Si l’on regardait ce qui se passe vraiment dans… le monde et que l’on ne nous dit pas - Bulletin 5

Auteur(s)
Philippe Pradat, pour FranceSoir
Publié le 01 avril 2021 - 13:54
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Ce que les chiffres disent vraiment 2
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FranceSoir
Si l’on regardait ce qui se passe vraiment dans … le monde et que l’on ne nous dit pas - Bulletin 5
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TRIBUNE

Cet article est le bulletin numéro 5. Il est tiré d’une série de bulletins d’étude et a été mis à jour le 26 mars 2021 pour y incorporer de nouvelles données actualisées. Le dernier en date étant du 6 mars 2021.

L’approche et l’analyse proposées dans ces bulletins veulent démontrer que les citoyens sans connaissance scientifique d’expert en infectiologie, épidémiologie, médecine ou biologie et juste du sens commun (cela vaut aussi pour les gouvernements!) ont des moyens d’apprécier correctement des situations et des solutions grâce à une analyse précise et non biaisée des chiffres officiels. Il faut s’appuyer sur les experts, bien sûr, mais seulement ceux démontrant une compétence crédible.

Nos bulletins et articles précédents consacraient une assez longue série de précautions initiales destinées à convaincre essentiellement le lecteur « scientifique » que nous avons bien passé nos hypothèses/intuitions au crible des faits, comme il se doit dans toute discipline où la rigueur est essentielle.

Le lecteur peu féru de rigueur « scientifique » ou allergique à tous ses accessoires (Maths, Physique, Biologie, Statistique…) pourra utiliser son sens commun pour se faire sa propre opinion.

Une lecture préalable du bulletin No4 rend plus aisée la compréhension du présent No5. Néanmoins on s’est efforcé de ne pas rendre cette lecture indispensable.

Après avoir découvert quelques fondamentaux du phénomène (vus grâce aux statistiques officielles)….. nous avons pensé qu’il était temps de prendre encore plus de recul et regarder d’abord, analyser ensuite puis enfin conclure avec le plus de pertinence possible sur ce qu’est la situation « réelle » dans le monde.

L’étude des chiffres du monde a un double intérêt : informatif évidemment, mais aussi très important pour chaque région du monde. En effet la présence pandémique de cette maladie n’est pas un vain mot. Cela signifie, qu’on le veuille ou non, qu’aucune région ne sera à l’abri tant que le SarsCov2 n’aura pas disparu ou bien que l’on n’aura pas compris et établi que c’était une maladie curable.

Depuis quand avez-vous vu, entendu, lu une information relative à ce que Covid 19 devient dans le monde ?

Vue d’ensemble

Si cela fait bien longtemps que le lecteur n'a pas jeté un coup d’œil, voilà où l’on en est à ce jour. Il s’agit des chiffres officiels mondiaux1 dont la représentation graphique couvre la totalité de la pandémie en cours à compter du 1er Mars 2020. La courbe ci-après concerne le nombre de décès par jour (aussi nommé Vitesse Décès) suivie en dessous du nombre de cas par jour (aussi nommé Vitesse Cas)

(1 Ces chiffres officiels sont issus de la collecte mondiale réalisée par l’Université Johns Hopkins (Coronavirus Ressource Center)

Une observation sommaire de ces graphiques montre que :

  • La courbe des décès est composée de deux flambées majeures dont les maxima adviennent le 15 Avril 2020 et le 24 Janvier 2021, respectivement. Entre ces deux maxima on observe une période « calme » ou plus exactement stationnaire, sans caractérisation nette d’une flambée unique.
  • Si l’on examine plus finement on s’aperçoit qu’il existe plusieurs autres flambées secondaires (plus faibles) autour des flambées principales à l’exception de la première flambée (celle du 15/04/2020) qui n’a pas de prédécesseur. En fait, si l’on observe attentivement l’historique de « propagation » des flambées dans une zone géographique donnée, on s’aperçoit que plusieurs flambées se succèdent (voir bulletin No4). A l’échelle planétaire, il en va de même, avec en plus une superposition à chaque instant d’un grand nombre de flambées plus ou moins actives dans des zones différentes, ce qui donne à la vue d’ensemble son aspect « monolithique ». Voir Worldometers, www.worldometers.info/coronavirus/.
  • La courbe des cas montre plutôt une progression par paliers à peu près synchrones des maxima de la courbe des décès. Elle aboutit à un maximum très élevé et très visible le 9 Janvier 2021.
  • Enfin les deux courbes, de façon parfaitement synchrone, montrent un événement « perturbateur » majeur, très visible et tout à fait étranger à une évolution « naturelle » entre le 20 Décembre 2020 et le 3 Janvier 2021 : il s’agit bien sûr des vacances de la période festive de fin d’année. L’impact de cette période est mesurable à l’échelle de la planète.

Ces observations générales sont correctes mais nous nous permettons ici de mettre fortement en garde le lecteur contre toute analyse hâtive et simpliste (et bien souvent complètement erronée). En voici un florilège pour l’exemple :

  • Ah les courbes baissent. Bonne nouvelle. C’est sûrement grâce au vaccin ou à l’arrivée de l’été!
  • C’est bien que le nombre de décès ait baissé pendant les fêtes de fin d’année!
  • Les cas augmentent fortement ! Qu’attend le gouvernement pour imposer un confinement !

Avant de proposer une analyse détaillée, on rappelle au paragraphe ci-après les quelques outils simples déjà amplement mis à profit dans nos études précédentes, notamment le bulletin No4.

