Des bâteaux aux réseaux sociaux, la France peine à arrêter le narcotrafic

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France-Soir
Publié le 28 janvier 2025 - 14:00
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Contrôle de police à la recherche de trafiquants de drogue à la cité des Rosiers, quartier nord de
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AFP/Archives - Christophe SIMON
AFP/Archives - Christophe SIMON

Un rapport de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), publié le 26 janvier, montre que les narcotrafiquants redoublent d'ingéniosité pour acheminer leur marchandise en France. Ports, avions, fret express et même réseaux sociaux : les méthodes évoluent sans cesse.

Les autorités françaises multiplient les contrôles - et les ministres ne cessent d'en parler -, mais le trafic de drogue continue de se sophistiquer. Selon l'OFDT, les saisies de cocaïne via les routes maritimes ont explosé en 2022, représentant 75 % des saisies totales. Le port du Havre, point névralgique du trafic européen, est particulièrement stratégique grâce à ses liens avec l’Amérique du Sud, gros fournisseur mondial. Malgré un renforcement des mesures de sécurité, les trafiquants se montrent toujours plus créatifs, contournant les obstacles avec des stratégies comme les largages en mer ou l'utilisation de ports secondaires, dans les Antilles françaises notamment.

Et, comme le rapporte The Epochs Times, le phénomène se déplace aussi dans les airs. Le transit par avion reste important (17%), même si les autorités traquent les mules qui transportent la drogue dans leurs bagages ou leur corps. 680 mules ont été interceptées en 2024, mais beaucoup parviennent à contourner le problème. Certains, par exemple, passent par les Antilles pour éviter un contrôle trop strict. Selon l’OFDT, le fret postal est aussi l’un des canaux privilégiés des narcotrafiquants. En 2022, il représentait près de 36 % des saisies effectuées à Roissy Fret.

Enfin, pour ce qui est du transport vers l'acheteur, les applications et réseaux sociau  ne font qu’aggraver la situation. Les trafiquants offrent désormais un service "en ligne", permettant aux consommateurs de recevoir leur commande en 24 heures sans même rencontrer un revendeur. Un confort pour l’acheteur, un cauchemar pour les autorités, qui se retrouvent "toujours, malheureusement, avec un temps de retard", comme l’a reconnu le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.

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