Paris - Toxicomanes dans le métro : les conducteurs menacent de ne plus s'arrêter à certains stations
Les métros s'arrêteront-ils toujours à certaines stations parisiennes? La question est posée par L’association SOS Usagers et le syndicat Unsa RATP qui ont dénoncé vendredi 12 l’insécurité dans le métro parisien due au trafic de drogue et aux "toxicomanes souvent agressifs et dangereux". Les lignes 4 et 12 semblent particulièrement touchées par ce fléau qui concerne essentiellement les consommateurs de crack.
"Avant, il n’y avait qu’une ou deux stations concernées par le phénomène sur la ligne 12. Aujourd’hui, c’est de Saint-Lazare au nord de la ligne", souligne l'Unsa.
"Certaines stations du nord de Paris sont ainsi devenues des lieux de deal, où les usagers côtoient au quotidien les toxicomanes", explique BFMTV. "(Les conducteurs de métro) arrivent et se rendent compte qu'ils (les toxicomanes) sont tellement nombreux au bord du quai qu'il peut y avoir une situation insécuritaire. Ou alors, parce que le collègue d'avant a signalé qu'effectivement ils sont virulents sur le quai, qu'il y a une bagarre, à ce moment-là, ils prennent des précautions d'usage pour ne pas marquer l'arrêt", a fait savoir un syndicaliste sur la chaîne de télévision.
Tract commun UNSA RATP et #SOSusagers contre l'insécurité dans le métro M 12 #TransportsIDF @DelarueJC pic.twitter.com/VllLotanew
— Nath.Raoul (@nath_raoul) 11 janvier 2018
"L’insécurité pour les usagers et les agents RATP que ces trafics engendrent n’est pas acceptable", expliquent l’association et le syndicat dans un communiqué, qui "en appellent aux pouvoirs publics et à la RATP pour que des mesures urgentes et sérieuses soient rapidement mises en oeuvre". "Des toxicomanes ont pris à partie des voyageurs. Le signal d’alarme a été tiré. Quand le collègue est allé voir, il a été agressé physiquement par deux personnes. Il a été obligé d’en maintenir une au sol, en attendant l’arrivée de renforts", rapporte notamment un syndicaliste.
Du côté de la RATP, on reconnaît "des difficultés croissantes", qui ont "un impact sur le sentiment de sécurité des voyageurs et du personnel".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.