La vision sans avenir de la "chancelière" von der Leyen ou la natalité selon Ursula
TRIBUNE/OPINION - Il est d’usage de dire qu’en France, il y a 60 millions de sélectionneurs de l’équipe nationale de football, comme souvent nombre de personnes disent ou disaient à propos de l’école : "Tu verrais, moi, comment je te les ferais obéir !", en parlant des élèves et du métier d’enseignant comme s’il ne s’agissait que d’une question d’autorité. Il en est de même pour la démographie, qui conjugue bien des fantasmes malthusiens avec des connaissances empiriquement fausses et plus qu’aléatoires. Tout le monde est sélectionneur, prof et démographe !
Ursula von der Leyen a été ministre des affaires familiales dans un gouvernement Merkel et, mère de nombreux enfants, elle se proposait de relancer la natalité en berne dans son pays, s’efforçant de concilier émancipation féminine et encouragements à la maternité (1). Plus d’une décennie après, alors présidente de la Commission européenne, elle n’a plus les mêmes priorités puisque sauver la planète compte désormais plus que penser à la dynamique démographique d’un pays industrialisé.
En mai dernier, dans un discours au Parlement européen introduisant une série de conférences intitulée "Au-delà de la croissance", elle s’appuyait sur les conclusions d’un rapport du Club de Rome vieux d’un demi-siècle qui fustigeait alors démographie galopante et croissance économique inconsidérée. Elle résumait ainsi : il faut arrêter la croissance économique et démographique, ou notre planète n'y arrivera plus. Sans, il est vrai, développer le premier aspect, la "chancelière" de l’Union dépeignit un monde idéal dans lequel les énergies vertes feraient le bonheur des générations futures. En voici la conclusion : les nouvelles terres ne se dessinent pas encore nettement à l'horizon, mais elles sont en vue, nous pouvons les atteindre.
Nous savons que l'avenir de nos enfants ne dépend pas seulement des indicateurs de PIB, mais des fondations sur lesquelles repose le monde que nous leur construisons. C'est Robert Kennedy qui, dans les années 1960, a fait cette célèbre déclaration : le PIB "mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue : la santé de nos enfants, ou la gaieté de leurs jeux". Et je suis sûr que s’il avait prononcé ce discours aujourd’hui, Robert Kennedy aurait ajouté le chant des oiseaux, et le bonheur de respirer un air propre.
Au-delà de la vision idyllique qui pourrait rappeler les affiches de propagande d’États totalitaires promettant le bonheur actuel ou prochain à leurs peuples, on note l’étrange citation d’un homme politique américain qui fut assassiné dans des conditions plus qu’obscures alors qu’il s’apprêtait à entrer de plain-pied dans la bataille pour la présidentielle, avec l’aura de son frère assassiné lui aussi cinq ans plus tôt, et dont le fils est désormais lancé dans la même bataille alors qu’il s’oppose depuis le début aux mesures sanitaires contre le Covid, s’érigeant en particulier contre la vaccination de masse que Madame von der Leyen a plus qu’encouragée.
Robert Kennedy Jr, dans un livre qui paraît ce mois-ci (2), dénonce même la corruption au plus haut sommet de l’État américain comme il pourrait la dénoncer dans les organes de l’UE. Mais le plus étrange réside dans l’évocation des enfants dans un contexte de dénatalité généralisée qu’elle ne peut ignorer étant donné son passé en tant que ministre dans un gouvernement allemand. Car quels enfants y aura-t-il dans ce monde parfait végétalisé ?
La dénatalité touche tous les pays développés, quelle que soit la politique familiale, très incitative comme en Finlande ou peu, voire pas. L’indice de fécondité en Corée du Sud étant désormais de moins d’un enfant par femme, les autorités veulent favoriser l’immigration de domestiques pour garder les enfants (l’enfant en fait) des femmes qui travaillent... La transition démographique, qui marque le passage d’un régime à fortes natalité et mortalité dans les pays non développés vers un régime à faibles mortalité et natalité dans les pays développés – transition expliquant l’explosion démographique mondiale par le décalage dans le temps entre mortalité et natalité (il y a d’abord moins de morts, puis longtemps après moins de naissances) –, n’aboutit pas à l’émergence d’une démographie stable et dynamique permettant le renouvellement naturel des populations. En effet, du fait d’un grand déficit de naissances dans les pays développés, nous allons droit vers un vieillissement généralisé et une implosion démographique (3). Le monde vert de Madame von der Leyen n’égayera que le sourire de retraités se croyant encore jeunes…
La chose est plus grave encore car, depuis la vaccination massive contre le Covid dans ces mêmes pays, on observe un effondrement de la natalité. Les chiffres de l’INSEE pour le mois de mai en 2023 révèlent une baisse de 7,9% par rapport à l’année précédente et moins 8,2% par rapport à 2020, et de janvier à mai, il y a 20.000 naissances en moins qu’en 2022. Le graphique comparant les courbes de 2015 à 2023 montre un début de courbe pour cette dernière année très en deçà des autres courbes (5).
