Panama Papers : l'Autorité financière Bafin décharge les banques allemandes
L'Autorité financière allemande (Bafin) estime qu'aucune des banques du pays visées dans le cadre du scandale des "Panama Papers" n'a enfreint "dans une large mesure" les règles sur le blanchiment d'argent, a indiqué mardi son président Felix Hufeld.
"Jusqu'à présent, il semble qu'aucune des onze institutions impliquées dans de telles affaires n'a enfreint dans une large mesure les règlements sur le blanchiment d'argent", a déclaré le patron de la supervision bancaire en Allemagne lors d'une réception avec la presse à Francfort.
Selon l'exploitation par plusieurs médias des Panama Papers, qui ont permis la mise au jour depuis avril 2017 d'un vaste système d'évasion fiscale transitant par des sociétés-écrans, plusieurs centaines de banques ont aidé leurs clients à gérer ces sociétés offshore.
Les noms de Deutsche Bank et Berenberg avaient été entre autres cités par les journalistes ayant épluché cette masse de documents provenant d'un cabinet d'avocats panaméen.
Sans détailler le nom des banques suspectes, le Bafin avait lancé en juin dernier ses propres investigations pour savoir si ces établissements avaient opéré des montages illicites en ayant eu recours aux services du cabinet d'avocats Mossack Fonseca, cité à l'époque par la presse comme étant au cœur des Panama Papers.
Le Bafin, qui n'est pas parvenu à ce jour à étayer de telles accusations, s'en est tenu mercredi à une critique générale de ces affaires, doutant notamment "des moyens pour les experts sur le blanchiment d'argent", chargés de contrôles au sein même des groupes bancaires, de pousser leurs investigations "dans les zones offshore", a souligné Felix Hufeld.
"Au plan formel, cependant, les banques ont largement respecté la réglementation applicable au blanchiment d'argent", a-t-il déclaré.
Le gendarme allemand s'est borné à dire si les montages rencontrés étaient "conformes à la loi allemande". Quant à donner un "jugement éthique" sur les pratiques bancaires légales d'évasion fiscale, cela "est une autre affaire" n'entrant pas dans le mandat du Bafin, a conclu M. Hufeld.
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