Accident de Puisseguin : l'hommage de François Hollande aux victimes
Le président de la République en personne était présent à la cérémonie d'hommage républicain aux victimes de l'accident de Puisseguin. François Hollande a salué ce mardi 27 la mémoire des 43 personnes qui ont trouvé la mort dans cet accident, le pire qu'a connu la France depuis plus de trente ans, et assuré leurs familles de la "solidarité" du "pays tout entier". Le chef de l'Etat a enfin promis "la vérité" sur ce drame.
"Personne n'est préparé à de telles épreuves. Voilà pourquoi nous vous devons la solidarité, et c'est le pays tout entier, la France, que je représente en ce jour auprès de vous, qui s'est trouvé bouleversé par cette catastrophe, parce qu'elle aurait pu nous concerner tous", a ainsi déclaré François Hollande face à plus d'un millier de personnes assistant à la cérémonie, au premier rang desquels les familles des victimes. "Votre douleur, qui paraît inextinguible, c'est aujourd'hui la nôtre".
"L'enquête sera menée jusqu'au bout sous l'autorité de la justice. Car laisser le doute s'établir, renoncer à rechercher la vérité, ce serait laisser la place libre à toutes les rumeurs comme à toutes les amertumes. Je m'y refuse", leur a promis le chef de l'Etat. François Hollande a également eu un mot pour saluer le "courage" du conducteur du car accidenté, notamment. "Je veux saluer le courage qu'ont montré encore des héros anonymes (...) qui ont tenté, à proximité de la fournaise, de venir en aide. C'est ainsi que huit miraculés ont pu être sauvés", a-t-il souligné.
A l'issue de ce discours d'une quinzaine de minutes, le président est allé saluer personnellement le chauffeur puis les familles de victimes, avec lesquelles il avait échangé à huis clos avant la cérémonie. Le président a ensuite pris la direction du CHU de Bordeaux, pour y rencontrer les trois blessés qui y sont toujours hospitalisés.
L'accident de Puisseguin est le plus meurtrier sur les routes de France depuis celui de Beaune, le 31 juillet 1982. Ce jour pluvieux resté dans les mémoires pour être la date de la mort de 53 personnes, dont 44 enfants âgés de six à quinze ans, morts dans un carambolage sur une autoroute de Côte-d'Or alors qu'ils partaient en vacances. A l'époque, François Mitterrand avait assisté aux obsèques des victimes.
Suite à ce drame qui avait secoué l'opinion publique, de nombreuses mesures de sécurité pour les transports en car avaient été instaurées. Il pourrait en être de même cette fois aussi, François Hollande ayant pris l'engagement que "tout sera fait pour analyser précisément les raisons de l'embrasement et pour que toutes les conclusions puissent être tirées, toutes les normes puissent être corrigées, toutes les règlementations puissent éventuellement être changées".
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