Coupures d'électricité : "Pas d'école le matin" en cas de délestage, confirme Pap Ndiaye
Jeudi 1er décembre, le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a indiqué qu'il n'y aurait pas d'école le matin dans les zones qui subiront des coupures de courant programmées durant l'hiver.
Il « n'y aura pas d'école le matin » dans les zones qui subiront des coupures de courant programmées et ciblées cet hiver, a confirmé jeudi le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye, des annonces qui inquiètent les syndicats enseignants. « Les délestages programmés vont en effet toucher les écoles et les établissements scolaires, selon trois créneaux : 8h-10h, 10h-12h et puis 18h-20h le soir. Les deux premiers créneaux sont les créneaux scolaires, qui sont les plus critiques », a indiqué Pap Ndiaye à la presse, lors d'un déplacement au Salon Educatech Expo à Paris.
« Ces deux créneaux du matin, s'ils sont dans une zone qui subit un délestage, auront pour conséquence que la rentrée des élèves le jour concerné se fera en début d'après-midi, avec sans doute un repas qui sera néanmoins prévu pour les élèves qui sont à la cantine. Donc il n'y aura pas d'école le matin », a-t-il ajouté. Matignon a rendu publique jeudi une circulaire destinée aux préfets pour qu'ils anticipent et préparent population, entreprises et administrations aux coupures d'électricité.
Pap Ndiaye a souligné que ce serait également « une question importante pour ce qui concerne la restauration et le périscolaire dans le créneau 18h-20h ». « Des fiches seront envoyées également dans les écoles, pour être prêts », a-t-il détaillé. Par ailleurs, « des écoles situées à proximité de structures qui ne subiront pas les délestages » pourront « accueillir les enfants de personnels prioritaires, selon un schéma qui a d'ailleurs été expérimenté pendant la crise sanitaire ». « Il n'y a pas encore de carte de ces délestages, ni bien entendu, y compris pour des raisons de sécurité, des structures prioritaires. Nous allons travailler à tout cela », a-t-il encore indiqué.
Des syndicats inquiets
Les syndicats enseignants ont fait part de leurs inquiétudes et de leur surprise face à ces annonces. « On a l'impression de revivre l'improvisation et les bricolages qu'on avait connus avec la gestion du Covid. Les informations arrivent sans avoir été travaillées et soulèvent plein de questions », comme « les modalités d'information aux familles », a réagi auprès de l'AFP Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa. « On revit exactement la même chose que sous le Covid », a renchéri Sophie Vénétitay du Snes-FSU, premier syndicat du second degré. « On ressent un mélange de surprise et de colère». Le Snalc (collèges et lycées) a exprimé «sa forte inquiétude ».
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