Plainte contre X

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 14 août 2024 - 23:10
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Plainte contre X
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France-Soir, AFP
Plainte contre X
France-Soir, AFP

Soyons clairs. Clairs, nets et précis.

C'est acté. Thierry Breton prend son rôle de Herr « komissar » européen très au sérieux. Oui. Monsieur (Her) fait du zèle, et même des excès, notamment en termes de réduction de la liberté d’expression. Il a beau se dire « démocrate », s'il continue un peu plus en ce sens, sera-t-on étonné qu'une personne se risque à dire « qu’il est à la liberté d’expression ce que « le Führer » fut à la liberté d’une certaine minorité. » La liberté d'aller et venir, qu'il a transformée, pour eux, en « l'obligation d'aller et de ne jamais en revenir. » Six millions « d'internés » peuvent tragiquement en témoigner, hélas uniquement à titre posthume. Et, concernant Thierry Breton, ce serait donc six milliards d'internautes.

En effet, arroseur arrosé (malgré lui ?) ou retour de boomerang auquel il aurait dû s'attendre, Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, a pris, le 12 août 2024, ce qui semble être une initiative personnelle qui s'est retournée contre lui (voir infra).

De manière, on ne peut davantage officielle, puisque sur du papier entête de l'Union européenne faisant état de sa fonction, Thierry Breton a envoyé une lettre à Elon Musk, patron de X (Twitter) lui demandant de censurer Donald Trump lors de leur prochaine interview.

Si-si ! Regardez : la voilà. Intégré dans un tweet accompagnateur sur X :

« Mes services seront extrêmement vigilants et n'hésiteront pas à utiliser tous les outils à leur disposition, dont des mesures d'urgence, si cela permet de protéger les citoyens européens de risques sérieux. »

Breton Letter

NOTA : sur la forme, Frédéric Baldan a cependant bien remarqué que ce document n’avait pas le numéro habituel, qui permet de l’identifier comme un document officiel.

En la personne de Thierry Breton, commissaire européen, l'Union européenne a donc menacé Elon Musk de poursuites contre X, s'il n'empêchait pas la diffusion de ce que Thierry Breton et sa patronne, Ursula Von der Leyen, jugent comme des « fake news ». À savoir toute affirmation un tant soit peu contraire à leur « véritéTM   » le narratif décidé en haut lieu qui contient les composantes woke nécessaires et propagé par les médias mainstream subventionnés. Ce message auquel, nous, citoyens, sommes priés d’adhérer sous peine d’être considérés comme de « mauvais citoyens » et avec la menace d’être étiquetés complotistes, extrême droite ou autres messagers toxiques, taxés de désinformer. Croyez-moi : je connais la question ! Par exemple, la remise en cause de la version officielle s'agissant de la covid, du virus de la variole du singe et de la vaccination obligatoire, ou critiquer le positionnement de l'Union européenne sur la guerre en Ukraine. Ou pire ! L'affirmation que Brigitte Macron serait un homme, comme « Michelle » Obama, « l'épouse » de Barak, alors que c'est totalement faux, évidemment.

Diable ! Si son « épouse » était un homme, Barak Obama l'aurait dit, et Emmanuel Macron pareil.

Quel est l’intérêt d’un homme politique de mentir à ce sujet ? Au même titre que sur d’autres sujets tels que l’origine du virus, l’efficacité du vaccin, la soi-disant non-efficacité des traitements précoces, etc, le réchauffement climatique et tous ces thèmes, qui permettent de maintenir la population informée dans le sens souhaité. Le but étant de contrôler les messages en les distillant sous forme de croyances, plutôt que d’assister les personnes, les aider à faire usage de l’esprit critique et à se confronter au réel. 

