Paris et d’autres grandes villes s’opposent à l’ouverture de "dark stores"

Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 10 mars 2022 - 18:31
Image
Un livreur Deliveroo à Londres le 26 mars 2021
Crédits
© Daniel LEAL / AFP
Un livreur Deliveroo.
© Daniel LEAL / AFP

Nuisances sonores, concurrence déloyale… Dans la capitale et d’autres grandes villes de France, des voix s’élèvent pour réclamer la régulation des "dark stores", ces entrepôts clandestins qui s’ouvrent pour livrer rapidement les citadins pressés.

Lire aussi : "Darkstores" et magasins fantômes : le côté obscur des "villes du quart d'heure"

Des entrepôts clandestins qui se multiplient

Si vous habitez Paris, Lyon, Lille, Bordeaux ou Toulouse, sans doute êtes-vous déjà passé devant sans y prendre garde. Pas de devanture ni de clients, mais derrière les portes de ces entrepôts, des produits destinés aux clients de Cajoo, Flink, Delivero ou Gorillas, ces plateformes qui promettent de vous livrer vos courses en un temps record.

Mais, s'ils se multiplient dans toutes les grandes villes de France et d’Europe, ces entrepôts fantômes où sont préparées les commandes, ne sont au goût ni des riverains, ni des municipalités.

Des nuisances pour les riverains

Les nuisances sonores occasionnées par le va-et-vient des scooters, de sept heures du matin jusqu’à parfois plus de minuit, sont une des causes de l'agacement. Pour arriver le plus rapidement possible chez leurs clients, les livreurs sont aussi peu regardants sur le Code de la route. Vitesse excessive, sens interdits non respectés, places de stationnement en permanence occupées… De plus en plus de riverains font part de leur mécontentement. De leur côté, les commerces classiques comme les épiceries de nuit dénoncent une concurrence déloyale de la part des plateformes utilisant des "dark stores".

45 "dark stores" illégaux démantelés à Paris

Face à la gronde des commerçants et de ses habitants, la mairie de Paris a décidé d’agir en annonçant la fermeture de 45 dark stores "créés illégalement". "Sur 65 dark stores qui ont été instruits" par les services de l’urbanisme de la mairie de Paris, "45 sont illégaux", a fait savoir à l’AFP le premier adjoint PS Emmanuel Grégoire.

"Pour transformer un commerce en entrepôt, les acteurs du quick commerce auraient dû demander une autorisation, voire un permis de construire dans certains cas, et ils ne l’ont pas fait, ce qui est une infraction au Code de l’urbanisme", a ajouté Emmanuel Grégoire.

Pour faire "un point global sur l’état du droit, les voies de recours à la disposition de la ville et celle à la disposition des riverains", la mairie de Paris organise une réunion publique d’information le 25 mars prochain à 19 heures.

À LIRE AUSSI

Image
Logistique et livraison de colis, des tâches essentielles
L’e-commerce atteint un plateau : les consommateurs souhaitent revenir en magasin
Après deux ans de restrictions pour contrôler la propagation du coronavirus, les tendances montrent que les gens, bien qu’ils utilisent davantage les facilités d’achat...
12 janvier 2022 - 11:43
Société
Image
Des voitures à Paris
Pollution sonore : la ville de Paris présente son plan anti-bruit
Dans un entretien accordé au Parisien, l’adjoint à la mairie de Paris en charge de la transition écologique détaille le plan de lutte contre la pollution sonore, qui s...
06 octobre 2021 - 12:09
Société
Image
Le RER B sous la neige
Transports, densité et pollution sonore : Paris, la ville la plus bruyante d’Europe
Le bruit est un des facteurs qui pousse chaque jour des citadins à prendre la décision de déménager en milieu rural. Cependant, toutes les villes ne sont pas bruyantes...
04 janvier 2022 - 14:43
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

26/12 à 14:34
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.