Poison d'avril !
Traditionnellement, le 1ᵉʳ avril est le jour des canulars, des farces, des blagues.
D'où vient cette tradition, pour le moins saugrenue, d'accrocher des poissons en papier dans le dos des gens en criant : « Poisson d'avril » ?
Comme c’est souvent le cas en matière de traditions pluricentenaires, il n'existe pas une origine unique de la fête du poisson d'avril. Il en existe plusieurs.
L’histoire du premier avril en France remonte au temps du roi Charles IX. Au XVIe siècle, le nouvel an était célébré aux alentours du 25 mars. La date variant selon les régions, ce qui créait des confusions, Charles IX signa par souci d’uniformisation l’édit de Roussillon. Ainsi, le 9 août 1564, le 1er janvier devenait le premier jour de l'an nouveau. Mais cette loi ne fit pas l’unanimité chez quelques-uns de ses sujets et certains firent de la résistance en continuant à fêter la nouvelle année le 1er avril. Aussi, pour les tourner en dérision, des farceurs leur faisaient parvenir des faux cadeaux ou leur jouaient des tours. C’est ainsi que le 1er avril est devenu alors le jour des farces.
Dans de nombreux pays, ce jour reste célébré comme une fête païenne ou religieuse, le 1er avril se situant 12 jours après l'équinoxe de printemps. Mais cette origine n’ayant pas été prouvée, celle-ci pourrait remonter encore plus loin, en l'occurrence, à l'Antiquité. En effet, dans l'ancienne Grèce, une journée, consacrée au Dieu du rire, était dédiée aux farces, aux fous et aux jeux de rôles, à l'instar du Mardi gras. Cette tradition a ensuite été reprise par les Romains avec la déesse Aphrodite.
En ce 1er avril 2022, il se dit dans les rues de l’hexagone que la farce de l’année a été réalisée par FranceSoir. Ce journal aurait, paraît-il, sorti pour l'occasion, une édition papier alors qu’il officiait uniquement sur Internet, où il est lu par des millions de Français.
Mais selon les médias mainstream, FranceSoir n’est pas un véritable média, puisqu’il n’a pas de journalistes... Ces derniers propageraient-ils un canular les 364 autres jours de l’année ? Ou bien cette édition spéciale est-elle un poisson d’avril ? L'avenir nous le dira. Dans notre démocratie, ce sont les lecteurs qui décideront si cette arête dans le monde convenu de la presse conformiste pourrait s'avérer être leur... poison d'avril.
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