Cazeneuve n'exclut pas de "prolonger l'état d'urgence si besoin"
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve n'a pas exclu jeudi 26 au soir une prolongation de l'état d'urgence en France au-delà de trois mois si les menaces terroristes le nécessitent.
"Si dans trois mois les informations dont nous disposons sont telles qu'aujourd'hui, nous réunirons le Parlement comme nous l'avons fait pour prolonger l'état d'urgence", a affirmé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve lors de l'émission Des paroles et des actes sur France-2.
"La seule information dont nous avons disposé concernant le mouvement de ces terroristes nous est parvenue au lendemain des attentats, de la part d'un service étranger hors Union européenne", a expliqué le locataire de la Place Beauvau. Canal+, dans son émission Le Petit Journal, indiquait ainsi jeudi soir que les services français de renseignements extérieurs (DGSE) avaient intercepté le 12 novembre un appel d'Hasna Ait Boulahcen vers un correspondant en Syrie à qui elle confiait son intention de commettre un attentat en France. Cette information n'est "pas vraie", "c'est faux", a dit Bernard Cazeneuve sur France-2.
De son côté, le Défenseur des droits Jacques Toubon a annoncé jeudi qu'il mobilisait ses 400 délégués territoriaux pour examiner "toutes les réclamations relatives aux problèmes liés à la mise en œuvre des mesures prises en vertu de la législation sur l’état d’urgence". "Le Défenseur des droits transmettra les informations ainsi recueillies à l’Assemblée nationale et au Sénat afin de contribuer à les éclairer dans le cadre de leur mission de suivi", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Au 24 novembre, plus de 1.233 perquisitions administratives avaient été menées dans le cadre de l'état d'urgence, prolongé par un vote parlementaire jusqu'au 26 février prochain, conduisant à 165 interpellations et à l'assignation à résidence de 266 personnes. Quelque 230 armes ont notamment été saisies.
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