 

Outils d’analyse utilisés pour améliorer la lisibilité des données publiques disponibles

1. Mesure de l'accélération

Pour les allergiques aux maths et à la physique : l’accélération est ce que l’on expérimente tous les jours au volant de son véhicule. Pour passer rapidement de l’arrêt à une vitesse voulue on passe par deux phases : l’accélération croît fortement au début puis s’essouffle (c’est le moteur qui s’essouffle) jusqu’à devenir nulle : on est arrivé à la vitesse voulue. Inversement pour s’arrêter rapidement, on décélère fort au début grâce au frein puis la décélération (accélération négative) s’essouffle pour revenir à zéro : le véhicule est à l’arrêt.

Pour les épidémiologistes : l’observation limitée à la « cinétique » des contaminations ou de leurs conséquences est insuffisante pour décrire, comprendre et donc anticiper l’évolution du phénomène, aussi complexe soit-il. C’est pour cette raison que nous insistons fortement sur l’observation de la « dynamique » des phénomènes en jeu.

Pour les statisticiens : il assez évident que le profil des flambées est très fidèlement modélisable par une loi Log-normale, couramment utilisée pour modéliser les durées de séjours hospitaliers... Pour les besoins de nos analyses nous n’avons pas eu besoin de recourir au profil log-normal, un profil de « référence » obtenu par régression polynomiale est suffisant et pratique d’utilisation.

Les graphiques ci-après montrent, pour l’exemple, la courbe du nombre de décès par jour suivie de la courbe de l’accélération associée. Bien entendu il y a aussi l’équivalent pour la courbe du nombre de cas par jour à l’origine de la flambée.

Sans entrer dans plus de détails, on soulignera simplement que la seule observation de la vitesse n’apporte qu’une seule information (sans compter les événements de début et de fin) facilement lisible et visible « au premier coup d’œil » : le maximum (date et amplitude). En revanche, l’analyse de l’accélération apporte deux informations supplémentaires : les inversions de tendance de l’accélération et de la décélération. Ces deux événements sont très difficiles à « voir » sur une courbe de vitesse et surtout ils se « voient », avant d’en percevoir les effets sur la courbe de vitesse.

Si l’on prend aussi en compte la courbe des cas, analysée de la même manière, on arrive au résultat suivant : contre 2 points aisément observables (les maximum) on dispose de 6 points de mesure (trois fois plus !) caractérisant complètement la dynamique observée.

2. Recherche d'invariants

Il est trivial de voir qu’un phénomène épidémique est par nature extrêmement complexe, multifactoriel (pour utiliser le langage passe partout à la mode1) et donc très difficile à modéliser jusqu’au moindre détail de façon fiable et surtout crédible 2…. A la faveur des puissants moyens informatiques modernes on peut aussi se lancer dans une collecte de toutes les données, tous azimuts 3. Nous avons préféré ici plutôt nous intéresser à « certaines données ». L’objectif est de trouver des « invariants », caractérisant l’épidémie, permettant de parvenir à une vision globale plus simple et surtout intelligible. La finalité est, bien sûr, de comprendre certaines choses essentielles qui peuvent et doivent être faites à bon escient pour résoudre cette crise. Il s’agit également d’éviter de commettre ou répéter des erreurs graves.

1 Et qui justifie qu’il « ne faut pas chercher à comprendre »…
2 Certains s’y essayent obstinément, pour prédire l’avenir, avec les désastreux effets que l’on a pu voir pour la Covid : explosions, croissances exponentielles, pertes de contrôle, confinements, etc
3 Tous les Etats modernes le font, suivant la tendance et croyance que les « Big Data » résolvent tous les problèmes… En physique, une constante de temps est une grandeur, homogène à un temps, caractérisant la rapidité de l'évolution d'une grandeur physique dans le temps. C’est bien ce que nous avons recherché pour analyser la « dynamique » de la pandémie.

Pour les amateurs de traitement du signal nous avons intuité très rapidement que le « signal épidémique » pouvait être considéré comme l’addition de plusieurs flambées d’amplitude différentes mais proches d’un profil de référence propre à l’agent infectieux (cf bulletin No4), un peu analogue à la décomposition en série de Fourier d’un son composite plus ou moins bruité.

Pour les allergiques à la physique et au traitement du signal, on prendra l’exemple familier des petites et grosses cloches des églises, toutes de forme similaire… La grosse cloche sonne grave, la petite sonne aigü. Deux cloches de taille voisine sonnent à peu près à la même fréquence (même son). La « constante de temps » liant ces deux cloches est leur fréquence de résonnance commune.

Les constantes de temps candidates assez évidentes pour notre recherche, compte tenu du paragraphe précédent sont les durées qui séparent les événements dynamiques non plus d’une seule mais d’un échantillon de flambées mesurées au cours du temps (les mois de présence de la pandémie) et dans l’espace (différents pays de taille et/ou profils comparables). Nous avons donc sélectionné, puis mesuré, 17 flambées dans 11 pays majoritairement européens.

Les résultats, publiés dans le bulletin No4 du 23 février 2021, sont résumés dans le tableau ci-après, où les flambées sont classées par ordre de survenue dans le temps. 

Les événements considérés sont au nombre de 4 pendant la phase ascendante de chaque flambée : les deux inversions de tendance de l’accélération des courbes des Cas/j puis celles des Décès/j (jalons 1 et 2) et les deux maximum des courbes des Cas/j puis celles des Décès/j (jalons 3 et 4). Les écarts de dates sont notés puis regroupés afin d’effectuer des estimations statistiques simples : moyenne (et médiane), écart type, intervalle de confiance à 95% pour les valeurs moyennes calculées.

Malgré un nombre d’échantillons assez limité (17)1, il y a bien une cohérence statistique suffisante pour considérer que les écarts entre événements sont bien des « invariants » significatifs, propres au virus Sars Cov2 confronté au mode de réaction des services de Santé assez uniforme de l’ensemble des pays d’Europe, à ce jour. Ces invariants ne semblent pas (encore…) pris en défaut par la multiplication généralisée et planétaire des variants du virus. Néanmoins cette éventualité, imprévisible par essence, doit être constamment surveillée par les infectiologues compétents, bien sûr, mais aussi par une surveillance « statistique » constante telle que celle proposée dans cet article.