C'est de cette manière-ci de faire de l'information, taxée d'être du complotisme par le pouvoir, qu'ont été démontrées, prouvées, les interférences dans les élections, telle celle de Cambridge Analytica, qui utilisait les données de Meta pour manipuler les élections. Facebook a accepté de payer 725 millions de dollars dans le cadre de ce scandale. La Cour suprême vient d’ailleurs d’autoriser un appel pour éviter à Méta un procès lié au scandale Cambridge Analytica. Et, que dire du fait que Google et Meta, ont accepté de censurer des informations qui ne correspondaient pas « aux règles de la communauté » définies en accord avec qui ? Les « autorités approuvées » (sic). Et aussi le fait que ces deux sociétés ont censuré des photos sur la tentative d’assassinat sur Donald Trump en minimisant le narratif. Ou bien que dire sur la décision visant Google, coupable de comportement monopolistique illégal sur la recherche en ligne que le géant contrôlé à 90 %. Le DOJ (département de justice) considérerait même casser Google en plusieurs entreprises dans une loi anti trust tel qu'avait été le cas pour Microsoft entre 1994 et 1997.  

Mais, « Yes of course ! », tout cela n'intéresse en rien Thierry Breton et Ursula Von der Leyen.

Tout d'abord, parce que, ça se passe aux États-Unis, ils vont pouvoir ne pas s’en préoccuper. Prétexter que l'Union européenne doit s'interdire de s'immiscer dans la campagne présidentielle US. Le deux poids deux mesures dans sa version, avec d'un côté la politique de l'autruche, comme ici, quand ça les arrange. Et, de l'autre côté, jouer au gendarme, au juge et au bourreau, en violation manifeste de cette interdiction d'immixtion, quand c'est cette option qui sert le mieux leur cause. Une cause à la solde de laquelle sont acquis les membres de la Commission européenne, Présidente en tête. Ils s'en cachent pas. Ils le disent eux-mêmes, publiquement. Non. On ne va pas se préoccuper des informations sur Barak Obama, même s’il est hautement plausible qu'il a pu avoir un rôle actif dans la décision de Joe Biden de ne pas se représenter pour un second mandat, et même s'il est détenteur d’un bien triste record : celui du Président des États-Unis qui a mené le plus de guerres durant sa gouvernance. 

Ensuite, Thierry Breton et Ursula von der Leyen sont des exemples en termes de déclarations sur leurs faits et actes. Évidemment, Thierry Breton s’est véritablement épris du Sénégal. C'est donc également vrai que ce n'est absolument pas par intérêt fiscal qu'il a pris la nationalité sénégalaise. Si-si ! Au sein de la Commission européenne siège un Sénégalais. Quelle illustration fabuleuse, avouons-le, d'une transformation de la Françafrique colonialiste de naguère, en une coopération authentique et équitable ! 

De même pour l'obligation d’informer les citoyens qui pèse sur Ursula von der Leyen et sur le PPE (Parti Populaire Européen), que Madame fait l’objet d’une plainte pénale pour corruption, usurpation de titres devant le juge Fresnay à Liège. Une plainte portée par plus de 1000 plaignants, dont Frédéric Baldan, la Hongrie et la Pologne. Ce n'est absolument pas exprès qu'Ursula von der Leyen et le PPE ont omis de ne PAS en informer les citoyens. Surtout pas lors de la réélection de celle-ci. C'est une omission fortuite. « À l'insu de leur plein gré », façon Richard Virenque, donc, ou façon Bernard Tapie dans l'affaire « OM-VA » : le mensonge, il a dit l'avoir sorti « de bonne foi. »

Alors ! Heureusement pour Barak Obama, Donald Trump a mis personnellement fin à « la » rumeur la plus importante. Celle sur une éventuelle falsification de son acte de naissance (1). Aussi, n'oublions pas qu’Obama est « un gentil » : il a eu le prix Nobel de la Paix ! (2) Non parce que, qu'est-ce que cela aurait été, sinon, ça avait été « un méchant » ?

