Pédophilie : le Nebraska réclame les rapports d'abus sexuels auprès de 400 églises
La justice du Nebraska a annoncé mardi avoir exigé, auprès de plus de 400 églises et institutions catholiques de cet Etat du Midwest américain, la communication de registres concernant des abus sexuels commis sur des enfants.
Ces requêtes de la justice "réclament tout registre ou toute information liés à des agressions ou des abus sexuels commis sur des enfants par des personnes employées ou associées à chaque église ou institution, qu'ils aient déjà été signalés ou non", a indiqué la porte-parole Suzanne Gage dans un communiqué.
Le département de la justice du Nebraska "estime que des assignations sont nécessaires afin de s'assurer que tous les rapports concernant des cas d'inconduite ont été soumis aux autorités compétentes", a-t-elle expliqué.
"Notre objectif est que tous les rapports d'abus fassent l'objet d'un examen complet de l'application de la loi, et d'une enquête le cas échéant", a-t-elle ajouté.
Cette initiative intervient après une série de scandales de pédophilie au sein de l'Eglise aux Etats-Unis et dans d'autres pays, que l'institution catholique est souvent accusée d'avoir couverts.
En décembre, près de 700 membres du clergé de l'Illinois avaient été accusés, sur plusieurs décennies, d'agression sur mineurs, un nombre beaucoup plus important que celui d'abord rendu public par les diocèses de cet Etat. Le même mois, les jésuites américains - qui gèrent de nombreux établissements scolaires - avaient publié les noms de plus de 200 prêtres "visés par des accusations crédibles" depuis les années 50.
Et en août, une enquête des services du procureur de Pennsylvanie a mis au jour des abus sexuels perpétrés par plus de 300 "prêtres prédateurs" et couverts par l'église catholique de cet Etat, dont ont été victimes au moins mille enfants.
En Australie, le cardinal George Pell, qui était le numéro trois dans la hiérarchie du Vatican, a été reconnu mardi coupable d'agression sexuelle sur mineur.
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