Note : 

1 Une des difficultés rencontrées pour augmenter le nombre d’échantillons est que de nombreux pays européens ont fait face à des flambées pendant les congés de fin d’année. L’impact de ce phénomène exogène rend l’identification exacte des jalons assez difficile. Par ailleurs, nous pensons pouvoir démontrer, ultérieurement, qu’au-delà des difficultés « mineures » du statisticien, ce phénomène général s'est révélé néfaste pour les patients.

 

Parmi les enseignements de cette étude, on ne retiendra ici que les plus significatifs et éclairants.

  • Les chiffres de moyennes identifiés semblent constituer une sorte de « signature dynamique générale » de la présence active du virus. Nous l’avons baptisée pour la circonstance règle (statistique) du « 10-0-15 ».
  • 10 jours entre le jalon 1 marquant la montée en puissance d’une flambée et les jalons 2 ou 3
  • 0 jours pour rappeler la quasi simultanéité de l’occurrence de l’inversion de tendance de l’accélération des Décès/j et de celle du maximum des Cas/j (jalons 2 et 3)
  • 15 jours, enfin, pour rappeler et alerter sur le délai probable d’arrivée du maximum d’hospitalisations et … de décès. C’est l’écart entre les jalons 3 (ou 2) et 4, les plus visibles.

Il faut noter que nous n’avons pas trouvé de rationnel particulier à la règle du « 0 jours ». Il s’agit pour nous d’une caractéristique (fortuite) spécifique du Sars Cov2. Cette observation est néanmoins bien commode lorsque l’on a des difficultés à mesurer la date d’occurrence de l’un ou l’autre des jalons 2 ou 3 et elle démontre, s’il est encore besoin, que l’affection Covid 19 est une maladie à évolution très rapide, moins d’un mois au total.

Encouragés par ces résultats nous avons naturellement voulu observer ce qu’il en était au plan des statistiques mondiales : agrégation de dizaines de flambées réparties dans le temps et l’espace ! Par commodité, nous dénommons « méta-flambées » les agrégations de flambées locales.

Les graphiques ci-après reprennent les courbes Cas et Décès accompagnées cette fois de leurs courbes respectives d’accélération.

Lecture des données :

  • 1ère méta-flambée majeure : Jalon 4 - Jalon 2 = 14/04 - 30/03 = 15 jours (Figure 2)
  • 2ème méta-flambée majeure : Jalon 4 - Jalon 3 = 24/01 - 9/01 = 15 jours (Figure 2 et figure 4)
  • 2ème méta-flambée : le Jalon 1 (inversion de tendance de l’accélération des Cas) peut être estimé, malgré la forte perturbation due aux vacances de fin d’année, au 1er janvier 01. (Figure 4)

Les relevés de dates montrent que les deux méta-flambées clairement discernables sur la période obéissent aussi à la règle du « 15 » (tirée du 10-0-15). Ce constat se devait d’être vérifié grâce à une « mesure » planétaire de la pandémie.

Noter au passage, qu’il est nécessaire de passer d’une courbe d’accélération à l’autre et de s’appuyer sur la règle du « 0 » (jalon 2 et jalon 3 quasi-synchrones) pour la 1ère flambée, où les données de Cas/j étaient encore peu significatives faute d’une stratégie immédiate et générale de dépistage en nombre.

Les invariants découverts dans une analyse régionale des données européennes semblent donc être pertinents également au niveau mondial, non seulement qualitativement mais aussi quantitativement.

Cette observation, pourtant très simple, est essentielle à nos yeux parce qu’elle conforte l’idée que la famille de variants Sars Cov2 à l’œuvre a présenté un « comportement » suffisamment homogène au plan mondial, jusqu’à début 2021 au moins.

Néanmoins, comme déjà énoncé, un monitoring attentif s’impose afin d’éviter la surprise d’un nouveau mutant très différent, toujours possible (ou plusieurs).

Elle vient aussi montrer qu’au plan mondial la stratégie de soins est globalement homogène depuis le début de la pandémie. Cette stratégie se résume à l’application du SOC (Standard of Care) diffusé par l’OMS qui consiste, pour l’essentiel, et pour mémoire en :

  • Divers traitements palliatifs en cours d’hospitalisation(anti-inflammatoires, anti-coagulants,…)
  • Assistance respiratoire
  • Soins intensifs en cas d’aggravation (Réanimation)
  • aucun traitement thérapeutique précoce et encore moins prophylactique/préventif

Avant d’aborder le chapitre sur la létalité, il convient donc de souligner ici que la « règle statistique du 10-0-15 » reste valide tant que l’agresseur ne varie pas substantiellement et tant que la stratégie de soins ne varie pas substantiellement.

A l’évidence une stratégie massive de vaccination ou une stratégie massive de traitement préventif ou précoce (Hydroxychloroquine-Azithromycine, Ivermectine,…) sont des modifications substantielles de la stratégie de soins.

 

3. Létalité dynamique

Le taux de létalité est la proportion de décès liés à une maladie ou à une affection particulière, par rapport au nombre total de cas atteints par la maladie ou concernés par la condition particulière. En règle générale, on mesure la létalité moyenne sur une période de temps longue, par exemple 3 mois ou un an. Dans ce cas on peut parler de mesures de la létalité statique ou moyenne.

Il ne faut pas perdre de vue que c’est la létalité de cette maladie qui, au fond, a provoqué la crise sanitaire mondiale actuelle.

Pour améliorer l’analyse de ce qui se passe réellement au cours du temps, nous avons introduit et décrit (Cf bulletin No4) un nouvel indicateur qui nous a paru très signifiant pour analyser efficacement le comportement dynamique de l’épidémie. Nous l’avons dénommé : « létalité dynamique ».

