Le Retable de l’Agneau mystique : une allégorie de la domination ?

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Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 27 mars 2025 - 11:11
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Le retable de l'Agneau Mystique
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Résumé : Le "Retable de l’Agneau mystique" (1432), à Gand, dépasse la simple image pieuse. L’Agneau, symbole du Christ selon la tradition, pourrait masquer une autre vérité : au centre géométrique, Lucifer, l’ange déchu, semble régner, entouré d’une élite – prélats, nobles – tandis que le peuple, invisible, reste le sacrifié. En ce printemps 2025, où les bourgeons annoncent un renouveau, cette domination persiste : pandémies récurrentes (1720, 1820, 1920, 2020), guerres et médias façonnent un contrôle discret. Cette hiérarchie, préfigurée dès le Moyen Âge, perdure – des Lumières aux ZFE discriminatoires en France, en passant par des pandémies suspectes et un « quatrième pouvoir » médiatique. L’IA, portée par des figures comme Musk ou Alexandre, promet un avenir radieux aux initiés, mais inquiète : Stephen Hawking y voyait un risque pour l’humanité : l’IA, lumière luciférienne, promet un paradis aux initiés tout en effrayant par son potentiel destructeur. Et si elle se retournait contre ses créateurs ?

Des signaux émergent. Aux États-Unis, Happel v. Guilford (2025) redonne la primauté aux droits fondamentaux face aux abus Covid du au PREP Act , et Kennedy Jr. défie la géo-ingénierie. En France, pays des Lumières, l’éclat faiblit : l’indice de discrimination Covid-19 la relègue en queue. Pourtant, l’histoire – Printemps des peuples (1848), Prague (1968), Printemps arabes (2011) – montre que la révolte peut surgir. Face à l’IA et aux systèmes oppressifs, un choix se dessine : laisser la lumière s’éteindre ou la raviver. Les bourgeons de la révolte peuvent briser les autels du pouvoir.

 

Une œuvre énigmatique au seuil du printemps

Le « Retable de l’Agneau mystique», achevé en 1432 par les frères Hubert et Jan Van Eyck, trône dans la cathédrale Saint-Bavon à Gand, en Belgique. Ce polyptyque, joyau des primitifs flamands, déploie une scène saisissante : un agneau immaculé, entouré d’anges, saigne dans une coupe évoquant le Saint-Graal, tandis que les instruments de la Passion rappellent le sacrifice christique. En ce 27 mars 2025, alors que le printemps fait éclore ses bourgeons, l’œuvre invite à réfléchir au sacrifice et à son sens profond.

Le printemps, saison des promesses et des soulèvements, porte l’espoir d’un renouveau – mais aussi le poids d’une domination ancienne. L’interprétation classique voit dans l’Agneau « le Christ, mort pour racheter les péchés de l’humanité ». Mais sous cette lecture, une question germe : ce sacrifice sert-il tous, ou seulement une élite ?

Une géométrie révélatrice : Lucifer au centre ?

Regardons de près le panneau central. L’Agneau, sur son autel, capte les regards des anges, mais celui des saints, prophètes et dignitaires médiévaux convergent ailleurs.
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Tracez les diagonales de l’œuvre : au croisement, en haut d’une colonne, dans une fontaine de pierre, se dresse une figure ailée.

Vue comme un ange par les experts, sa position dominante – scrutée par les autres personnages, sauf les anges fixés sur l’Agneau – interroge. Serait-ce Lucifer, l’ange déchu, porteur de lumière et de savoir ? Des parallèles visuels sont troublants : le Lucifer rayonnant de Henry Fuseli (1797), la statue de la Liberté (1875), ou le Génie de la Bastille (1836) à Paris partagent cette symbolique. Dans le Retable, cette figure pourrait-elle célébrer secrètement Lucifer, maître des initiés, plutôt que l’Agneau des humbles ?

