Prophylaxie du Covid-19 : la vitamine D et le zinc plus efficaces que les "vaccins" ?
TRIBUNE — Le 13 décembre 2021, un article publié dans Frontiers in Medecine porte sur la chimioprévention du Covid-19 par une supplémentation en zinc [1]. Cette étude a concerné 200 participants : 104 participants ont reçu une supplémentation en zinc (sous forme de picolinate de zinc : 10 mg, 25 mg ou 50 mg par jour). Et 96 participants n’étaient pas supplémentés. Durant cette étude 2 participants parmis les 104 participants supplémentés ont déclaré un covid symptomatique, tandis que 10 participants parmis le groupe contrôle de 96 participants ont déclaré un covid symptomatique (p = 0,015[1]). Cette étude aboutit à un risque relatif RR de 0,18 soit une réduction de 82 % du risque de déclarer un covid symptomatique dans le cas d’une supplémentation en zinc (p = 0,01 pour OR = 5,93 [1]). Rares sont les études présentant l’influence du zinc en chimioprophylaxie précisant le dosage en zinc.
Dans la gestion de l’épidémie de covid-19, la chimioprévention de la maladie par une supplémentation en vitamine D est également souvent évoquée [2] [3]. Dès le 1er mars 2020 une publication indiquait une valeur sérique cible de 40 ng/mL [4]. En France, le 31 janvier 2021, la « Coordination Santé Libre » indiquait une valeur sérique cible de 50 ng/mL pour les personnes exposées [5]. En termes de posologies, les valeurs indicatives guides proposées étaient de 2000 à 5000 UI par jour. La valeur sérique cible de 50 ng/mL est proposée dans une méta-analyse publiée le 14 octobre 2021 [6]. Récemment, Jean-Marc Sabatier donnait une posologie de supplémentation guide de 4000 UI par jour en vitamine D pour un adulte de 70 kg [7]. Une récente revue indique une valeur sérique minimale de 30 ng/mL, en conseillant la gamme 40-60 ng/mL [7b]. Cette publication précise qu’il faut environ 8 semaines de supplémentation à hauteur de 6600 UI par jour pour obtenir un taux sérique supérieur à 30 ng/mL. Un travail publié en 2015 indique qu’une supplémentation sur 10 jours à la dose quotidienne de 50 000 UI permet d’établir une concentration sérique dans ces gammes [7c]. Une étude de 2020 présente une posologie de 7 jours avec une dose de 60 000 UI quotidienne [7d].
Le 20 janvier 2022, l’alliance médicale FLCCC a publié les dernières mises à jour de leurs protocoles liés au Covid-19 [7e][7f]. Dans le protocole de prophylaxie, un tableau de supplémentation est désormais proposé [7f] :
Ces guides de supplémentation sont proposés si la personne connaît son taux de vitamine D sérique initial ou non. Les doses usuelles présentées peuvent être de 5000 à 7000 UI quotidiennes (ou 50 000 UI hebdomadaires). Elles augmentent en fonction de l’indice de masse corporelle (IMC) du patient. Dans le cas où la valeur sérique initiale est connue, la supplémentation peut nécessiter plusieurs semaines avec une dose hebdomadaire de plusieurs unités de 50 000 UI. Une fois la valeur guide atteinte, une supplémentation de 1000-2000 UI quotidienne (voire 4000-5000 UI pour les personnes vulnérables) est proposée [7g].
En considérant ces ordres de grandeur de posologies, dans la littérature publiée, on peut trouver :
- Une étude publiée le 2 novembre 2020 qui concluait à une diminution de la mortalité de 93 % en cas de supplémentation en vitamine D (p = 0,017) [8]. Cette étude porte sur des personnes âgées. La supplémentation correspondait à un bolus mensuel de 50 000 UI ou un bolus de 80 000/100 000 UI tous les 2 ou 3 mois.
- Une étude publiée le 22 décembre 2020 qui concluait à une diminution de la mortalité de 70 % en cas de supplémentation en vitamine D (p = 0,04) [9]. Cette étude porte sur des personnes âgées. Il y a eu 3 décès parmi 20 personnes supplémentées en vitamine D et PCR positives. En comparaison, il y a eu 39 décès parmi les 78 patients covid non supplémentés. La supplémentation portait sur un bolus mensuel de 2 fois 25 000 UI.
On peut remarquer que ces doses de 50 000 UI mensuels environ sont encore toutefois inférieures aux valeurs proposées de 2000 à 5000 UI par jour. Étant donné que la vitamine D est évoquée en prévention du covid-19 depuis mars 2020, on peut déplorer le manque d’études prophylactiques concernant son impact, pour ces posologies de supplémentations guides.
Toutefois, sur la base de ces résultats publiés :
- une réduction de 82 % du risque de covid symptomatique dans le cas d’une supplémentation en zinc
- des réductions de la mortalité de 70 à 93 % dans le cas d’une supplémentation (inaboutie ?) en vitamine D et calculée pour des sujets âgés
on est en droit de se demander si la vitamine D et le zinc ne seraient pas plus efficaces en prophylaxie du covid-19 que les actuels « vaccins » ?
Encore une fois, on ne peut que déplorer la gestion « scientifique » de la crise actuelle qui ne s’appuie pas sur la richesse de la bibliographie disponible.
Le coût d’une supplémentation des personnes à risque en vitamine D est-il donc si élevé ?
Références :
[1] https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fmed.2021.756707/full
[2] https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/therapies-vaccin
[3] https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/libre-et-eclaire-benefice-risque-et-soin
[4] https://www.ejbps.com/ejbps/abstract_id/6656
[5] https://stopcovid19.today/wp-content/uploads/2021/02/CSL-PREVENTION-THERAPEUTIQUE.pdf
[6] https://www.mdpi.com/2072-6643/13/10/3596/htm
[7] https://www.francesoir.fr/opinions-entretiens/jean-marc-sabatier-partie-2
[7b] https://link.springer.com/article/10.1007/s11154-021-09705-6
[7c] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/pmc/articles/PMC6152545/
[7d] https://pmj.bmj.com/content/early/2020/11/12/postgradmedj-2020-139065
[7e] https://covid19criticalcare.com/wp-content/uploads/2022/01/FLCCC-Protocols-A-Guide-to-the-Management-of-COVID-01-20-2022-FINAL.pdf
[7f] https://flccc.net/flccc-alliance-i-maskplus-protocol-english/
[7g] https://www.jscimedcentral.com/FamilyMedicine/familymedicine-8-1185.pdf
[8] https://www.mdpi.com/2072-6643/12/11/3377/htm
[9] https://www.aging-us.com/article/202307/text
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