Attentat de Nice : le tueur s'est sans doute "radicalisé très rapidement", avance Cazeneuve
"Il semble" que l'auteur de l'attentat de Nice se soit "radicalisé très rapidement", a déclaré ce samedi 15 le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, évoquant "un attentat d'un type nouveau" qui "montre l'extrême difficulté de la lutte antiterroriste". A la sortie d'une réunion à l'Elysée, il a souligné le fait que le Tunisien Mohamed Lahouaiej-Bouhlel "n'était pas connu des services de renseignement car il ne s'était pas distingué, au cours des années passées, soit par des condamnations soit par son activité, par une adhésion à l'idéologie islamiste radicale". "Il semble qu'il se soit radicalisé très rapidement. En tous les cas, ce sont les premiers éléments qui apparaissent à travers les témoignages de son entourage", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Intérieur a constaté que, désormais, "des individus sensibles au message de Daech (le groupe Etat islamique) s'engagent dans des actions extrêmement violentes sans nécessairement avoir participé aux combats, sans nécessairement avoir été entraînés". "La modalité de la commission de son crime odieux est elle-même nouvelle, puisqu'il n'y a eu l'utilisation ni d'arme lourde ni d'explosif et, par conséquent, le traumatisme occasionné par la manière dont ce crime extrêmement violent a été commis choque profondément les Français. Et, en même temps, nous montre l'extrême difficulté de la lutte antiterroriste", a-t-il poursuivi.
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué ce samedi l'attentat qui a fait 84 morts, dont dix enfants, le 14 juillet à Nice. Le tueur "est un soldat de l'Etat islamique" qui a agi "en réponse aux appels lancés pour prendre pour cible les ressortissants des pays de la coalition qui combat l'EI", a affirmé ce samedi l'agence Amaq liée au groupe jihadiste, qui avait déjà revendiqué les attentats parisiens du 13 novembre, les plus meurtriers jamais commis en France avec 130 morts.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.