Le ratio Décès/Cas du jour peut être dénommé « létalité apparente ».

La « létalité dynamique », elle, est le ratio du Nbr de Décès du jour et du Nbr de Cas constaté 15 jours avant (Règle du « 15 »). Elle reflète beaucoup mieux ce que l’on pourrait appeler la létalité réelle parce qu’elle met en rapport direct les effets (les décès) et leur cause (les cas).

Il importe de rappeler, enfin, que toutes les mesures de létalité sont relatives à la létalité résultante, i.e. l’équilibre entre l’agressivité du virus et la résistance naturelle des personnes associée aux interventions médicales qui les assistent.

Sans plus attendre, on trouve ci-après la vue d’ensemble montrant l’évolution de la létalité dynamique mondiale en regard de la létalité apparente (ratio DC/Cas).

La phase initiale n’est pas surprenante pour deux raisons : d’une part, les pays n’étaient pour la plupart pas prêts à affronter l’agression virale notamment en matière de dépistage en nombre (tests PCR), d’autre part l’indicateur de létalité dynamique a par définition des valeurs élevées lorsqu’une flambée est à son début en « partant de zéro ».

On observe ensuite une très longue période de stabilité de la létalité dynamique qui devient quasiment constante jusqu’à ce jour (c’en est même impressionnant). Elle est voisine de 1,9% en moyenne mondiale1. Ensuite survient la période perturbée des vacances de fin d’année, très en évidence, qui démontre à nouveau la grande « sensibilité » de l’indicateur de létalité dynamique. 

1Nous rappelons que les mesures de létalité « locales » sont très dépendantes de la politique de chaque pays ou zone en matière de seuil de détection (tests PCR,…). Ce seuil n’ayant fait l’objet d’aucun effort de standardisation les pourcentages de létalité fournis par chaque pays ne sont donc pas comparables entre eux.

Enfin, à la 2ème méta-flambée, la courbe entame une faible hausse, elle aussi semblable à celle du profil naturel de référence, puis une amorce de retour à la normale.

Nous rappelons ci-après (figure 6) le profil de référence d’une flambée type prise isolément (partant de zéro et retournant à zéro). En regard de la courbe des décès en rouge, on peut voir le détail du comportement de la létalité apparente (ratio Décès/Cas) en noir et de la létalité dynamique en vert.

Observons tout particulièrement la phase de retour à zéro qui est celle qui nous intéresse au plus haut point dans la période de forte décroissance de la dernière méta-flambée mondiale, amorcée le 9 Janvier 2021. On constate que les deux indicateurs, noir et vert, se rapprochent (convergent) puis deviennent quasiment identiques jusqu’à la disparition d’un nombre significatif de cas et d’occurrence de décès.

A titre d’exemple, ci-après le même graphique pour la dernière flambée en Suède qui s’est amorcée le 16 décembre 2020, contribuant ainsi à la décroissance de la méta-flambée mondiale du 9 janvier 2021.

La flambée suédoise passe bien, comme le profil de référence, par une convergence jusqu’à l’atteinte de nombres très faibles de cas et de décès, donc jusqu’à une extinction de la flambée épidémique.

Le phénomène de convergence se comprend très bien de la manière suivante : lorsque les indicateurs de létalité apparente et dynamique convergent et se rejoignent durablement pendant une période de baisse cela signifie que la « signature » du virus tend à disparaître, c’est-à-dire que le délai de 15 jours (le « 15 ») n’a plus d’existence, puisque le ratio [Décès / Cas au temps t] devient quasiment identique au ratio [Décès au temps t / Cas au temps t-15] (15 ou toute autre valeur inférieure à 15 ).

Si comme espéré la convergence se produit et se prolonge au niveau des statistiques mondiales cela annonce une disparition globale de la menace.

A contrario, si lors d’une baisse, les indicateurs de létalité apparente et dynamique tendent à diverger au moins quelques jours c’est qu’il n’y a pas de convergence en vue, en d’autres termes un nouvel événement se présente. Nous ne pouvons à ce jour identifier que quatre causes possibles :

  • une nouvelle flambée se développe (avec ou sans nouveau mutant viral)
  • un événement « non naturel » se produit
  • un changement important de la stratégie de soins intervient
  • une combinaison des précédents

Nous entendons par « non naturel » une perturbation due à un événement exogène à l’épidémie proprement dite. L’exemple de la perturbation due aux congés de fin d’année est typiquement exogène puisque le virus n’a pas naturellement « connaissance » des week-end, ni des jours fériés.

Une vaccination massive est évidemment un facteur extrêmement exogène.

Pour mesurer ce qu’il en est actuellement pour le monde, ci-après un zoom à compter du 29/11/2021.

On constate que les deux courbes divergent à partir du 8 mars 2021. Ceci est à nos yeux un signe patent de comportement « non naturel ».

L’ensemble des observations et constats ci-dessus, incitent fortement à surveiller et analyser en permanence les indicateurs de létalité apparente et dynamique, ceci aussi bien pour le monde que pour chacun des pays qui ont évidemment leurs propres stades d’avancement individuels.

 

Analyse détaillée de la situation début mars 2021

Voyons ci-après un zoom sur les courbes Nbr Cas/j et Nbr Décès/j à compter du 9 Août 2020 :

L’inversion de tendance de la montée des Cas se produit aux environs du 1er Janvier 2021 (cf figure 4). A compter du 9 Janvier 2021 (conforme à la règle du « 10 »…) la courbe des cas amorce une descente quasi rectiligne qui se prolonge pendant 6 semaines. La vitesse de descente est très élevée en comparaison de ce qui a été observé précédemment notamment à la suite de la 1ère méta-flambée : environ 10 000 cas/j de moins chaque jour, contre pratiquement aucune baisse significative après la flambée initiale.

