Alexandre Benalla s'occupait "des bagages" des Bleus explique Castaner
Pas sûr que la déclaration ne soit très convaincante. Ce lundi 23, avant que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb ne s'exprime devant les parlementaires de la Commission des lois, Christophe Castaner se retrouvait au micro de BFMTV.
Sans surprise, le patron de La République en Marche et proche du premier cercle d'Emmanuel Macron était invité à s'exprimer sur l'affaire Alexandre Benalla. Il a été sollicité sur la place réelle de ce collaborateur élyséen, et notamment sur les responsabilités qu'il a pu continuer à avoir après le tabassage du manifestant place de la Contrescarpe le 1er mai. En ligne de mire de la question de la journaliste: la présence du chargé de mission dans le bus des Bleus descendant les Champs-Elysées après la victoire en Coupe du monde et se dirigeant vers le palais présidentiel.
"Je ne suis pas l'employeur de cette personne. J'ai entendu dire qu'il était en charge de la logistique, des bagages" explique celui qui est aussi secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement. Une manière pour le député de lutter contre l'idée que la sanction imposée à Alexandre Benalla après le 1er mai (15 jours de mise à pied sans salaire) n'était qu'une manière de couvrir vaguement le scandale, avant de lui permettre de revenir au premier plan après un avertissement en interne.
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Or, plusieurs photos de presse prises depuis le 1er mai montrent qu'Alexandre Benalla était fréquemment aux côtés du président laissant entendre qu'il n'était pas cantonné qu'à des tâches purement logistiques.
Christophe Castaner en tant que délégué général de La République en Marche est par contre l'employeur de Vincent Crase, l'acolyte d'Alexandre Benalla qui brutalise lui aussi le couple de manifestants. Or, l'homme, gendarme réserviste, est salarié par le parti du président.
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