Le régime idéal pour maigrir : changer d'amis (VIDEO)
Manger trop ou pas assez, ou manger mal, ce n'est pas toujours de sa faute. C'est la faute de son entourage, de sa famille, et surtout de ses amis. C'est la conclusion, en résumé, d'une étude de chercheurs de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW) à Sydney, en Australie.
Dans certaines situations, un ressort psychologique appelé "modélisation sociale" nous force malgré nous à manger plus qu'on ne devrait si on a l'habitude de prendre ses repas avec un gros mangeur, ou au contraire à ne pas manger suffisamment si on déjeune ou on dîne avec quelqu'un qui a peu d'appétit. Cela pourrait entraîner des comportements propices à l'obésité d'un côté, à l'anorexie de l'autre, sans rapport direct avec notre véritable appétit ou nos besoins nutritionnels.
"Des signaux internes comme la faim et le sentiment de satiété sont souvent des indicateurs peu fiables. (…) Dans ces situations, on peut suivre l'exemple de l'autre pour décider la quantité de nourriture que l'on doit consommer", explique Lenny Vartanian, auteur principal de cette étude parue dans la revue britannique Social Influence.
Les chercheurs ont compilé les résultats de 38 études de comportement pour parvenir à ces conclusions: quels que soient son poids et ses habitudes, on a tendance à imiter la personne avec qui l'on mange. Ce phénomène est davantage marqué chez les femmes, soulignent les chercheurs.
"Les facteurs sociaux ont une influence puissante sur l'alimentation des personnes, avec des implications sur leurs capacités à réguler cette alimentation de manière appropriée", expliquent les auteurs de l'étude, qui précisent que cela agit dans les deux sens: manger trop, mais aussi ne pas manger assez.
"D'une part, manger avec un partenaire peu mangeur peut amener des personnes à limiter leur alimentation; si cela peut être perçu comme sain et souhaitable dans certains cas, dans d'autres cas cela peut exacerber des conduites de restriction alimentaire néfastes, notamment chez les individus sujets à des désordres alimentaires", dit le résumé de l'étude.
"D'autre part, manger avec un gros mangeur peut conduire à un laxisme et à une surconsommation dans l'alimentation (…), un phénomène favorisé par l'environnement alimentaire contemporain caractérisé par de la nourriture à fortes calories et des portions de grande taille".
Les efforts des pouvoirs publics et des autorités sanitaires pour promouvoir une alimentation équilibrée et saine doivent donc prendre en compte ces "modèles sociaux" qui influencent fortement le comportement alimentaire, concluent les chercheurs.
(Voir ci-dessous le clip de la chanson de 1972 La cantine, de Carlos):
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.