La courbe des décès suit (conforme à la règle du « 15 »…) 15 jours plus tard, soit son maximum au 24 Janvier 2020.

La grande majorité des pays sont en déjà en phase de descente dès le début janvier ce qui explique évidemment la baisse mondiale rapide. Nombreux aussi sont les pays proches du « retour à zéro » dès février, comme par exemple la Suède, le Portugal, l’Espagne, le Royaume Uni ou l’Inde.

Pour faire un tour d’horizon, il est instructif de parcourir le site de Worldometers https://www.worldometers.info/coronavirus/

Ces signaux encourageants sont interrompus par les brusques « ruptures de pente » quasiment simultanées des courbes cas et décès à partir du 17 février 2021.

Afin de connaître l’origine de ces ruptures de pente nous avons décidé de rechercher les principaux pays qui en étaient la cause. Nous avons pris le « Top 20 » des pays qui pèsent le plus lourd dans les statistiques mondiales en matière de nombres de Cas/j. Ce Top 20 a l’avantage d’être assez stable depuis plusieurs semaines voire mois, malgré des changements de rang entre les pays (classement).

On trouvera en annexe 1 les relevés statistiques exploités pour procéder à l’analyse qui suit.

Les relevés ont été effectués par périodes de 18 jours centrées autour du 9 Janvier 2021. Le choix du 9/1/2021 comme date pivot n’est évidemment pas un hasard : il correspond à la date du maximum de cas de la deuxième méta-flambée mondiale majeure. Le choix de tranches de 18 jours correspond à des tranches proches de notre constante de temps de 15j, mais surtout permettant d’avoir exactement deux tranches entre le 9 janvier et le 14 février, semaine des « ruptures de pente ».

Examinons d’abord la vue synthétique de la dynamique générale, pour les Cas et pour les Décès:

Code de couleurs : Rouge pour une hausse supérieure à 0%, Vert pour une baisse inférieure à -10%, Orange pour une baisse comprise entre 0% et -10%.

Les variations entre périodes caractérisent l’évolution des Cas/j et Décès/j, c’est-à-dire la dynamique (Accélérations). Les chiffres en % caractérisent l’ampleur des accélérations et décélérations.

On peut déjà faire les premières observations suivantes :

  • les Top 20 sont tout à fait représentatifs de l’évolution mondiale
  • les tableaux reflètent exactement ce que nous avons déjà observé sur les graphiques des paragraphes précédents, mais de façon plus synthétique : baisse importante des Cas à compter du 9 janvier, puis nouveau départ à la hausse à compter du 14 février. Le tableau des Décès suit avec « une tranche de retard » et avec la même amplitude.
  • l’ampleur de l’accélération générale à compter du 14 février est considérable par rapport à celle mesurée avant l’inversion de tendance du 9 janvier. Nous sommes bien en présence d’un phénomène mondial inédit et plutôt « très surprenant ».

En ce qui concerne l’aspect « très surprenant », nous mettons en garde le lecteur contre toute interprétation hâtive et sommaire du type : c’est évident, il y a un nouveau foyer produisant un mutant très virulent qui se met à faire des dégâts un peu partout…

En revanche on peut dès à présent faire un constat préliminaire sans appel. Les campagnes de vaccination en cours s’avèrent absolument incapables, au stade actuel, d’enrayer cette nouvelle flambée générale.

Examinons maintenant le tableau détaillé des Top 20. On notera que le tableau de synthèse ci-après permet « en un seul coup d’œil » de voir simultanément ce qui se passe dans 20 pays représentant à eux seuls 3,12 milliards d’habitants de la planète.

Les graphiques de courbes, certes bien plus précis, nécessiteraient un empilement de 20 fois 4 courbes soit 80 graphiques 1 ! (Cas/j + Accélération et Décès/j + Accélération). On met en priorité d’analyse l’observation des Cas/j.

1 Un bonheur pour les inconditionnels du big data, mais parfaitement inintelligible.

On peut aisément « naviguer » dans ce tableau pour se faire une idée plus précise sur tel ou tel pays, comparer entre pays, analyser la signification des % qui se succèdent dans le temps, etc

Pour notre part nous relevons les points saillants suivants :

  • Après un passage au vert assez général entre le 9/1 et le 14/2, contrasté entre pays (mais nous ne nous y attarderons pas), on voit que du 14/2 au 4/3 la situation se dégrade pour aboutir, sur la période du 4/3 au 22/3 à un passage pratiquement général au rouge
  • Période du 4/3 au 22/3. Les Verts d’abord. L’Iran est le seul pays qui est vert aux deux extrémités et donc semble terminer une flambée ayant culminé entre le 9/1 et le 27/1. La Tchéquie est un peu plus oscillante, mais semble en bonne voie.
  • Période du 4/3 au 22/3, pour les Rouges (ou orange). Nous distinguons une première sous-catégorie qui nécessite pour son interprétation d’aller chercher dans l’annexe 1 les informations relatives aux nombres de Cas/j (et non à leur seule variation). Ci-après donc un petit tableau qui regroupe cette catégorie :

Ces pays sont d’abord remarquables par leur nombre faible de Cas/j, moins d’environ 100 000 sur 18jours chacun, relativement au total des Top 20 qui pendant la période du 4/3 au 22/3 s’élève à 5 824 000 sur 18 jours. Ils se caractérisent aussi par le fait qu’à cette période ils se rapprochent du « retour à zéro » (extinction de la flambée). Plus le ratio au milieu du tableau est faible plus ils en sont proches. En conséquence ils pèsent actuellement très peu sur les chiffres et sur la dynamique mondiale.

Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille les « oublier », bien au contraire. Un nouvel épisode épidémique peut s’y produire comme partout ailleurs. D’autre part, il y a dans cette liste un pays particulier, le Royaume Uni, qui occupe actuellement la première position européenne et la seconde mondiale derrière Israël en matière de taux de vaccination de la population générale : Israël 58%, Royaume Uni 44%. Nous reviendrons sur ce point au paragraphe suivant.

