Attal, pour une semaine de quatre jours proposés dans les ministères
À l’initiative du premier ministre Gabriel Attal, la semaine de quatre jours va être expérimentée dans les ministères ce printemps selon une note de l’administration, pour « un an au moins ». Cette expérimentation vise à évaluer quel « impact » cette souplesse peut permettre pour les foyers. Ceci dans l’espoir d’un meilleur « équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ».
L’objectif n’est pas pour autant de réduire les heures des fonctionnaires. En effet, ces heures seraient réparties sur les quatre jours, proposant alors aux titulaires de commencer plus tôt et achever plus tardivement leurs journées afin de libérer une journée entière de repos. Le ministre pense notamment aux couples divorcés avec enfant, pour qui la semaine de garde alternée s’accompagnerait d’une souplesse d’emploi du temps, afin de profiter des enfants.
Le travail légal resterait de 1 607 heures par an, avec des « effectifs constants », rassure la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP). Cette expérimentation est proposée aussi bien dans les ministères parisiens que dans les services déconcentrés de l’Etat. L’administration précise cependant qu’« il appartiendra à chaque chef de service de déterminer la pertinence » de cette expérimentation, en ayant le dernier mot sur son application ou non au service.
Ceci se fait sur la base du volontariat, les postulants étant libres de se proposer jusqu’à avril ou mai. Cette adaptation du temps de travail commencerait « au plus tard en septembre 2024 pour une durée d’un an au moins ». Un premier bilan devrait être dressé à l’été 2025 afin d’observer la possible « pérennisation ou [...]extension » de l’expérience. Notons cependant que l’administration n’envisage pas aujourd’hui la possibilité d’une expérimentation non-concluante.
D’autres formats sont envisagés, comme la semaine de quatre jours et demi ou l’alternance entre une semaine de quatre jours puis une semaine de cinq jours. À nouveau, cela se ferait sur la base du volontariat, mais quelques exceptions restent nécessaires. Les fonctionnaires qui ont des « obligations réglementaires de service » ne peuvent pas y prétendre, comme les enseignants.
L’objectif reste « d’évaluer en quoi le dispositif permettrait […] de faire bénéficier le plus grand nombre possible d’agents », tout particulièrement pour les fonctions ne pouvant pas obtenir de télétravail. Les services publics accueillant des usagers doivent conserver des plages horaires ne pouvant être réduites, mais « peuvent a contrario être étendues, du fait de la présence des agents sur une amplitude [horaire] quotidienne élargie » informe la DGAFP. Le tout reste de savoir quelle va être l’application effective de cette souplesse dans les horaires, entre abus et réduction du service public.
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