Il s’agit donc d’un effondrement de la natalité pour cette première moitié d’année sans hausse véritable de la mortalité générale – les chiffres de la mortalité infantile, jusqu’alors stables, seront un bon indicateur. La cause de cet effondrement ne peut être naturelle ou sociale, voire socio-économique (inflation), écologique (préserver la planète) ou géopolitique (la guerre en Ukraine), car elle est trop brutale. En vaccinant les femmes enceintes – les fausses couches ne sont pas comptabilisées dans les chiffres de la mortalité infantile – et les femmes en âge de procréer, sans recul médical et scientifique pour des vaccins élaborés trop vite et trop vite injectés massivement, il se pourrait que l’on ait compromis durablement un renouvellement démographique naturel déjà compromis.
Pour ne prendre qu’un exemple, le collectif "Où est mon cycle ?" recueillant les témoignages de femmes ayant subi des effets indésirables des vaccins contrariant leur cycle menstruel, je citerai celui-ci :
Bonjour, je suis âgée de 23 ans, j’ai été vaccinée courant 2021 (2 injections) à quelques semaines d’écart. Aucun symptôme apparent au début, puis petit à petit de nombreuses douleurs ovariennes apparaissent. J’avais depuis mes 18 ans un suivi gynécologique, rien n’avait été signalé d’anormal. Début 2022, je décide de consulter en urgence car les douleurs deviennent insupportables. Plus aucune libido, fatigue extrême. Suite à mon entretien avec la gynécologue, elle m’annonce que je suis en insuffisance folliculaire. À la suite on m’annonce une ménopause précoce. Aujourd’hui je suis à ma 3ème FIV [fécondation in vitro] en moins de 1 an. Ma réserve reste toujours insuffisante pour une grossesse.
"Où est mon cycle ?", compte Twitter, témoignage 550, 3/08/2023.
Il est à noter qu’aucune association féministe n’a pris en compte la souffrance de ces femmes alors même que ces associations luttent pour faire reconnaître les désagréments menstruels pouvant occasionner des arrêts maladies. Or, nombre de femmes ont souffert de ces types de désagréments – le mot est faible tant ces femmes ont vu leur cycle être plus que perturbé : plus de règles du tout ou, au contraire, des règles abondantes et sans fin, les contraignant à porter des serviettes hygiéniques en permanence, ce qui, au-delà de la gêne personnelle, rend les activités professionnelles éprouvantes et tout désir de maternité sans cesse repoussé, voire annihilé.
Bref, aurons-nous des classes creuses comme après une guerre ? Après tout, une guerre fantasmée avait été annoncée par le président Macron dès le mois de mars 2020… Et celle qui se proposait de lutter contre la dénatalité en Allemagne quand elle était ministre, vient donc de compromettre directement, par sa politique sanitaire aveugle à l’échelle de l’Europe, l’avenir démographique du sous-continent dont elle avait la charge. Le chaos démographique qui s’annonce et qu’elle aura participé à générer – il faudra bien combler le manque de jeunesse par de l’immigration mal acceptée qui ne manquera pas de produire des déséquilibres politiques – risque bien de compromettre le monde vert et rayonnant qu’elle annonçait en mai dernier.
Car on ne bâtit aucun avenir durable sans ressources humaines stables. Comme l’avait anticipé un philosophe, en voulant sauver la planète, on sacrifie le monde, c’est-à-dire l’humain dans sa pérennité et la vie en société (4). Ce n’est pas le chaos climatique qui nous attend mais les conséquences d’une méconnaissance totale des enjeux démographiques à l’heure où l’on nous rebat les oreilles avec la science et les scientifiques – avant-hier le climat, hier le Covid, aujourd’hui à nouveau le climat : nous devons décarboner nos économies le plus vite possible, répète comme un mantra la "chancelière".
Quel démographe conseille des dirigeants politiques ? Aucun. Avant de voir un afflux de réfugiés climatiques, ce sont des immigrés économiques qui ne trouveront une place dans des sociétés vieillissantes qu’entre repli sur soi, peur, xénophobie et racisme. L’ouvrage dans lequel s’insérait l’article sur la politique familiale d’Ursula von der Leyen, soulignait déjà les difficultés démographiques structurelles de pays comme la France et l’Allemagne : dénatalité, immigration, intégration (5). Mais ces difficultés structurelles viennent d’être accrues par une conjoncture fabriquée par des dirigeants ayant perdu toute lucidité pendant la crise sanitaire. On ne fait rien de bien dans l’urgence, qu’elle soit sanitaire ou climatique.
