Samedi soir Edouard Philippe a annoncé la fermeture des bars et restaurants, tous les lieux publics « non essentiels », et ce jusqu’au 15 avril. Cette lutte contre la propagation du coronavirus va-t-elle nécessiter des mesures encore plus drastiques sur le modèle de l’Italie et de l’Espagne ? Va t-on vers un confinement généralisé ?
D’après les spécialistes qui ont présenté les prévisions au gouvernement jeudi dernier, la propagation du virus s’accélère et en l’absence de mesures de prévention la France pourrait être le théâtre de 300 000 à 500 000 morts. Le nombre de cas déclarés ou identifiés doublerait toutes les 50 à 72 heures.
En conséquence la décision du premier ministre, samedi soir, de passer au stade 3 et de ne laisser que les commerces de nécessité ouverts permettrait d’envisager un ralentissement de la propagation. Nos voisins Autrichiens et Espagnols sont allés plus loin avec un confinement quasi total, les sorties se limitent à se ravitailler un par un, porter secours à une personne en détresse ou aller travailler si le télétravail est impossible, les autrichiens risquent une amende de 2000€ en cas de non respect du couvre-feu mis en place. Les chinois ont fait intervenir l’armée dans un premier temps afin de contrôler mais aussi de rassurer la population. Bien des états ont déjà fermé leurs frontières et supprimé des vols des compagnies aériennes. Les aéroports principaux commencent à fermer certains halls.
L'orientation progressive vers un confinement généralisé semble être en marche, difficilement envisageable avant la fin du 1er tour des élections municipales. mais qu'en sera t-il demain ? Ce confinement se traduirait, entre autre, par une interdiction totale de sortie des personnes de leurs logements excepté pour aller travailler, se soigner, faire des courses alimentaires.
L’armée pourrait être appelée en renfort afin d’assurer la sécurité des concitoyens et un couvre-feu envisagé. De source non confirmée, nos représentants réfléchiraient au décalage du second tour des élections municipales pour cas de force majeure. Ceci est un cas exceptionnel mais qui est prévu par la loi et qui pourrait se faire au travers d’un décret.
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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP/Archives