Et bien, Thierry Breton, c'est pareil. La preuve. Certains ont beau dire que Thierry Breton a franchi la ligne blanche, il a reçu le soutien d'une Ursula Von der Leyen, qui est une gentille, elle aussi, sinon elle n'aurait pas été réélue Présidente de la Commission européenne, le 18 juillet 2024, à bulletins secrets et sans moyens de contrôle. Donc, forcément sans aucune tricherie. Bon, un soutien uniquement formel, du bout des lèvres et par porte-parole interposée, d'accord. Mais, enfin, n'est-ce pas la fonction d'un porte-parole, de parler à la place de la personne ou de l'entité qui s'exprime par sa voix ? 

Voici ce qu'elle a déclaré, le lendemain du drame, à une journaliste qui lui demandait des précisions sur le contexte dans lequel a été envoyé le courrier :

« Thierry Breton a la compétence d’écrire de lui-même aux entreprises, en vertu de sa responsabilité de faire appliquer de Digital Service Act (DSA). Mais le moment choisi pour l’envoi de cette lettre et son contenu n’ont été ni coordonnés ni validés avec la présidente Ursula von der Leyen. »

Cependant, Thierry Breton a reçu le soutien d'Agnès Pannier-Runacher. La ministre démissionnaire, mais toujours en fonctions, visiblement, elle, carrément, a volé au soutien du poulain de son patron, Emmanuel Macron, un soutien vif, direct et immédiat : « L’Union européenne agit pour protéger les Européens et les Français. Merci @ThierryBreton de ne pas trembler face aux géants du numériques pour faire respecter la loi et nos valeurs fondamentales. »

C'est normal. Logique, tout du moins. Si c'est Thierry Breton qu'Emmanuel Macron a « proposé » (comprenez « imposé ») comme commissaire européen, c'est parce qu'il savait qu'il ferait le taf. Qu'il se montrerait zélé à l'extrême dans le combat acharné, sans merci et où tous les coups sont donc permis, que l'Union européenne en général, et la France en particulier, ont décidé de mener « en faveur de la vérité » ! C'est-à-dire en ayant, comme susdit cette notion bien à eux (rigoureusement contraire à la liberté d'expression), de ce qu'est une « fake-news. »

Ce n'est pas le mentor d'Emmanuel Macron (3), Jacques Attali, qui me contredira :

Jacques Attali

Dans ces conditions, qu'importe que le 2 juillet 2012, Thierry Breton, alors ministre de l’Économie, ait fait l’objet de plusieurs enquêtes judiciaires. Qu'importe que les 27 et 28 juin 2005, des perquisitions ont eu lieu dans des affaires impliquant Vivendi, Thomson, et Rhodia, dans lesquelles il était visé. Qu'importe aussi qu'à cette occasion la gauche française ait dénoncé un conflit d’intérêt, car l’Autorité des marchés financiers, qui enquêtait aussi, était sous sa supervision. 

Tout cela n'est qu'un détail de l'Histoire. Un détail sans importance qui dès lors ne peut nullement être considéré valablement comme entachant la probité de Thierry Breton d'un quelconque doute.

Voilà. Ceci ayant été dûment dit, voici maintenant, comme promis, mon avis sur la question.

Je commence par Thierry Breton et la lettre en question :

Thierry Breton savait très bien que cette lettre ferait le tour du monde en quelques heures. 
Il a donc réussi à faire connaître son bras de fer, avec l’intelligence collective et les défenseurs de la liberté d’expression qui utilisent X comme dernière plate-forme libre. 
Ce qu’il n’a pas réalisé, c’est que dans sa quête de pouvoir, il y aurait un effet « Streisand. » Qu’il serait le dindon de la farce. Qu'il recevrait des messages très sérieux et inquiétants, sur sa tentative autoritaire d’interférer avec la liberté d’expression, ainsi qu'avec une interview attendue par des millions de personnes. 
Ce n’est pas une bataille à la David contre Golliath, c’est une bataille pour la liberté d'expression : un droit fondamental. 
Thierry Breton saura à ses dépens ce qu’est le premier amendement. Car il a oublié qu’en France, nos ancêtres se sont battus pour la Déclaration des droits de l’homme.

