Alerte- Mélenchon perquisitionné appelle ses troupes à résister à la police
EN DIRECT - Le domicile de Jean-Luc Mélenchon a été perquisitionné ce mardi 16. Plusieurs de ses proches, les sièges de la France insoumise et du Parti de gauche font aussi l'objet d'investigations dans le cadre de deux enquêtes distinctes.
La première concerne des soupçons d'emplois fictifs d'attachés parlementaires au Parlement européen. La seconde a été ouverte en mai dernier et concerne les comptes de campagne de l'élection présidentielle de 2017.
Le leader de la France insoumise a appelé ses soutiens à "résister de toutes les manières possibles" via une vidéo Facebook. Il a aussi appelé les militants à se rassembler à 11h30 au siège de la FI, rue de Dunkerque (10 arrondissement de Paris), en contestant clairement le bien fondé de ces neuf perquisitions encore en cours à ce stade, vers 10h30, ce mardi matin.
"Voici les débuts du nouveau ministre de l'Intérieur, et de la ministre de la Justice. Voilà ce qu'ils sont en train de faire pour intimider et faire peur", s'est exclamé Jean-Luc Mélenchon.
Le direct
C'est la fin de ce direct. Vous pouvez lire ci-dessous les rebondissements qui ont émaillé la perquisition dans les locaux de la France insoumise. Confrontée à un attroupement suite à l'appel de Jean-Luc Mélenchon, l'opération de police s'est finalement achevée dans la confusion. Le leader de la France insoumise avait appelé ses soutiens à "résister par tous les moyens".
Mise à jour à 12h15: Lors de son intervention filmée, Jean-Luc Mélenchon s'en est pris drectement à la ministre de la Justice: "Mme Belloubet, vous êtes fière de ce que vous êtes en train de faire? Vous avez tout oublié: qui vous êtes, qui je suis? Vous n'avez donc plus aucune dignité? Tous les coups sont permis? Vous ne savez pas à quoi vous vous affrontez: à une force politique, pas à une personne isolée. Nous allons vous le faire payer politiquement. Je ne me laisserai pas faire."
Mise à jour à 11h59: Selon une information d'un journaliste présent sur les lieux, les policiers quittent le siège de la France insoumise face à l'impossibilité de poursuivre la perquisition. Une foule (avec de nombreux journalistes) commençait à se rassembler devant le bâtiment.
Devant le siège de la France Insoumise après la perquisition: pic.twitter.com/KxTvKSngi4
— Laïreche Rachid (@RachidLaireche) 16 octobre 2018
Mise à jour à 11h54: Dans un communiqué, la France insoumise rappelle que l'enquête sur les emplois fictifs au Parlement européen a débuté après "une dénonciation d’une élue d’extrême-droite, Sophie Montel, qui avouait elle-même qu’elle n’était pas sérieuse". Le parti estime que les perquisitions sont lancées "sur la base d'éléments fantaisistes".
Mise à jour à 11h43: Jean-Luc Mélenchon n'en est pas à sa première colère lorsque que quelqu'un cherche à le fouiller. En janvier 2018, il avait sèchement repoussé un agent de sécurité qui le fouillait à l'entrée du cortège d'une manifestation de Kurdes. "Personne me touche" avait-il déjà déclaré.
Mise à jour à 11h37: Jean-Luc Mélenchon s'emporte contre le procureur de la République lors de la perquisition: "Personne ne me touche, ma personne est sacrée, je suis parlementaire".
Mise à jour à 11h31: La France insoumise a publié un communiqué relatant les opérations de police en cours dans son siège. Les perquisitions sont effectuées selon le parti "sur la base d'éléments fantaisistes". Pour l'enquête préliminaire concernant les comptes de campagne de l'élection présidentielle, LFI a pointé du doigt le président de la CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques).
"Pourquoi le président de la CNCCFP a passé son temps à défendre le compte de monsieur Macron? Cela a-t-il un rapport avec son augmentation de salaire de 57% en juin 2018 ?".
Mise à jour à 11h11: Le rassemblement appelé par Jean-Luc Mélenchon devant le siège de la France insoumise est empêché par la police, selon le député Bastien Lachaud: les forces de l'ordre leur "refusent l'accès" aux locaux.
Mise à jour à 10h57: Eric Coquerel, député de la Seine-Saint-Denis, a lui aussi réagi à ce "coup de force politique et judiciaire au service du pouvoir politique". "Voilà la nouvelle méthode pour faire taire les opposants!", s'est-il indigné.
Mise à jour à 10h53: "Nous n'avons pas à en être expulsés par cette bande. Vous devez entrer et défendre votre siège. Rien de tout ça n'est du droit ni de la justice. (…) Et si d'aventure ils voudraient vous en chasser, accrochez vous aux meubles. Résistez de toutes les manières possibles! N'obéissez pas!", a aussi lancé Jean-Luc Mélenchon dans sa vidéo publiée sur Facebook. Le leader de LFI a donc publiquement contesté la légitimité de ses opérations de police et appelé ses soutiens à se soulever.
Mise à jour à 10h46: Même son de cloche chez Alexis Corbière. Le député très proche de Jean-Luc Mélenchon a pointé du doigt cette opération visant "le principal parti d'opposition populaire". "Honteux et scandaleux!! Au même moment que le remaniement ministériel", a écrit le député de la Seine-Saint-Denis sur son compte Twitter.
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