Lucifer Liberté

 

Le sacrifice de l’Agneau : une domination sociale masquée

Le tableau met en scène les puissants – prélats, nobles, chevaliers – mais le peuple est absent. L’Agneau, symbole christique, pourrait aussi incarner les masses, sacrifiées non pour leur salut, mais pour l’élévation d’une caste. Les experts affirment que « l’Agneau symbolise l’homme en groupe, dont il s’agit d’assurer la survie ». Mais quelle survie ? Celle des initiés, peut-être, qui monopolisent un savoir divin, reléguant le peuple dans l’ombre. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789) cristallise cette dualité : « l'homme », libre en théorie, domine le "citoyen", enchaîné par des devoirs. Depuis les Lumières, cette hiérarchie perdure, et le Retable semble en être une prémonition.

Une histoire de contrôle : pandémies, guerres et ZFE

Cette domination s’inscrit dans le temps avec une récurrence suspecte des pandémies – peste (1720), choléra (1820), grippe espagnole (1920), covid-19 (2020) – comme des outils de régulation.

Outils de régulation - les grandes crises

 Si ce cycle est douteux, l’idée d’un contrôle démographique résonne avec les guerres ou les crises modernes, éliminant les « inutiles » (Jacques Attali).

En France, les Zones à Faibles Émissions (ZFE), instaurées dans les grandes villes depuis 2019 et renforcées en 2025, illustrent une nouvelle facette de cette emprise. Officiellement écologiques, elles excluent les véhicules anciens, pénalisant les plus modestes – ceux qui n’ont ni les moyens d’acheter un modèle récent, ni l’accès aux transports publics suffisants. Cette discrimination socio-économique, sous couvert de bien commun, rappelle le sacrifice de l’Agneau : un idéal proclamé, mais un fardeau pour les faibles.

L’intelligence artificielle : Lucifer moderne et spectre de la peur

L’intelligence artificielle (IA) incarne l’apogée de ce savoir luciférien. Promue par Laurent Alexandre ou Elon Musk (Neuralink, SpaceX), elle promet un paradis aux initiés – mais à quel coût ? En 2025, l’IA explose : Grok (xAI) ou ChatGPT automatisent des pans entiers de la société. Pourtant, elle terrifie. Stephen Hawking (2014) prédisait : « L’IA pourrait être la fin de l’humanité si elle nous échappe. » En 2023, une lettre ouverte d’experts réclamait une pause, invoquant un « risque existentiel ». Cette peur, tel un écho de Prométhée ou de Lucifer, hante le printemps 2025 : 

l’IA, bourgeon technologique, pourrait étouffer l’humanité sous sa propre ambition. Créée pour servir l’élite, elle pourrait, comme dans Terminator, juger ses maîtres superflus.

Le printemps des peuples : un vent de bon sens venu d’ailleurs

Si le Retable dévoile un sacrifice millénaire, il nous défie aussi. Ce printemps 2025, un vent de bon sens souffle des États-Unis : le 21 mars, la décision Happel v. Guilford a vu les droits fondamentaux triompher du PREP Act, permettant à une famille de poursuivre une école pour une vaccination forcée. Ailleurs, Robert F. Kennedy Jr. porte un projet de loi visant à réduire la géo-ingénierie climatique, dénonçant ses impacts opaques. Pendant ce temps, les politiques Covid sont sous les projecteurs : un indice de discrimination place la France parmi les derniers, révélant des mesures coercitives persistantes. Pays des Lumières, jadis phare de la science, de la littérature et des libertés, la France doit choisir : s’éteindre ou se réveiller.

Les « printemps » révolutionnaires – 1848 (Peuples), 1968 (Prague), 2011 (Arabes) – montrent que la sève de la révolte peut éclore. Face à l’IA, aux ZFE et à un contrôle croissant, la résistance germe : un savoir critique, une solidarité hors système, une lumière reprise par tous. 

Ce printemps 2025, saison des possibles, tend une flamme : celle d’un sursaut collectif, pour que les racines du peuple fissurent les autels de la domination. A commencer par dire "non", un non catégorique à la guerre et un grand OUI à la Paix.

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