Déchéance de nationalité : Valls assure de l'unité du gouvernement
Après une journée marquée par la polémique sur l'instauration de la déchéance de la nationalité dans le projet de réforme de la Constitution, Manuel Valls était ce mercredi l'invité du 20h de TF1. Le Premier ministre a refusé de voir dans les propos de Christiane Taubira, qui a exprimé des réserves sur cette mesure, un manque de cohérence au sein du gouvernement.
"Il y a eu un débat et c'est normal. Nous sommes dans une démocratie", a-t-il déclaré, précisant qu'au-delà de cette mesure symbolique :"le premier élément de la réforme est d'intégrer l'état d'urgence dans la Constitution, ce qui donnera plus de contrôle au Parlement".
Alors que certains à gauche craignent que cela instaure une différence entre les Français, Manuel Valls a rappelé que cette déchéance de nationalité ne concernait que les personnes condamnées pour terrorisme et que "retirer la nationalité française à tous (les terroristes hors binationaux, NDLR) n'est pas possible car ils deviendraient apatrides et le droit international ne le permet pas".
"Aujourd'hui un binational naturalisé peut se voir retirer sa nationalité française. Six individus sont déjà concernés (...) et le président de la République a considéré que cela devait s'appliquer aux binationaux nés français".
Manuel Valls a balayé les accusations de cacophonie au sein du gouvernement: "la cohérence est là". "Le gouvernement est uni. Quand Christiane Taubira présente les grandes orientations de sa loi pénale pour combattre le terrorisme (...) nous montrons aux Français que nous donnons plus de moyens à nos forces de sécurité".
Plus tôt dans la journée, il avait déjà manifesté son soutien à la garde des Sceaux lors d'une conférence de presse: "chacun a droit à ses doutes, à ses interrogations, à ses questionnements et à ses analyses", avait-il déclaré, annonçant qu'il défendrait la réforme de la Constitution avec la ministre: "c'est son rôle au sein du gouvernement comme Garde des Sceaux et nous défendrons ensemble ce texte devant le Parlement".
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