Elections départementales : tout savoir sur le nouveau scrutin
Dans un mois se tiendront les premières élections départementales en France. Elles inaugurent un nouveau découpage des collectivités territoriales et un nouveau mode de scrutin. La complexité et l'obsolescence des élections cantonales, à présent disparues, n'avaient rien fait pour leur popularité (55% d'abstention en 2011). Mais la participation restera un enjeu important de ces nouvelles élections, les 22 et 29 mars prochain.
Comme lors des élections précédentes, la présence au second tour ne dépendra pas seulement du nombre de suffrages exprimés (bulletins valides dans l'urne), mais aussi de la participation. Pour être élu dès le premier tour, il ne suffira pas d'obtenir plus de 50% des votes exprimés. Il faudra également rassembler plus de 25% des personnes inscrites sur les listes électorales. En cas de forte abstention, un second tour pourrait donc être nécessaire, même avec une majorité de 50%.
De même, alors que les deux forces arrivées en tête sont d'office qualifiées pour le second tour, pourront être également acceptées celles qui auront réuni 12,5% des inscrits.
La première nouveauté vient du nombre de candidats par parti. Lors des élections cantonales, on élisait un seul conseiller général par canton. Ils seront à présent deux conseillers départementaux, obligatoirement un homme et une femme. De plus, au lieu de renouveler la moitié des conseillers tous les 3 ans, les élections départementales se tiennent désormais la même année dans tout le pays (hors Paris, Lyon et Outre Mer). Les conseillers restent élus pour six ans.
Doubler le nombre de conseillers étant contre la logique de simplification voulue par le gouvernement, le nombre de cantons a lui été réduit. Un redécoupage largement nécessaire. Les cantons sont en effet censés être construits en fonction de la population, mais la majorité d'entre eux n'avaient pas été modifiés depuis deux siècles.
Par conséquent, de 4035 cantons et autant de conseillers, les nouvelles élections concernent 2054 cantons et 4.108 conseillers. Lors de cette réforme en 2013, l'opposition avait dénoncé un découpage supposé favoriser la gauche, mais ses 2.000 recours avaient été rejetés par le Conseil d'Etat.
Reste à savoir si cette élection départementale nouvelle sera aussi la dernière. A son arrivée à la tête du gouvernement en avril 2014, Manuel Valls avait plaidé pour une suppression des départements vers 2021. Soit à la fin du prochain mandat des conseillers départementaux. Mais face à la réaction des élus locaux, le Premier ministre s'était engagé à simplement en réduire le nombre. Une tâche qui incombera de toute manière au successeur de François Hollande.
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