*Christophe Lemardelé est Docteur en histoire et anthropologie des religions, enseignant en histoire et géographie.
Annexe : discours de Mme von der Leyen devant le Parlement européen le 15 mai 2023 pour lancer la conférence "Au-delà de la croissance".
Mesdames et Messieurs,
En effet, si l'on remonte en arrière, il y a un peu plus de 50 ans, le Club de Rome et un groupe de chercheurs du MIT publiaient le rapport intitulé «Les limites à la croissance», dans lequel ils décrivaient les interactions entre croissance démographique, économie et environnement. Et, il y a 50 ans, leur conclusion était sans appel: il faut arrêter la croissance économique et démographique, ou notre planète n'y arrivera plus. Comme vous le savez, ce rapport a été le point de départ d'une longue controverse – concernant le rôle des nouvelles technologies dans la lutte contre le changement climatique, notamment.
Mais plutôt que de poursuivre la polémique, je voudrais aujourd'hui m'arrêter sur un seul point, un point sur lequel le rapport avait indubitablement vu juste: je veux parler de l'affirmation claire et nette selon laquelle un modèle de croissance fondé sur les combustibles fossiles est tout bonnement obsolète. Ce constat a depuis été confirmé à de multiples reprises. Le dernier rapport en date du GIEC n'est que le rappel le plus récent du fait que nous devons décarboner nos économies le plus vite possible.
Et c'est précisément pour cette raison que nous avons lancé notre pacte vert pour l'Europe. Construire une économie circulaire, fondée sur des énergies propres et digne du XXIe siècle, est l'un des défis économiques majeurs de notre époque. Le pacte vert pour l'Europe n'est pas seulement notre feuille de route pour lutter contre le changement climatique et devenir le premier continent à atteindre la neutralité climatique. C'est aussi notre nouveau modèle de croissance européen, pour une économie prospère, responsable et résiliente. C'est notre programme d'action pour une modernisation systématique de l'industrie européenne. Parce que, sur le long terme, seule une économie durable peut être une économie forte. Seule une économie durable dispose des ressources nécessaires pour investir dans un avenir plus sain et plus juste. Seule une économie durable nous donne les moyens d'atteindre les objectifs sociaux que nous nous sommes fixés lors des sommets sociaux de Göteborg et de Porto. Seule une économie durable produit les outils susceptibles d'accélérer la recherche et le développement dans le domaine des technologies propres.
Il y a 50 ans, le Club de Rome ne pouvait pleinement imaginer, par exemple, le potentiel que recèle l'hydrogène vert. Il ne pouvait imaginer que nous pourrions conduire nos voitures électriques actuelles. Il ne pouvait sans doute pas imaginer ce que serait notre avenir, par exemple avec des batteries dont nous sommes capables de recycler 95 % du lithium, du nickel et du cobalt qu'elles contiennent... Ce n'est pas ce qui se fait couramment aujourd'hui, mais nous avons les moyens de le faire. En revanche, il y a 50 ans, le rapport sur "Les limites à la croissance" reconnaissait déjà que, si une croissance fondée sur les énergies fossiles était insoutenable pour la planète, l'humanité était capable d'imaginer un autre modèle de croissance, "qui soit viable sur le très long terme".
Telle est la mission qui nous anime aujourd'hui. C'est l'esprit du pacte vert pour l'Europe. Nous n'avons pas à partir de rien. Notre boussole, ce qui nous guide dans cette entreprise, ce sont les valeurs de l'économie sociale de marché ancrées en Europe de longue date – les vraies valeurs, si on en fait un usage judicieux. Notre économie sociale de marché n'a jamais été exclusivement axée sur la croissance économique. Le développement humain y a toujours eu sa place. Elle n'a jamais eu pour seul but l'efficacité et la libéralisation du marché. Bien au contraire : l'économie sociale de marché fonctionne dans l'intérêt du travailleur et de la communauté. Elle ouvre des possibilités, tout en fixant des limites très claires. Elle récompense la performance, mais garantit aussi une protection contre les risques importants de la vie. Au-delà de la croissance, elle se focalise sur ces biens publics que sont la santé, l'éducation et les compétences, les droits des travailleurs, la sécurité personnelle, l'engagement citoyen et la gouvernance – la bonne gouvernance. Notre économie sociale de marché, si elle est justement pensée, encourage tout un chacun à exceller, mais elle prend également soin de l'être humain dans toute sa fragilité.
