Attentat de Nice : l'avocat de Sandra Bertin dépose un signalement

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 25 juillet 2016 - 18:07
Mis à jour le 26 juillet 2016 - 09:53
Image
Sandra Bertin policière municipale Nice
Crédits
©Valéry Hache/AFP
"Le procureur dispose de tous les noms et tous les faits", selon l'avocat de Sandra Bertin.
©Valéry Hache/AFP
La polémique sur le nombre de policiers sur la Promenade des Anglais le 14 juillet et les prétendues pressions exercées par le ministère de l'Intérieur se poursuit lundi avec un signalement déposé auprès de la justice par l'avocat de la policière municipale Sandra Bertin, en charge de la vidéosurveillance.

L'avocat de la policière municipale Sandra Bertin, au cœur de la polémique sur le dispositif de sécurité déployé le 14 juillet à Nice, a annoncé lundi avoir déposé un signalement auprès du procureur de Nice.

"Nous avons considéré que les faits, témoignages à l'appui, étaient visiblement constitués sur le plan d'infractions pénales pouvant entraîner des poursuites", a déclaré à la presse Me Adrien Verrier, à sa sortie du tribunal de Nice.

"Dès lors, nous avons finalisé le signalement avec toutes les pièces justificatives, tous les noms, tous les détails, de manière à faire toute la lumière sur les faits", a-t-il poursuivi, soulignant que ce signalement avait été fait sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale, qui enjoint à tout fonctionnaire de signaler "sans délai" tout crime ou délit dont il acquerrait la connaissance.

Dans le signalement ,"nous n'avons pas précisé" les délits ou infractions susceptibles d'être retenus, a expliqué à l'AFP Me Verrier: "On a livré les faits, on a laissé le parquet retenir les infractions". "Le procureur dispose de tous les noms et tous les faits relatés et qui ressortent des déclarations de Sandra Bertin et de toutes les personnes qui étaient autour d'elle et qui ont assiste à cette conversation et à cette pression, qui a duré environ une heure le 15 juillet", a-t-il ajouté.

Sandra Bertin, qui dirige le centre de vidéosurveillance de la ville, accuse notamment un "commissaire de police" envoyé selon elle par le ministère de l'Intérieur et une autre personne disant faire partie du cabinet ministériel, jointe par téléphone, de lui avoir notamment demandé "de faire apparaître sur certains endroits des positions de la police nationale" et de rédiger un rapport "modifiable".

Une très vive polémique oppose depuis l'attentat, qui a fait 84 morts sur la Promenade des Anglais, les élus locaux -le premier adjoint LR au maire de Nice et président de la région Paca Christian Estrosi en tête- au gouvernement autour du dispositif de sécurité déployé le soir de l'attaque.

Dénonçant "une campagne de vilénies", Bernard Cazeneuve a annoncé qu'il déposerait plainte pour diffamation. "C'est la justice" qui doit établir la vérité et "personne d'autre", a affirmé de son côté ce lundi le chef de l'Etat: "La vérité et la transparence seront établies", a-t-il promis.

 

À LIRE AUSSI

Image
Une caméra de vidéosurveillance à Nice.
Attentat de Nice : la chef de la vidéosurveillance évoque des pressions du ministère de l’Intérieur
Alors que la polémique sur la sécurité mise en place le soir de l’attentat à Nice ne désenfle pas, la policière municipale en charge de la vidéosurveillance a affirmé ...
24 juillet 2016 - 14:17
Société
Image
Valls-Sérieux-ministre
Attentat de Nice : Valls dénonce une "polémique politique" et défend Cazeneuve
Manuel Valls a déploré ce lundi la "polémique purement politique" sur les moyens policiers le 14 juillet à Nice, défendant l'intégrité du ministre de l'Intérieur Berna...
25 juillet 2016 - 12:32
Politique

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.