"Benchmarking" des migrants : Collomb applaudi par l'extrême droite
Pour trouver les soutiens, il faut regarder à droite, très à droite. Gérard Collomb a déclanché une polémique pour avoir dit en commission mardi 29 au Sénat que les migrants et les réfugiés qui feraient du "benchmarking" en comparant les pays européens. Il a par la suite expliqué qu'il faisait référence "aux passeurs et aux filières".
"Les migrants aussi font un peu de «benchmarking» (analyse comparative, un terme de marketing, NDLR) pour regarder les législations à travers l'Europe qui sont, on va dire, les plus fragiles, et vous voyez par exemple que telle nationalité, que là encore je ne citerai pas, elle se dirige plutôt sur tel pays non pas parce qu'elle est plus francophile mais parce qu'elle juge que là, c'est plus facile", avait expliqué le ministre de l'Intérieur.
Des propos qui ont été rapidement dénoncés par l'ensemble de la gauche mais également aussi par une partie de la majorité alors que le gouvernement tente de faire front commun autour de la figure de l'ancien maire de Lyon. Toutefois, Gérard Collomb peut compter des soutiens dans les rangs de l'extrême droite et plus particulièrement du Front national.
Voir aussi - Migrants et "Benchmark": le député LREM Attal recadre le ministre LREM Collomb (vidéo)
"Oui, Gérard Collomb a raison, les migrants font du «benchmarking»: depuis que le FN le dit, c'est bien de le répéter, maintenant des actes pour lutter contre le supermarché social...", s'est fendu Gilbert Collard sur Twitter. Un post notamment relayé par Louis Aliot.
Oui, Gérard Collomb a raison, les migrants font du "benchmarking" : depuis que le FN le dit, c'est bien de le répéter, maintenant des actes pour lutter contre le supermarché social... pic.twitter.com/EquyPJJhT2
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) 31 mai 2018
Même communauté d'esprit du côté de Nicolas Bay qui a expliqué que: "Les migrants arrivent et en fonction de la langue qu'ils parlent, mais aussi en fonction des aides sociales, ils vont s'installer".
Enfin, Robert Ménard, maire de Béziers, a lui aussi fait part de son "soutien" au ministre de l'Intérieur en soulignant: "Bien sûr qu'il a raison, une telle évidence. Quelle attitude de faux-jetons de ceux qui lui le reprochent".
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