  • Période du 4/3 au 22/3, pour les Rouges.

Parmi les pays restants, nous mentionnerons deux sous catégories. Les USA et le Brésil forment une première sous-catégorie. Le top 3 des pays ayant les plus alarmantes accélérations à la hausse, l’Inde, la Turquie et l’Allemagne forment la deuxième sous-catégorie.

Pour la première sous-catégorie

  • Les USA et le Brésil représentent à eux deux un « poids lourd » mondial aussi bien en matière de Cas qu’en matière de Décès, de taux de vaccination en % et de nombre de personnes déjà vaccinées. En soi, l’accélération de +24% pour les USA sur la période (partant de -1%, sur la période précédente) est très surprenante.

Pour la sous-catégorie des Top 3 :

  • L’inde : ce pays, qui compte 1,37 milliards d’habitants avait à son plus bas enregistré (entre le 27/01 et le 14/02, voir Annexe 1), 214 000 cas sur 18 jours, soit 11 900 cas par jour. Ce dernier chiffre rapporté à la population du pays est extrêmement faible. A titre de comparaison la France, pays de 67 millions d’habitants, en était à 12 300 cas par jour à son plus bas enregistré (entre le 4/12 et le 22/12, voir Annexe 1). Ces simples calculs démontrent que les accélérations importantes des trois dernières tranches de 18 jours sont absolument anormales en Inde (successivement : +14%, +35% et +78%).
  • La Turquie arrive en deuxième position des accélérations anormales. Le pays passe en seulement deux tranches de 18 jours successives de +15% à +63% soit plus de 4 fois plus…
  • Pour l’Allemagne, la situation est également anormale mais de façon moins accentuée.

Nous utilisons le terme « anormal » pour signifier que l’accélération à la hausse voisine ou dépasse largement les accélérations maximales observées précédemment dans les pays concernés. Pour l’Inde par exemple le pays a déjà atteint 2700 cas/j de plus par jour contre un maximum précédent de 1600 cas/j de plus par jour.

Nous terminons cette analyse détaillée en mentionnant que la baisse du nombre de décès/j est pour l’instant globalement stoppée au niveau mondial (cf Annexe 2) et les derniers chiffres que nous avons montrent même un départ modéré à la hausse. Ceci est évidemment une très mauvaise nouvelle. Néanmoins, on ne voit pas, pour l’instant, pour les décès/j le même phénomène d’emballement que pour les cas/j. Cette situation est également « anormale » c’est-à-dire inédite dans l’historique de l’épidémie.

Nous en déduisons, provisoirement bien sûr, les deux scénarios suivants :

  • Apparition simultanée dans plusieurs foyers mondiaux de mutants qui auraient pour caractéristique d’être très contagieux mais beaucoup moins meurtriers.
  • La vaccination massive amplifie la contamination des populations sans affecter sensiblement la létalité intrinsèque des souches virales en cause, qui nous le rappelons tendait vers l’extinction générale avant la montée en puissance des campagnes de vaccination.

Ces deux scénarios paraissent tout aussi plausibles l’un que l’autre.

Il est bien entendu trop tôt pour conclure parce que nous n’avons pas assez de recul ni de données probantes.

 

L’effet réel de la campagne mondiale de vaccination1

1 On devrait plutôt parler de « course mondiale à la vaccination »

Nous avons dressé deux tableaux qui recensent les progrès des campagnes de vaccination du Top 20 vu précédemment et la progression mondiale. Ces tableaux sont visibles en annexe 3. Le premier tableau montre le nombre de personnes ayant reçu au moins une dose vaccinale dans chaque pays, le second montre les évolutions du taux de vaccination dans ces mêmes pays.

Soulignons (ou rappelons) la très grande différence de sens et de finalité de chacun de ces deux indicateurs.

Le taux mesure le niveau d’immunisation collective atteint. Au-delà de 50% et jusqu’à 100%, on est dans la zone où le nombre d’immunisés dépasse le nombre de personnes susceptibles d’être contaminées, ce qui entraine une baisse du « territoire » laissé à l’agent infectieux et donc sa capacité à survivre au moins chez les humains. C’est le bénéfice attendu lorsque la vaccination se fait en population générale. C’est ce principe qui a servi de « mode de pensée » de l’immense majorité des autorités de santé mondiales depuis le début de la crise Covid : priorité absolue donnée à la chasse au virus et à la lutte contre sa propagation plutôt qu’à la guérison des victimes de la maladie, priorité absolue donnée à la prévention de la saturation des services de réanimation plutôt qu’à la recherche de solutions préventives ou curatives pour les victimes de la maladie, etc.

L’indicateur du nombre de vaccinés est lui utile pour mesurer les risques de la vaccination. Personne ne nie que les vaccins, comme n’importe quel médicament, comportent des risques. Il tombe sous le sens que plus le nombre de personnes vaccinées augmente plus la probabilité de voir ces risques apparaître augmente.

Nous souhaitons ci-après démontrer d’abord clairement que les campagnes mondiales de vaccination non seulement n’ont pas réussi à endiguer la nouvelle poussée de la présence de la Covid19 mais qu’en plus elles n’ont pas eu la possibilité matérielle, si tant est qu’elles en ont le potentiel, d’être à l’origine de la décrue majeure et quasi générale amorcée début 2021. Autrement dit ces campagnes n’ont eu aucun effet sur cette décrue.

