sur les trops nombreux cas de maltraitance des enfants, pour lesquels les médecins sont encore souvent réticents à intervenir.
Car en France il existe toujours deux écoles à ce sujet, les pro-fessée et les anti, Laurence Rossignol le sait. Elle s'est défendue de vouloir porter atteinte à la liberté éducative des parents. "On peut être parents et se faire obéir sans recourir à la violence, surtout quand il s'agit de petits enfants", a-t-elle expliqué sur Europe-1. Aux parents de prendre conscience de la limite entre "la petite violence banale, quotidienne, dite +éducative+, et la maltraitance douloureuse qui laisse des stigmates aux enfants". Le code civil français proscrit déjà les violences interpersonnelles mais la question de l'éducation y fait exception.
En mai dernier, la question de la fessée avait déjà été évoquée à l'Assemblée nationale dans le cadre de l'examen de la loi Famille. Un amendement écologiste proposait son interdiction mais il ne fut pas retenu. Laurence Rossignol n'entend pas légiférer dans l'immédiat.
Le débat pourrait prendre de l'ampleur ce jeudi 20 novembre, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.