Attentat de Nice : la police nationale était "très présente" sur la Promenade des Anglais, assure Cazeneuve
"La police nationale était présente et très présente sur la Promenade des Anglais", a répondu ce samedi 15 Bernard Cazeneuve à Christian Estrosi, qui a critiqué l'absence de mesures prises, selon lui, par le gouvernement pour protéger les festivités du 14 juillet à Nice. "Les manifestations du 14 juillet ont été préparées en très étroite liaison avec la ville de Nice", a affirmé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à sa sortie de l'Elysée. "La police nationale était présente et très présente sur la Promenade des Anglais et est intervenue immédiatement après que le camion a franchi les obstacles pour mettre le plus rapidement possible fin à cette tuerie", a dit le ministre, répondant aux accusation du président de la région Paca. "Si une des autorités, l'État ou la municipalité, avait considéré à un moment que le niveau de sécurité n'était pas réuni, l'État comme la municipalité pouvaient décider de procéder à l'interdiction des festivités entourant le 14 juillet, ce qui n'a pas été le cas", a poursuivi M. Cazeneuve.
"Vous êtes ministre de l'Intérieur, vous êtes chef de l'État, vous êtes responsable de l'action gouvernementale, vous déclarez que votre pays est en guerre, vous prenez des mesures d'état d'urgence, cela veut dire que vous êtes censés regarder quelles sont les armes préconisées par l'ennemi pour vous abattre et que vous prenez toutes les précautions pour pouvoir contrecarrer l'utilisation de ces armes", avait auparavant fustigé à Nice M. Estrosi, président de la métropole de Nice, devant la presse.
Dans un communiqué, la préfecture des Alpes maritimes a indiqué que 64 policiers nationaux avaient été mobilisés, en plus de 42 policiers municipaux et 20 militaires de la mission Sentinelle. Ce chiffre a été contesté par M. Estrosi, qui s'exprimait devant la police municipale. "On était très loin du chiffre annoncé par Manuel Valls de 64 policiers. C'est un mensonge d'État", a-t-il lancé estimant qu'ils n'étaient "pas plus de la moitié". "Nous aurions pu avoir des centaines de morts supplémentaires sans la police municipale de Nice", a poursuivi M. Estrosi, assurant qu'elle avait "donné l'alerte" lorsque le camion a franchi le barrage: "40 secondes plus tard, le bras armé de l'État islamique est abattu" par la police nationale. Son directeur de cabinet, Anthony Borré, a indiqué que la municipalité de Nice avait déployé 50 policiers municipaux pour cette soirée du 14 juillet.
De son côté, le FN a renvoyé dos à dos le gouvernement et la municipalité. "Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas mis en place les moyens policiers requis (...)? Pourquoi le maire de Nice (...) a-t-il organisé en toute connaissance de cause un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de personnes, sans avoir les garanties de sécurité nécessaires?", a interrogé dans un communiqué Frédéric Boccaletti, secrétaire départemental du FN dans le Var, un proche de Marion Maréchal-Le Pen.
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