Assemblée nationale : malgré l'interdiction des députés dorment dans leurs bureaux, la questure réagit
Ils ne sont pas encore en vacances mais certains députés de l'Assemblée nationale font déjà du camping. Et pas n'importe où, puisque que des parlementaires ont décidé de dormir dans leur bureau du Palais Bourbon. En effet, rapporte Le Parisien, tous les logements proposés aux députés sont pleins, notamment les 51 chambres de l'hôtel de l'Assemblée. La faute "au très fort taux d'assiduité dans l'hémicycle", assure au Parisien un questeur, Florian Bachelier, élu La République en marche.
Une situation qui pourrait paraître amusante mais qui est rigoureusement interdite dans les bureaux ne disposant pas de lit et de cabinet de toilettes (dont son équipés la plupart). La questure de l'Assemblée nationale a donc fait un rappel à l'ordre à en croire le quotidien. Selon Thierry Solère, questeur du groupe Les Constructifs, il s'agit d'une précaution de sécurité: "En cas d'incendie notamment, nous devons être sûrs que tous les bureaux sans lits sont vides la nuit".
L'Assemblée nationale précise que les élus en quête de logement "peuvent bénéficier d’un remboursement partiel de leurs nuitées d’hôtel à Paris". Reste le problème du coût du séjour dans les établissements de la capitale car malgré "un tarif préférentiel dans certains établissements hôteliers, le reste à charge (environ 30 euros) demeure trop élevé pour certain". Tous les députés bénéficient toutefois d'une indemnité représentative de frais de mandat (l'IRFM) de 5.372,80 net par mois (en plus de leurs indemnités de base, entre 5.800 et 5.300 euros environ par mois).
Au journal, un parlementaire évoque un "budget de 500 euros sur un mois" pour se loger à l'hôtel, en précisant que ces députés "campeurs" sont surtout les jeunes "marcheurs" de la majorité macroniste, "habitués du sac de couchage". Le Parisien souligne malicieusement que, pour l'heure, aucun réchaud à gaz n'a été découvert dans l'Hémicycle.
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