Fin de vie : "il est temps d'entendre la volonté des patients", estime Marisol Touraine
Médecins disponibles pour les fêtes de fin d'année
"Il y aura des médecins et nous travaillons évidemment à ce que les Français qui seraient malades pendant la période des fêtes puissent trouver à se soigner. J'ai engagé des discussions avec les professionnels de santé. Je veux saluer l'hôpital public qui accueille les patients lorsqu'ils en ont besoin".
"Les Agences régionales de santé sont en train de travailler avec les professionnels pour d'abord savoir qui fera grève. J'ai reçu des syndicats de médecins et l'un d'entre eux a indiqué que la grève serait limitée à deux jours. Il y aura des médecins qui ne seront pas grévistes. Je travaille pour qu'il y ait évidemment des médecins disponibles. Dans les hôpitaux, les Français seront accueillis normalement, il n'y a pas de doutes sur ce point là".
La loi Santé
"Nous sommes à un moment où il y a des enjeux de changement. Et les Français ont des attentes. Cette loi répond aux besoins des Français. Il y a des inégalités de santé".
"Cette loi fait le choix assumé de la prévention, comme par exemple en matière de tabac avec le paquet neutre. La loi sera présentée au débat au printemps et cette mesure figure dans la loi. Le paquet neutre arrivera en 2016".
"La loi Santé c'est aussi le choix de lever des obstacles financiers avec la mise en place du tiers payant. Il y a donc déjà environ 30% des actes en France qui sont réalisés par tiers payant. Et la plupart de nos voisins européens, qui dépensent moins que nous en matière de santé, ont des systèmes de tiers payant".
"Ca ne coûtera pas d'argent à la Sécurité sociale. Il y a des inquiétudes sur la façon dont ça va se mettre en place. Je veux lever des inquiétudes et nous allons travailler à garantir que la mise en œuvre du tiers payant se fera aussi simplement que possible".
Interdiction du dépassement d'honoraires dans les cliniques
"Il y a des inquiétudes de la part des médecins, il y a des oppositions sur le tiers payant, il y a des contre-vérités. Lorsque l'on affirme que demain on ne pourra plus choisir son médecin traitant, c'est faux. Lorsque l'on dit que demain les cliniques ne seront plus financées par la Sécurité sociale, c'est faux".
"Si on veut avoir l'étiquette +service public hospitalier+, il y a des règles à respecter. Ce que demandent certains du côté des cliniques, c'est d'avoir le beurre et l'argent du beurre. Les patients doivent connaître les conditions dans lesquelles ils vont être soignés".
Débat sur la fin de vie
"Le président de la République va recevoir un rapport dans quelques instants. Il faut évidemment aider à vivre et il faut surtout aider à ce que chacun, lorsqu'il est confronté à une maladie incurable, puisse être entendu et ne pas souffrir".
"Nous avons un système juridique qui définit très précisément les devoirs et les droits des médecins. Il est temps d'entendre la volonté des patients. Je souhaite que maintenant, après le temps des débats, vienne rapidement le temps du débat parlementaire".
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