Attentat de Nice : "c'est la justice" qui doit établir la vérité, affirme François Hollande
"C'est la justice" qui doit établir la vérité et "personne d'autre", a affirmé ce lundi 25 le président François Hollande, en référence à la polémique sur le dispositif de sécurité à Nice le soir de l'attentat du 14 juillet. "Il ne peut pas y avoir de polémique ou d'affrontement. C'est pourquoi le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve ont eu raison d'en appeler à la dignité, la responsabilité, tout en garantissant la transparence", a déclaré le chef de l'Etat, en visite auprès de militaires de l'opération Sentinelle à Vincennes (Val-de-Marne).
"Nous devons tout faire pour répondre à la menace mais aussi tout connaitre de ce qui s'est produit à Nice: le parcours du terroriste, les complicités dont il a pu bénéficier, les liens qu'il avait pu établir y compris avec certains groupes. Et aussi le dispositif qui avait été mis en place", a-t-il affirmé. "La vérité, la transparence sont essentielles dans une démocratie", a -t-il poursuivi, soulignant que "c'est la justice" qui "doit l'établir et personne d'autre".
"Alors la vérité, la transparence seront établies", a assuré le chef de l'Etat. "Les Français le demandent et les familles l'exigent". "Un débat est toujours légitime quand il se produit une attaque, un attentat", a jugé François Hollande, tout en appelant à "laisser la justice travailler en toute indépendance".
Quelques heures auparavant, Manuel Valls avait déploré la "polémique purement politique" sur les moyens policiers le 14 juillet à Nice et défendu l'intégrité du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Depuis l'attentat du 14 juillet, le gouvernement fait face à de nombreuses critiques concernant le dispositif policier mis en place sur la Promenade des Anglais le soir de l'attentat qui a fait 84 morts.
Dans un entretien au Journal du dimanche, une policière municipale niçoise, Sandra Bertin, qui était en charge de la vidéosurveillance le soir de l'attentat de Nice, a affirmé avoir subi des pressions du ministère de l'Intérieur pour modifier son rapport sur le dispositif policier du 14 juillet. Bernard Cazeneuve a annoncé une plainte en diffamation.
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