Depuis 2021 le monde est-il a-normal ? Qui se souvient de sa première année de médecine ?
TRIBUNE — En termes de santé publique, depuis le printemps 2021, des signaux statistiques alertent sur le caractère mathématiquement anormal de certains pays de la planète Terre… Voici quelques exemples qui pourraient être abordés dans le module de biostatistiques des étudiants en première année d’études de médecine…
Commençons par un article publié le 4 août 2021, dans le JAMA. Ce travail est relatif à l’étude de l’incidence des myocardites et des péricardites, dans 40 hôpitaux de l’ouest des États-Unis, depuis janvier 2019 [1] :
Ce suivi aboutit à la conclusion que dès le mois de mai 2021 (avril 2021 pour les myocardites), les cartes de contrôle pour ces deux pathologies montrent un dépassement de la limite de contrôle (à 3 écarts-type). Dans le cas des myocardites, au mois de mai, ce dépassement peut être estimé à 5,0 fois l’écart-type. Ceci correspond à une probabilité (estimation rapide via une loi normale) que ce phénomène soit lié au hasard d’une chance sur 3 millions. En ce qui concerne les péricardites, le dépassement relatif au mois de mai 2021 est d’environ 6,75 fois l’écart-type. Cet écart indique que la probabilité que ce phénomène soit fortuit peut être estimée à une chance sur 100 milliards. Le printemps 2021 aux États-Unis apparaît statistiquement fort peu classique. On remarquera que l’année « covid » (2020) ne semble pas présenter de particularité concernant les myocardites et les péricardites. L’article qui expose ces résultats titre [1] : « Myocardite et péricardite après la vaccination contre le COVID-19 ». Faut-il y voir un lien de causalité ? La publication précise en conclusion :
« Cette étude montre une tendance similaire, bien qu'à une incidence plus élevée, ce qui suggère une sous-déclaration des événements indésirables liés au vaccin. […] le court laps de temps entre la vaccination et l'apparition de la myocardite et l'incidence élevée de la myocardite et de la péricardite dans les hôpitaux de l'étude appuient une éventuelle relation. ».
Un autre exemple singulier concerne les décès néonataux en Écosse (onglet « Births and babies »)[2] :
Le suivi de ces décès depuis juillet 2017 présente deux dépassements de la limite de contrôle : en septembre 2021 et en mars 2022. En septembre 2021, le nombre de décès néonataux (rapportés aux naissances) est situé environ à 4,16 fois l’écart-type. Ceci correspond grosso modo à une probabilité que ce phénomène soit lié au hasard d’une chance sur 60000. En mars 2022, cet écart peut être estimé à 3,3 écart-types, soit une probabilité que ce phénomène soit un hasard évaluable à 0,05 %. La probabilité que ces deux dépassements soient tous deux fortuits serait-elle donc d’environ une chance sur 130 millions ? L’Écosse semble vivre une époque très particulière depuis 2021… On remarquera que l’année « covid » (2020) ne présente pas de dépassement de la limite de contrôle.
Le troisième exemple est celui des décès périnataux en Islande (mortinaissances et décès durant la première semaine après la naissance) rapportés aux naissances [3] :
On peut par exemple extraire les données de la période 2011-2021 :
Si on considère comme référence la période de 10 ans entre 2011 et 2020, alors la moyenne des décès est de 2,54/1000 et l’écart-type estimé sn-1 = 0,75/1000. Par rapport à cette période de référence, le taux de décès de 2021 de 5,1/1000 correspond à une valeur z = 3,40. Ainsi, la probabilité que le taux de décès périnataux en Islande en 2021 soit lié au hasard est de 0,03 %. Une autre singularité se produit-elle en Islande ? On remarquera que l’année « covid » (2020) ne semble pas présenter de particularité concernant les décès périnataux.
Pour ce qui est de la France, il est plus difficile de trouver des données publiées. La communication mensuelle sous forme de cartes de contrôle n’est toujours pas disponible… à destination des citoyens.
Toutefois, il est possible de consulter des données hospitalières [4]. Par exemple, observons les séjours annuels pour myocardites aiguës (I408 et I409) [5] :
Si l'on considère comme référence la période 2013-2020, alors la moyenne des séjours annuels pour myocardites aiguës (I408-I409) est de 1820 et l’écart-type estimé sn‑1 = 254. Par rapport à cette période de référence, le nombre de séjours en 2021 est de 3162 et correspond à une valeur z = 5,3. Avec cette estimation grossière, la probabilité que ce nombre de séjours en 2021 soit lié au hasard est de l’ordre d’une chance sur 10 millions. On remarquera que l’année « covid » (2020) ne semble pas présenter de particularité concernant les myocardites aiguës.
Un dernier exemple en France peut être obtenu à partir des données de l’Insee [6]. Des fichiers de données, au format tableur, peuvent être téléchargés concernant les naissances mensuelles [7] [8] et les décès quotidiens [9] [10]. À l’aide d’un tableur, on peut extraire le nombre de nouveaux-nés décédés le jour de leur naissance ou le lendemain pour chaque mois. Ce nombre de décès peut être normalisé relativement au nombre de naissances déclarées mensuellement :
Pour la période janvier 2018-avril 2022, on peut calculer le taux de décès moyen : 1,14 décès/1000 naissances/mois. L’écart-type estimé est sn‑1 = 0,15 décès/1000 naissances/mois. La carte de contrôle correspondante montre le franchissement de la limite de contrôle (à 3 écarts-type) en juin 2021. La valeur correspondant à ce mois (1,71 décès/1000 naissances/mois) est associée à une valeur z = 3,84. Ainsi, la probabilité que ce taux de décès de nouveaux-nés décédés le jour de leur naissance ou le lendemain en juin 2021 soit lié au hasard est de 0,006 %. Qu’est-il arrivé aux nouveaux-nés en France en juin 2021 ? On remarquera simplement que la « vaccination » Covid-19 a été ouverte en France aux femmes enceintes le 6 avril 2021 [11]. On notera que l’année « covid » (2020) ne présente pas de dépassement de la limite de contrôle.
Tout étudiant décent en première année de médecine doit conclure à l’a-normalité de toutes ces situations depuis 2021.
En science, tout système qui dépasse la limite de contrôle doit être arrêté…
Et en médecine ? Qui se souvient de sa première année d’études ?
Références :
1] https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2782900
[2] https://scotland.shinyapps.io/phs-covid-wider-impact/ [3] https://px.hagstofa.is/pxis/pxweb/is/Ibuar/Ibuar__Faeddirdanir__danir__danir/MAN05321.px/?rxid=04793b64-1343-4f8c-be0c-a1780bd760bd
[4] https://www.scansante.fr/applications/statistiques-activite-MCO-par-diagnostique-et-actes
[5] https://twitter.com/NiusMarco/status/1528154742752481281 [6] http://caillou5310.free.fr/index_naissances.php#nais_sansvie
[7] https://www.insee.fr/fr/statistiques/6449567?sommaire=5348638 [8] https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/6449567/naissances_avril_2022.xlsx [9] https://www.insee.fr/fr/statistiques/4487988?sommaire=4487854 [10] https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/4487988/2022-06-03_detail.zip
[11] https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/covid-19-vaccins/covid-19-vaccins-et-femmes-enceintes
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