France : un haut responsable évoque "la possibilité d'un conflit armé" dans le pays
La tête de la gendarmerie française, force armée chargée de missions de police, estime que "depuis l'invasion russe en Ukraine, la possibilité d'un conflit armé et d'une agression du sanctuaire national doit être sérieusement envisagée", dans une lettre interne à l'ensemble des gendarmes.
Dans cette lettre datée du 19 janvier dévoilée par les médias Le Monde et Intelligence Online et consultée mardi par l'AFP, le général Hubert Bonneau ancien patron du GIGN, évoque "l'hypothèse d'un engagement majeur". Il ajoute que "les évolutions politiques aux Etats-Unis avec leurs possibles conséquences sur l'Otan, vont sans doute pousser l'Europe à s'engager plus avant pour sa propre défense".
"En tout point du territoire national, notamment Outre-mer, différents acteurs et compétiteurs cherchent à déstabiliser la Nation. Face à cela, je veux insister sur notre lien avec les Armées et sur l'enjeu structurant de la DOT (Défense opérationnelle du territoire)", insiste le général.
"En tant que force militaire, nous avons le devoir de nous y préparer pour tenir notre place", écrit encore le directeur général de la gendarmerie nationale.
La gendarmerie nationale est une force armée française chargée de missions de police, en particulier dans les zones rurales et périurbaines et sur les voies de communication. Elle est sous la tutelle du ministère de l'Intérieur, mais relève de l'autorité du ministère des Armées pour l'exécution de ses missions militaires.
Le 22 janvier la cheffe de la diplomatie des 27, l'Estonienne Kaja Kallas, (qu’il est toujours bon de rappeler, qu’elle est non élue) a exhorté les Etats membres à muscler considérablement leurs investissements dans la défense.
Le lendemain, les ministres allemand et français de la Défense le petit doigt sur la couture du pantalon avaient estimé que consacrer 2% du Produit intérieur brut à la défense "ne suffisait pas".
Néanmoins le 9 janvier le chancelier allemand Olaf Scholz avait marqué son opposition à l'exigence de Donald Trump de voir les Etats membres de l'Otan accroître leurs dépenses de défense à la hauteur des 5% du Produit intérieur brut (PIB).
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