Aurélie Filippetti (PS) : "Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale n'est pas prêt à voter en l'état" la loi Macron

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AZ
Publié le 15 décembre 2014 - 10:06
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Aurélie Filippetti
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©Didier Plowy/Ministère Culture et Communication/Wikimedia Commons
Aurélie Filippetti était au micro de France Inter ce lundi matin.
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Aurélie Filippetti était l'invité de France Inter ce lundi matin. La députée PS de Moselle et ancienne ministre de la Culture est revenue sur la défaite au premier tour du PS à l'issue de la législative partielle de l'Aube.

Législative partielle dans l'Aube: défaite du PS

"Le PS gouverne et le PS est aux responsabilités. Nous traversons une période difficile parce que la France est dans une période difficile. Il y a effectivement des doutes de la part d'une grande partie des Français parce que nous n'avons pas de résultats économiques".

"Heureusement, la gauche est dans le jeu. Si on devait faire confiance à l'UMP pour trouver des solutions, je pense qu'on en serait encore loin".

 

Système tri-partisan (UMP/FN/PS)

"On a perdu un grand nombre de villes et le Front National a gagné 11 villes aux dernières élections municipales. On a peur bien évidemment que le Front national continue sa progression dans les prochaines échéances cantonales puis régionales et en 2017".

"C'est pour ça qu'il faut réagir et qu'il faut qu'il y a ait un débat à gauche sur la politique que nous menons pour éviter qu'on aille dans le mur en 2017".

"Le gouvernement n'est pas assez novateur, pas assez imaginatif. Il faut sortir des sentiers qui ont été balisés par d'autres, d'une certaine doxa économique dont on a vu l'inefficacité".

"Il faut infléchir la politique. Moderniser notre discours. Je ne crois pas que les solutions économiques pour la France soient les mêmes qu'on soit de droite ou de gauche".

 

Loi Macron

"On est au début d'un processus. Cette loi manque de sens. On ne voit pas très bien où elle va. Il y a beaucoup de choses dans cette loi. Il y a des bonnes choses en tout cas dans les principes. Par exemple sur les professions réglementées et le travail dominical".

"Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale n'est pas prêt à voter en l'état cette loi. Il y a de choses que l'on peut faire évoluer mais il faut que ce soit fait de manière très ciblée. Je suis favorable à ce qu'on ouvre les librairies le dimanche. De la même manière, les bibliothèques devraient être ouvertes le dimanche".

"Pour ce qui concerne les activités culturelles, c'est évidemment très pertinent. Dans les zones touristiques, ça l'est aussi mais il faut qu'il y ait des compensations pour les salariés".

"On ne peut pas servir tous les intérêts à la fois. Il faut reprendre ce travail et on a encore un peu de temps, on a quelques semaines. Ma position est assez pragmatique et je n'en fait pas une question idéologique".

 

La création artistique en France en danger 

"Il y a un effet boule de neige. J'avais réussi à obtenir au mois de juin une stabilisation du budget pour les trois années à venir. Mais étant donné qu'il y a eu des économies très lourdes qui ont été demandées aux collectivités locales, il y a un effet négatif puisqu'un certain nombre de ces collectivités ont décidé de baisser les budgets culturels".

"Cet effort demandé aux collectivités me semblait trop important".

"J'ai assumé pendant deux ans cette politique d'économie. Ca a été difficile. J'ai réussi à léguer à mon successeur un budget qui est stabilisé mais en ce qui concerne les collectivités, ce n'est pas le cas. Je le regrette. Je considère que cet effort a un effet récessif". 

 

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