Les valeurs de l'économie sociale de marché nous guident depuis le début du mandat de cette Commission. Dans le cadre du pacte vert pour l'Europe, nous nous sommes toujours efforcés de concilier les emplois et la protection des personnes les plus vulnérables de nos sociétés. L'innovation technologique et la neutralité climatique. Et nous sommes restés fidèles à cette approche, même quand de nouvelles crises sont venues perturber notre quotidien.
Tout d'abord, quand la pandémie nous a frappés de plein fouet. Notre plan de relance, NextGenerationEU, a non seulement visé à relancer nos activités économiques après les confinements, mais également à transformer notre modèle économique. En poussant la décarbonation de l'industrie, du secteur énergétique et des transports. En mettant l'accent sur les compétences et les infrastructures numériques. Avec de nouveaux investissements dans les écoles et les hôpitaux. Au-delà de la croissance, NextGenerationEU prend soin de l'avenir de la prochaine génération.
Puis l'an dernier, lorsque les chars russes ont envahi l'Ukraine, et que le Kremlin a déployé contre nous l'arme du chantage énergétique, cela a été une année difficile, cela nous a profondément ébranlés. Cependant, nous avons non seulement garanti la sécurité énergétique de l'Europe – il n'y a pas eu de coupures de courant généralisées – et protégé les ménages et les entreprises vulnérables grâce à une contribution de solidarité des grands fournisseurs énergétiques, mais nous avons aussi vigoureusement accéléré la transition vers une énergie propre. Et pour la première fois de notre histoire, en 2022, nous avons généré plus d'électricité à partir d'énergie solaire et éolienne qu'à partir du gaz et du pétrole. Alors que les émissions de CO2 ont augmenté de 1% dans le monde, dans l'Union européenne, pendant l'année 2022, nous avons réussi à les réduire de 2,5% – et ce malgré la guerre. C'est donc la preuve que l'on peut concilier réduction des émissions et prospérité. C'est faisable.
L'écrivain français et prix Nobel André Gide a dit un jour : "On ne peut découvrir de nouvelles terres sans consentir à perdre de vue le rivage." Dans les années 1970, un an seulement après la publication du rapport sur les limites à la croissance, la grande crise pétrolière commençait. Nos prédécesseurs ont alors choisi de ne pas quitter le rivage, de ne pas le perdre de vue. Ils n'ont pas repensé leur paradigme de croissance mais se sont reposés sur le pétrole. Et les générations suivantes en ont payé le prix. Nous traversons à notre tour des crises majeures. Nous choisissons de suivre une autre voie, nous choisissons de partir à la découverte de nouvelles terres. Ce n'est pas rien.
Aujourd'hui, nous abandonnons le modèle de croissance reposant sur les carburants fossiles. Les nouvelles terres ne se dessinent pas encore nettement à l'horizon, mais elles sont en vue, nous pouvons les atteindre. Nous savons que l'avenir de nos enfants ne dépend pas seulement des indicateurs de PIB, mais des fondations sur lesquelles repose le monde que nous leur construisons. C'est Robert Kennedy qui, dans les années 1960, a fait cette célèbre déclaration : le PIB "mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue : la santé de nos enfants, ou la gaieté de leurs jeux." Et je suis sûre que s'il avait prononcé ce discours aujourd'hui, Robert Kennedy aurait ajouté le chant des oiseaux, et le bonheur de respirer un air propre. Aujourd'hui, à un niveau très fondamental, nous comprenons sa sagesse. Nous comprenons que la croissance économique n'est pas une fin en soi. Que la croissance ne doit pas détruire ses propres fondements. Que la croissance doit être au service des gens et des générations futures. C'est exactement ce dont vous discuterez aujourd'hui et au cours des deux prochains jours.
Alors merci de m'avoir invitée, et je vous souhaite une excellente conférence.
Notes :
(1) Nathalie Hillenweck, "La politique familiale d’Ursula von der Leyen : un nouveau modèle de la femme et de la famille entre modernisation et féminisme conservateur", 2011.
(2) Robert Kennedy Jr, The Real Anthony Fauci. Bill Gates, Big Pharma, and the Global War on Democracy and Public Health.
(3) Darrell Bricker, John Ibbitson, Planète vide. Le choc de la décroissance démographique mondiale, Paris, Les Arènes, 2020.
(4) Michael Fœssel, Après la fin du monde. Critique de la raison apocalyptique, Paris, Le Seuil, 2012.
(5) Serge Gouazé, Anne Salles, Cécile Prat-Erkert (dir.), Les enjeux démographiques en France et en Allemagne : réalités et conséquences, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion.
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