Nous commençons par le cas particulier du Royaume Uni évoqué au paragraphe précédent. Le cas est particulier parce que ce pays cumule trois situations particulières :

  • Nombre de cas/j au plus bas mais ne décroissant plus
  • Flambée très proche de l’extinction
  • Taux de vaccination national très élévé (41,5% au 22/3)

Un graphique valant souvent mieux qu’un long discours on trouvera ci-après un graphique « superposant temporellement» la courbe des cas/j de ce pays à la montée en rampe des vaccinations

Le vaccin principal utilisé au Royaume Uni est le vaccin Astra Zeneca. Astra Zeneca indique un taux d’efficacité de 76% au bout du 22ème jour après la première injection. Le graphique montre qu’une présence significative attendue apparaît au plus tôt courant Février. A ce stade la puissance de la flambée est déjà divisée par 5 par rapport à son maximum (moins de 20%)

En revanche il est très visible que la baisse du nombre de cas/j semble « stoppée » depuis plus de deux semaines à compter du 3 ou 4 mars 2021. Ce constat est surprenant…et à suivre de près.

Pour ce qui concerne le monde, le diagramme ci-après est encore plus « éloquent ».

Pour la globalité des campagnes de vaccination planétaires il est difficile de définir un « mix » moyen de vaccins mis en œuvre. Pour les Top 20 (qui pèsent le plus dans les statistiques) on peut au mieux citer les plus présents : Astra Zeneca, Pfizer, Sinovac, Moderna, Sputnik, Covaxin, etc.. Pour estimer le délai nécessaire à la montée en efficacité attendue d’une vaccination nous avons pris une « moyenne » de 25 jours pour une efficacité à 85%. Le graphique illustre le très grand chemin à parcourir pour parvenir à une efficacité collective à l’échelle mondiale et surtout l’impossibilité matérielle pour les vaccins d’amener à l’heure actuelle le bénéfice attendu. 

La conclusion est ici à nouveau sans appel : les campagnes de vaccination n’ont pour l’instant joué aucun rôle perceptible de type « bénéfice » dans la balance bénéfice-risque.

En revanche, au paragraphe suivant, nous passons en revue quelques éléments notables menant à s’interroger objectivement et factuellement sur les « risques ».

 

Alertes relatives aux campagnes de vaccination

En premier lieu il convient de rappeler le fait suivant : le lancement en population générale de campagnes de vaccination à base de produits pharmaceutiques dont les essais ont à peine commencé et sont au bas mot à deux ans de distance d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) raisonnable, s’inscrit en violation totale de toute règle de sécurité. Ce point est en soi et sans conteste le premier risque majeur.

Suit une liste non exhaustive d’alertes que nous pouvons noter dès à présent.

1 - Nouvelle flambée des contaminations à compter du 17 février 2021

Au paragraphe précédent nous avons mis en exergue 5 pays du Top 20 comme étant les plus critiques au plan mondial en matière de redémarrage des chiffres de Cas/j : USA, Brésil, Inde, Turquie, Allemagne. Ci-après le classement des 10 premiers du classement des pays du Top 20 comptant le plus de personnes vaccinées à ce jour.

On constate que les 5 pays mentionnés occupent au 21 mars les 5 premières positions du classement en excluant le Royaume Uni (dont la situation particulière a été explicitée en détail plus haut). Ce constat factuel ne constitue pas en soi une preuve formelle de lien de cause à effet. Néanmoins nous le considérons comme une alerte sérieuse.

2 - Corrélation cas/j et Nbr vaccinés en France.

Nous disposons pour la France de données plus précises et détaillées. Nous avons donc examiné l’évolution du nombre de Cas/j en regard des campagnes de vaccination. Le résultat est montré dans le graphique ci-après :

On notera en premier lieu que la poussée des Cas/j débutée vers le 14/2/2021 est très élevée, presque du même ordre que celle de la flambée majeure survenue en automne 2020. En revanche, les décès/j poursuivent lentement leur décrue. Cette décrue semble néanmoins stoppée autour du 7/3/2021, ce qui qui constitue une alerte. Le phénomène est inédit et tout à fait «non naturel».

Nous avons relevé les dates précises de démarrage des campagnes de vaccination pour chaque laboratoire dans les rapports d’effets indésirables de l’ANSM et la courbe globale du cumul des vaccinés (1ère dose au moins) qui s’amorce le 27 décembre 2020. Nous avons ensuite cherché à trouver s’il y avait une preuve formelle de corrélation entre « la courbe des Cas/j » et la progression des vaccinations dans le temps. Nous avons tenté, sans succès, de considérer la variation du nombre de personnes vaccinées par période de temps (la vitesse…). Par contre, le même test avec le nombre cumulé de personnes vaccinées à date est lui probant

En s’affranchissant de la zone fortement perturbée par les congés de fin d’année, on obtient une mesure de corrélation satisfaisante à partir de fin janvier 2021. Ceci est illustré par le diagramme ci-après où le R carré dépasse 0,96 (à l’usage des familiers des statistiques).

Il y a donc une forte présomption de corrélation entre le nombre de vaccinés et la propagation des contaminations…

Nous avons par ailleurs également pu vérifier une concomitance de la campagne vaccinale avec un phénomène perçu dès le début février 2021 : la croissance inhabituelle des entrées en réanimation par jour par rapport au flux hospitalier (nouvelles hospitalisations par jour). On notera que le phénomène de divergence paraît s’accentuer avec le démarrage de vaccinations Astra Zeneca. Une fois encore cette remarque ne doit pas être prise isolément comme une relation de cause à effet : elle justifie seulement qu’il y a là un point de vigilance à analyser avec d’autres données ou observations.

3 - Contagiosité des personnes vaccinées

Le fait qu’une personne soit immunisée n’exclut pas qu’elle puisse continuer à être un vecteur de contagion. Les autorités de Santé admettent qu’il y a une incertitude et les laboratoires pharmaceutiques n’offrent aucune garantie sur ce point. Cette alerte est bien sûr à rapprocher des précédentes.

