Les discothèques rouvrent en France, les concerts debout reprennent
"Certains clients sont si heureux qu'ils ont pris des jours de congé pour pouvoir faire la fête quatre nuits d'affilée", dit à l'AFP un gérant de discothèque: à partir de mercredi, danser en discothèque, boire un verre au bar ou assister à un concert est à nouveau permis en France.
Alors que la Belgique attendra vendredi et l'Allemagne jusqu'au 4 mars pour rouvrir clubs et discothèques, la France, qui espère approcher de la fin de la cinquième vague après la déferlante liée au variant Omicron, permettra à ces établissements fermés depuis le 10 décembre d'accueillir à nouveau la fête.
"On va bien travailler ce weekend", affirme Mathieu Lebrun, gérant de la discothèque Le Milton à Baudre (Manche), "on veut pouvoir vivre de notre métier, on aime la nuit, divertir les gens". "Nous sommes soulagés de voir que l'épidémie recule de façon sévère, heureux de revenir presque à la vie normale", poursuit-il. Certains clients sont "si heureux qu'ils ont pris des congés pour festoyer "quatre nuits d'affilée".
Près de deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, alors que le gouvernement envisage la levée du pass vaccinal pour fin mars ou début avril - dans le sillage d'Israël, de l'Angleterre ou du Danemark -, grâce à une "très nette amélioration" de la situation sanitaire, nombre de restrictions anti-Covid disparaîtront mercredi.
Manger du pop corn dans une salle de cinéma, un sandwich dans un stade ou un train, ou boire un verre debout au comptoir d'un bar sera à nouveau possible.
Le ministre délégué au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne salue "le professionnalisme et le sérieux du monde de la nuit, parmi les plus pénalisés avec 18 mois de fermeture sur deux ans de crise, qui a été pionnier dans le contrôle du pass sanitaire et le rapprochement avec la pièce d'identité du porteur du pass". "Pour citer Stromae: Alors on danse !", dit-il à l'AFP.
Quant à la reprise des concerts debout, elle est teintée de "beaucoup d'incertitudes", nuance Daniel Colling, président des sociétés d'exploitation des Zénith de Paris, Nantes et Toulouse.
"Il y a eu tellement de reports qu'on se retrouve avec 20% de spectacles en plus en 2022. Mais je pondère tout de suite: on risque de faire moins de recettes car les spectacles ne sont pas fréquentés comme ils le devraient. On observe une chute de 20-25%, et jusqu'à 30%, de la fréquentation pour certains spectacles", précise-t-il.
Aussi "il y a davantage de +no-show+, c'est-à-dire qu'un spectateur qui a acheté son billet ne vient pas" par "peur du virus", dit M. Colling.
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