Black M : après Apparu (LR), Mandon soutient aussi le rappeur contre le FN
Le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur Thierry Mandon a soutenu ce dimanche 15 le rappeur Black M, dont le concert prévu lors des cérémonies de Verdun a été annulé, accusant le Front national de vouloir imposer une "police de la pensée".
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La mobilisation du Front national contre ce chanteur est indécente, grave et annonciatrice de comportements sur le rapport à la culture de cette formation politique ", a déclaré Thierry Mandon au Grand jury RTL/Le Figaro/LCI, condamnant "la police de la pensée que tend à organiser le FN"."
Fondamentalement ", ce parti "déteste la culture parce qu'il déteste la liberté d'expression", a dénoncé le m inistre.Le rappeur, membre du groupe Sexion d'Assaut, devait se produire le 29 mai, après la cérémonie de commémoration de la bataille de Verdun, à laquelle sont attendus le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel.
Mais après plusieurs jours de polémique, alimentée par de nombreux élus essentiellement d'extrême droite et de droite qui s'indignaient de certaines paroles du chanteur, le maire PS de Verdun Samuel Hazard a annulé le concert, justifiant cette annulation par des "risques forts de troubles à l'ordre public".
"J'aurais aimé que Black M chante pour la République française", a affirmé Thierry Mandon, soulignant l'"audience extraordinaire" du rappeur auprès de la jeunesse.
Critiquant le FN qui "
prétend décerner des brevets de patriotisme ", le secrétaire d'Etat a rappelé que le chanteur "n'a jamais été condamné à quoi que ce soit". "En plus, sa famille fait partie de l'histoire de France -c'e st peut-être ça d'ailleurs qui gêne le Front national- puisque que son grand-père tirailleur sénégalais a fait la guerre de 14", a-t-il ajouté.Un peu plus tôt, toujours ce dimanche, c'était le député LR Benoist Apparu, proche d'Alain Juppé, qui avait également apporté son soutien au rappeur. "Je regrette autant les pressions du Front national que quelque part le fait que le gouvernement ait cédé un peu par rapport à ça", avait-il déclaré, sévère tout autant avec le parti de MArine Le Pen qu'avec le gouvernement, avant de conlure: "il est encore temps de revenir sur cette décision".
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