4 - Effets « secondaires » nombreux, variés et non anecdotiques déjà constatés

Le tableau ci-après est extrait du rapport de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) française en date du 12 Mars 2021 sur le suivi des cas d’effets indésirables des vaccins COVID-19 depuis le 27/12/2020. La « période » s’étend du 5 au 11 mars 2021. Les rapports sont consultables sur le site de l’ANSM.

En tant que non médecin, il ne nous appartient pas de commenter les cas graves relevés. Nous nous limitons à constater que:

  • Les cas graves sont nombreux et très variés
  • Les cas de décès sont « froidement » classés dans les effets indésirables…
  • Il y a des cas de COVID eux aussi classés comme indésirables… ce qui est quand même le comble pour une médication qui est censée protéger les personnes de cette maladie.

 

5 - Certains pays ont déjà fortement ralenti le rythme des vaccinations massives dès début mars 2021

Ces constats faisant très peu l’objet d’informations officielles médiatisées (et pour cause, la quasi-totalité du monde s’est engagée dans la course au vaccin) méritent d’être signalés comme points d’alerte. A titre d’exemples :

On notera que la Turquie fait partie du Top 5 des pays en situation critique mentionnés au chapitre précédent. Quant à la Russie elle présente le profil « dynamique » le plus stable du Top 20 (cf tableau Evolution des Cas/j en % vs période précédente)

6 - Risques à moyen ou long terme

Nous souhaitons ici rappeler que l’absence d’évaluation possible des risques à terme est une alerte qui devient de plus en plus critique au fur et à mesure que les populations vaccinées augmentent en nombre. Au 23 mars 2021 le monde comptait déjà plus de 280 millions de personnes vaccinées (ayant reçu au moins une dose)

Pour conclure ce chapitre sur les alertes et en le rapprochant de l’analyse de situation du chapitre précédent, il nous paraît manifeste que le rapport bénéfice-risque est défavorable :

  • les bénéfices escomptés sont soit imaginaires (théoriques) soit sérieusement remis en question par la réalité des faits
  • les risques s’accumulent et pourraient même s’avérer désastreux sur le plan sanitaire si des réorientations majeures de stratégie ne sont pas lancées dans les jours qui viennent, soit au niveau des Etats soit au niveau mondial.

Nous soulignons que nous avons (intentionnellement) omis de compter dans la balance les innombrables dommages collatéraux « non sanitaires » dus à la gestion de cette crise.

 

L’effet réel des traitements préventifs et curatifs (traitements précoces)

Compte tenu de l’obstruction permanente et absurde des autorités sanitaires pour que ces traitements précoces soient considérés comme une véritable solution globale, nous poursuivons nos analyses à grande échelle c’est-à-dire à base de statistiques publiques non contestables.

En effet, le recours aux méta-analyses qui concatènent des expérimentations de taille modeste pour « tenter de convaincre » des experts réticents, campés sur des positions plus dogmatiques que « scientifiques » mérite un renfort par des expériences et mesures à portée aussi large que possible.

Pour notre part, nous comptons pouvoir revenir rapidement vers le lecteur pour l’informer dans ce sens. Au-delà de nos propres recherches, il convient de signaler que de nombreuses régions du monde disposent de données officielles et probantes (données publiques), y compris en Union Européenne sur le sujet que nous abordons ici.

En attendant, nous pensons qu’un faisceau concordant de raisons toutes à rapport bénéfice risque éminemment favorable, doivent être comprises, diffusées et encouragées.

 

Conclusion

Nous formulons nos conclusions sous la forme de deux messages.

A l’adresse des autorités politiques et sanitaires exécutives :

  • En premier lieu et attendu que la balance bénéfice risque est devenue clairement très défavorable nous demandons de décréter un moratoire sur la totalité des campagnes de vaccination en cours suivi d’un arrêt définitif. Ces mesures peuvent être prises par chaque Etat de manière concertée ou non. L’effet domino qui a joué dans un sens peut parfaitement jouer dans l’autre.
  • En second lieu et attendu qu’il y a un nombre de vies à sauver considérable nous demandons que soient lancées sans délai des campagnes massives de traitements préventifs précoces en exploitant le potentiel globalement ignoré à ce jour des molécules découvertes dans la pharmacologie mondiale comme efficaces et sans risque. Ces campagnes dont la balance bénéfice risque est objectivement favorable doivent être soutenues et recommandées officiellement et non plus simplement « tolérées ou autorisées ».

 

A l’adresse de tous :

Aucune propagande « doctrinale » en complète contradiction avec l’observation des faits ne peut masquer les faits réels. De même que nous nous imposons l’obligation de limiter nos anticipations à des scénarios crédibles, basés sur une analyse que l’on espère clairvoyante, de données publiques officielles nous demandons à tous d’ignorer ce qu’ils croient être des « évidences », mais qui sont en réalité des idées reçues, forgées ou non.

Cette démarche obligatoire pour tout scientifique digne de ce nom est aussi l’affaire de chaque citoyen en s’inspirant du premier précepte d’un philosophe et savant français du 17ème siècle assez connu : ne recevoir aucune chose pour vraie tant que son esprit ne l'aura clairement et distinctement assimilée préalablement…1

1 C’est ce que ce philosophe a appelé le sens commun qui n’est pas le « bon sens » irréfléchi mais une proposition philosophique lumineuse. Le sens commun est selon ce même philosophe une caractéristique propre à une espèce vivante, la nôtre, donc par définition la mieux partagée du monde !

Philippe Pradat est ingénieur et fournit ses analyses rigoureuses dans un but informatif.

 

Annexe 1

Evolution des Cas /j par périodes de 18 jours centrées autour du 9 Janvier 2021

Annexe 2

Evolution des Décès /j par périodes de 18 jours centrées autour du 9 Janvier 2021

Rouge : >0% Orange :<ou=0% et >ou=-10% Vert : <-10%

Annexe 3

Evolution vaccinations par périodes de 18 jours centrées autour du 9 Janvier 2021

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