Attentat de Nice : l'avocat de Sandra Bertin dépose un signalement
L'avocat de la policière municipale Sandra Bertin, au cœur de la polémique sur le dispositif de sécurité déployé le 14 juillet à Nice, a annoncé lundi avoir déposé un signalement auprès du procureur de Nice.
"Nous avons considéré que les faits, témoignages à l'appui, étaient visiblement constitués sur le plan d'infractions pénales pouvant entraîner des poursuites", a déclaré à la presse Me Adrien Verrier, à sa sortie du tribunal de Nice.
"Dès lors, nous avons finalisé le signalement avec toutes les pièces justificatives, tous les noms, tous les détails, de manière à faire toute la lumière sur les faits", a-t-il poursuivi, soulignant que ce signalement avait été fait sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale, qui enjoint à tout fonctionnaire de signaler "sans délai" tout crime ou délit dont il acquerrait la connaissance.
Dans le signalement ,"nous n'avons pas précisé" les délits ou infractions susceptibles d'être retenus, a expliqué à l'AFP Me Verrier: "On a livré les faits, on a laissé le parquet retenir les infractions". "Le procureur dispose de tous les noms et tous les faits relatés et qui ressortent des déclarations de Sandra Bertin et de toutes les personnes qui étaient autour d'elle et qui ont assiste à cette conversation et à cette pression, qui a duré environ une heure le 15 juillet", a-t-il ajouté.
Sandra Bertin, qui dirige le centre de vidéosurveillance de la ville, accuse notamment un "commissaire de police" envoyé selon elle par le ministère de l'Intérieur et une autre personne disant faire partie du cabinet ministériel, jointe par téléphone, de lui avoir notamment demandé "de faire apparaître sur certains endroits des positions de la police nationale" et de rédiger un rapport "modifiable".
Une très vive polémique oppose depuis l'attentat, qui a fait 84 morts sur la Promenade des Anglais, les élus locaux -le premier adjoint LR au maire de Nice et président de la région Paca Christian Estrosi en tête- au gouvernement autour du dispositif de sécurité déployé le soir de l'attaque.
Dénonçant "une campagne de vilénies", Bernard Cazeneuve a annoncé qu'il déposerait plainte pour diffamation. "C'est la justice" qui doit établir la vérité et "personne d'autre", a affirmé de son côté ce lundi le chef de l'Etat: "La vérité et la transparence seront établies", a-t-il promis.
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