Rentrée scolaire 2015 : la facture augmente de 0,7%

Comme tous les ans, l'association Familles de France a calculé le coût de la rentrée scolaire à venir, d'après un panier moyen de 45 références. Et cette année, la facture devrait être en moyenne de 190,42 euros pour un élève rentrant en 6ème, soit une augmentation de 0,7% par rapport à la rentrée précédente.

A l'approche du mois de septembre, l'association Familles de France a calculé, comme tous les ans, le coût de la rentrée scolaire d'après un panier moyen de 45 références. Et d'après elle, cette année, la facture sera en moyenne de 190,42 euros pour un élève rentrant en 6ème, soit une augmentation de 0,7% par rapport à la rentrée 2014. Cette annonce intervient alors même que l'Allocation de rentrée scolaire (ARS), versée ce mardi18, reste inchangée cette année.

Malgré tout, force est de constater que cette hausse de la rentrée est largement inférieure à celles des deux dernières années où le coût des fournitures avait augmenté de 2,17% en 2014 et de 1,4% en 2013. Cela s'explique par la baisse du coût global des articles de sport (jogging, chaussettes), qui représentent trois articles sur le panier de 45. En effet, cette année, la facture concernant ces articles s'élève à 42,94 euros, soit une baisse de 7,32% par rapport à l'an dernier, où le prix avait progressé de 4,5%. 

En revanche, les fournitures papetières (agendas, cahiers, copies doubles…) voient leur prix augmenter de 2,46%, pour atteindre 46,66 euros. Le coût des fournitures non papetières (stylos, trousses, cartables, ciseaux…) augmente quant à lui de 3,7% pour atteindre les 100,82 euros, à la plus grande surprise de l'association.

Car,"sur la papeterie, le cours de la matière première, la pâte à papier a chuté de 8% depuis janvier. Quant à l'élément de base pour fabriquer les fournitures non-papetières, le pétrole, celui-ci a vu sa valeur chuter d'un tiers ces derniers mois. C'est très paradoxal car pendant de nombreuses années, cette hausse au caddie nous était expliquée par l'augmentation du prix du pétrole", souligne Patrick Chrétien, président de l'association, cité par La Tribune. Ainsi, "sauf explications contraires fournies par les fabricants ou les distributeurs, ils ont profité d'un effet d'aubaine pour faire des marges supérieures", commente Thierry Vidor, directeur général de Familles de France.

L'association met par ailleurs en lumière de grandes disparités entre les différents circuits de distribution. Ainsi, les hypermarchés restent les moins chers, avec un panier global à 176,09 euros (+0,74%), tandis que les supermarchés affichent une hausse de 1,25% du prix à 202,01 euros et les magasins spécialisés de type papeteries restent stables, à 206,33 euros. Toutefois, fait valoir Patrick Chrétiens, dans ces établissements, "la qualité est supérieure et l'ensemble des produits, disponibles toute l'année". Quant aux achats sur Internet, impossible d'établir un coût total de la facture: sur les 13 sites interrogés, aucun d'entre eux ne possédaient l'ensemble des produits de la liste.

Cette hausse du coût de la rentrée, même modéré, inquiète Familles de France. "Dans un contexte où le pouvoir d'achat est en baisse, ces signaux sont inquiétants car ils touchent davantage les familles très modestes et celles monoparentales", s'alarme Thierry Vidor, rappelant que le coût réel de la rentrée scolaire dépasse de loin les seules fournitures. En effet, il faut également compter avec les abonnements pour les transports, la cantine, les inscriptions aux activités périscolaires, l'achat de livres pour les lycéens, etc. Et l'association d'en profiter alors pour dénoncer la "non-revalorisation des prestations familiales",  dont les conditions d'attribution elles-mêmes sont très précaires.