Attentats déjoués : des boites gay parisiennes et le métro de Lille visés
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a été auditionné ce mardi 12 par l'Assemblée nationale dans le cadre du prochain projet de loi antiterroriste. Il est revenu plus en détails sur les attentats qui ont été déjoués cette année, et qui visaient notamment Paris et Lille.
Il a ainsi évoqué l'enquête liée à l'arrestation le 22 août dernier à Saint-Denis d'un homme radicalisé. Interpellé par les agents de la DGSI, il avait reconnu avoir cherché à se procurer une arme dans le but de perpétrer un acte terroriste. Selon le ministre, ce "projet d'actions violentes" visait "des boites de nuit parisiennes" et "en particulier des établissement gay".
Il a également évoqué "le 14 février, une attaque violente à l’encontre des forces de sécurité ou de civils dans le métro de Lille", sans entrer plus loin dans les détails. Il est cependant difficile de ne pas voir un lien avec l'arrestation ce fameux jour dans la banlieue lilloise d'un étudiant de 18 ans, interpellé là encore par la DGSI et le RAID. Dès les premières heures l'idée d'une attaque contre le métro de Lille ou un centre commercial avait été évoquée.
Vendredi 8, Gérard Collomb avait déclaré que onze attentats avaient ainsi été déjoués depuis le début de l'année. Parmi ceux-ci, il a rappelé également le projet d'attentat kamikaze de la cellule de Montpellier, celui contre un meeting politique durant la présidentielle, ainsi que contre les bases militaires d'Evreux et de Salon-de-Provence en mai dernier.
Il y a ajouté un douzième cas avec la découverte d'un "atelier de fabrication de TATP" (explosif prisé par les djihadistes) à Villejuif le 6 septembre.
Le projet de loi antiterroriste est destiné à remplacer, au 1er novembre, le régime exceptionnel de l'état d'urgence en adaptant dans le droit commun certaines de ses mesures, que l'exécutif veut encore étoffer. Le texte sera au menu de la session extraordinaire à partir du 25 septembre.
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