Lancement d'une campagne pour plus de bio dans les cantines scolaires
L'ONG Agir pour l'Environnement, la fédération de parents d'élèves FCPE, la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB) et la Ligue de l'Enseignement ont appelé mercredi les parents d'élèves à interpeller élus locaux et responsables scolaires pour obtenir plus d'aliments bio dans les cantines scolaires.
Dans le cadre d'une campagne baptisée "Des cantines bio, j'en veux !", ces organisations invitent à réclamer au moins 20% de bio via des mails déjà rédigés à envoyer aux établissements scolaires, notamment via un site, www.macantine.bio.
Sur les 11 millions de repas servis chaque jour en restauration collective, dont 7 millions dans les cantines scolaires, environ 3% des aliments sont issus de l'agriculture bio, ont-elles rappelé.
Un article de la loi Égalité et Citoyenneté définitivement votée par le Parlement en décembre 2016 obligeait la restauration collective publique à inclure dans la composition des repas "20 % de produits issus de l’agriculture biologique ou de surfaces agricoles en conversion" au bio, mais il a été censuré par le Conseil constitutionnel.
"Il y a une réelle demande de la part des parents", a affirmé la présidente de la FCPE, Liliana Moyano, au cours d'une conférence presse.
"Nous avons la capacité de fournir" suffisamment de produits bios, a assuré Jean-Paul Gabillard, secrétaire national de la FNAB. Sur 1,5 million d'hectares en bio, 400.000 suffisent pour atteindre les 20% dans les cantines scolaires, a-t-il dit.
La nutritionniste Valérie Jacquier, du Collectif Les pieds dans le plat, a insisté sur "la supériorité nutritionnelle des produits bio", rappelant que "le repas à la cantine est censé couvrir 40% des besoins journaliers des enfants". 20% de bio, "c'est le pain, une crudité et un fruit. C'est très peu et facile à atteindre", a-t-elle affirmé.
Selon un sondage Ifop réalisé pour Agir pour l'Environnement, 86% des personnes interrogées se déclarent favorables à une loi imposant de servir au moins 20% d'aliments bios et locaux dans les restaurants collectifs d'ici à 2022, a indiqué Stéphen Kerckhove, délégué général de cette organisation. "D'année en année, il y a une demande de plus en plus forte des parents d'élèves et des citoyens", a-t-il dit, espérant que le message "sera entendu aux États généraux de l'alimentation".
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