Paris et d’autres grandes villes s’opposent à l’ouverture de "dark stores"
Nuisances sonores, concurrence déloyale… Dans la capitale et d’autres grandes villes de France, des voix s’élèvent pour réclamer la régulation des "dark stores", ces entrepôts clandestins qui s’ouvrent pour livrer rapidement les citadins pressés.
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Des entrepôts clandestins qui se multiplient
Si vous habitez Paris, Lyon, Lille, Bordeaux ou Toulouse, sans doute êtes-vous déjà passé devant sans y prendre garde. Pas de devanture ni de clients, mais derrière les portes de ces entrepôts, des produits destinés aux clients de Cajoo, Flink, Delivero ou Gorillas, ces plateformes qui promettent de vous livrer vos courses en un temps record.
Mais, s'ils se multiplient dans toutes les grandes villes de France et d’Europe, ces entrepôts fantômes où sont préparées les commandes, ne sont au goût ni des riverains, ni des municipalités.
Des nuisances pour les riverains
Les nuisances sonores occasionnées par le va-et-vient des scooters, de sept heures du matin jusqu’à parfois plus de minuit, sont une des causes de l'agacement. Pour arriver le plus rapidement possible chez leurs clients, les livreurs sont aussi peu regardants sur le Code de la route. Vitesse excessive, sens interdits non respectés, places de stationnement en permanence occupées… De plus en plus de riverains font part de leur mécontentement. De leur côté, les commerces classiques comme les épiceries de nuit dénoncent une concurrence déloyale de la part des plateformes utilisant des "dark stores".
45 "dark stores" illégaux démantelés à Paris
Face à la gronde des commerçants et de ses habitants, la mairie de Paris a décidé d’agir en annonçant la fermeture de 45 dark stores "créés illégalement". "Sur 65 dark stores qui ont été instruits" par les services de l’urbanisme de la mairie de Paris, "45 sont illégaux", a fait savoir à l’AFP le premier adjoint PS Emmanuel Grégoire.
"Pour transformer un commerce en entrepôt, les acteurs du quick commerce auraient dû demander une autorisation, voire un permis de construire dans certains cas, et ils ne l’ont pas fait, ce qui est une infraction au Code de l’urbanisme", a ajouté Emmanuel Grégoire.
Pour faire "un point global sur l’état du droit, les voies de recours à la disposition de la ville et celle à la disposition des riverains", la mairie de Paris organise une réunion publique d’information le 25 mars prochain à 19 heures.
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