John McEnroe a dit un jour « Vous ne pouvez pas être sérieux, vous êtes une honte pour l’humanité. » En fait, les mêmes mots s’appliquent ici :

« Vous êtes une honte non seulement pour la Constitution française, la Déclaration des droits de l’homme, mais aussi pour tous ceux qui luttent pour la liberté d’expression sur cette planète. Et, vous prenez le risque de créer de graves dommages aux relations entre l’Europe et les États-Unis. »

@ThierryBreton Vous devriez vous retirer. #ThierryBretonStandDown

 

Quant à Agnès Runacher, voici ce que j'ai rétorqué, au message (celui que j'ai reproduit plus haut) par lequel elle a volé au soutien de Thierry Breton.

« Dites Madame, @AgnesRunacher confirmez-vous vos propos alors que @ThierryBreton semble avoir agi seul sans l’aval des autres commissaires ? Est-ce cela votre notion d’agir dans l’intérêt des citoyens et de les protéger en ne respectant pas les règles que vous exigez, et surtout en faisant prendre un risque d’une immixtion dans des élections étrangères ? Cette affaire fait passer l’Europe pour une terre fascisante, qui oublie justement les valeurs fondamentales de la liberté d'expression. En ce faisant, vous vous protégez vous-même et vos pairs, qui n’ont que leurs intérêts à défendre.

Et, toc ! Ce n'est pas une théorie du complot, c'est la réalité. »

 

Et, puisqu'il faut, paraît-il une fin, je laisse la parole à une personne. C'est sûr, qu'elle aurait été frappée de censure (« à hauteur de la pertinence de ses propos ») par les comparses de Thierry Breton, Ursula Von der Leyen, Emmanuel Macron et Cie, s'il avait officié, sous la censure telle que celle concrétisée à ce jour par la Commission européenne. J'ai nommé Monsieur (!) Albert Jacquard, cité ici par Helmholtz Watson qui par la même occasion citait Michel Serres.

 Albert Jacquard

La morale de l'histoire, l'interview de Donald Trump par Elon Musk a bien eu lieu et est probablement celle qui a été la plus regardée, dépassant le milliard de connexions. Rien n'empêchera l'intelligence collective et le bon sens de prévaloir. La devise de la Belgique tient toujours et encore face aux dérives autoritaires : l'union fait la force.  

 

1) de ce crime fédéral, se seraient également rendus, elles, en tant que complices, les personnes qui auraient concouru à la production et à l'enregistrement de cet acte de naissance falsifié, et tous les officiers ministériels (notamment les juges de la Cour Suprême US) qui ont validé la candidature et l'élection de Barak Obama, alors qu'ils auraient eu le devoir et pleinement la possibilité de constater le caractère fallacieux de cet acte de naissance, et donc d'en faire état et de le sanctionner.

2) le recordman du nombre de guerres s'est vu délivrer le prix Nobel de la Paix, en 2009, je cite : « pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples. »

3) Jacques Attali est également le mentor de François Hollande et Nicolas Sarkozy, et il fut aussi celui de François Mitterrand. Jacques Chirac, non : le mari de Bernadette ne le portait pas en estime. Et en 1974, ce n'est pas Valéry Giscard d'Estaing qui a eu Jacques Attali pour mentor, c'est l'inverse. Oui. C'est Giscard qui a mis le pied à l'étrier à Attali. Il l'a formé pour que le relais se fasse ensuite avec une gouvernance de Mitterrand pendant deux septennats, qui, en réalité, est intervenue 100 % dans la lignée de la politique menée par Giscard et selon ses plans. Dont des nationalisations ordonnées par Mitterrand grâce auxquels leurs copains se sont goinfrés sur le dos du contribuable. Puis pareil après sous Sarkozy et Macron, avec les privatisations au bénéfice des mêmes copains.

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