Bruno Le Roux : Emmanuel Macron ne devrait pas "réfléchir à voix haute"

Bruno Le Roux était ce mardi l'invité de RTL. Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale est notamment revenu sur les propos d'Emmanuel Macron sur le statut des fonctionnaires. Il a également évoqué la réaction de la gauche face à la montée du FN et la question des frondeurs, qualifiés de "râleurs".

Le député PS Gérard Bapt prévoit un nouveau voyage en Syrie

"Il est venu m'en parler à la différence de l'année dernière où il s'y était rendu avec des députés UMP".

"Je lui ai dit que je voulais que ce voyage se fasse en toute sécurité et qu'il n'était pas possible de se laisser instrumentaliser par le régime. (...) Il n'y aura pas de rencontre ave Bachar el-Assad".

"Ce sont des conditions différentes. Il souhaite discuter avec la population, (...) avec les minorités persécutées".

 

Emmanuel Macron et ses propos peuvent-ils faire perdre des élections au PS?

"Quand je vois le sentiment des Français à son égard, je pense que c'est totalement faux. Il met en œuvre la politique du président de la République, définie par le Premier ministre. Le seul conseil que je lui ai donné est de ne pas réfléchir à voix haute surtout quand il y a des journalistes dans la salle".

"Il était dans une réunion où les règles permettent la discrétion. Les propos qui ont été rapportés ne sont pas (ceux qu'il a tenus)".

"Quand on est ministre, on met en œuvre la politique du gouvernement, on range une partie de ses idées ou on en discute avec le Premier ministre avant de les mettre sur la place publique".

 

Le gouvernement le soutient mais le recadre en même temps sur les 35 heures et le statut des fonctionnaires

"C'est un ministre qui travaille, qui prépare une loi sur le numérique après la loi Macron-1 qui permet de donner de l'énergie nouvelle sur le terrain, c'est ce que je retiens d'Emmanuel Macron".

"Quand on est dans l'œil du viseur, il faut faire encore plus attention".

"Le périmètre du service public est un débat chaque jour d'actualité. Manuel Valls a dit que le statut est protégé, le débat est clos".

 

La possible victoire de Marine Le Pen aux régionales "inquiète" Manuel Valls

"Je pense que la défaite de Marine Le Pen devra aux campagnes que nous allons faire et à notre capacité à expliquer aux Français que rien de ce qui s'améliore n'est dû au hasard. A nous de mouiller la chemise, d'expliquer, au lieu de débattre entre nous. C'est cela qui mine la confiance que peuvent nous accorder nos concitoyens. La deuxième chose c'est l'unité. La diversité de la gauche est acquise mais il ne faut pas que ça devienne des divisions".

 

Le référendum sur l'union de la gauche aux régionales

"Nous demandons à nos concitoyens de gauche de dire oui à la diversité. On verra s'il y a un mouvement des citoyens, un rassemblement pour contrer la droite et l'extrême droite".

 

Les frondeurs qui envisagent de voter contre le Budget

"En ce moment ce ne sont plus des frondeurs, ce sont des râleurs. Ça ne va jamais assez loin (pour eux), il y a toujours une occasion de dire que ça ne va pas assez loin. Ils remettent en cause un budget qui prévoit une baisse des impôts, de faire un effort pour les PME(...). Au dernier congrès ils étaient minoritaires et ils voudraient qu'on applique tout ce qui était minoritaire. Et en attendant, ils continuent à râler".