Financement libyen : pourquoi Nicolas Sarkozy est placé en garde à vue
Nicolas Sarkozy a été placé ce mardi 20 en garde à vue dans le cadre de l'affaire du "financement libyen" de sa campagne présidentielle de 2007. Un dossier qui traîne depuis 2013 mais n'avait jusque là jamais abouti à l'audition de l'ancien président de la République.
Celui-ci avait, dans le cadre d'autres affaires, évoqué la proximité entre ses convocations par la justice, sous différents statuts, et son retour sur le devant de la scène politique. Mais il est désormais retiré de la chose publique.
Voir: Soupçons de financement libyen - Nicolas Sarkozy placé en garde à vue
Les causes de ce placement en garde à vue pourrait en revanche être liées aux saisies de documents dans l'affaire. Avec au centre de cela, celui qui est présenté comme l'homme-clé de l'affaire: Alexandre Djouhri.
L'homme d'affaires de 59 ans a en effet été arrêté en janvier dernier au Royaume-Uni dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen demandé par la France. Il s'y trouve toujours. L'homme est soupçonné d'avoir servi d'intermédiaire dans ce financement présumé de la campagne de 2007 par le régime dictatoriale de Mouammar Kadhafi. Il pourrait donc confirmer ou nier l'existence d'un tel versement.
Outre la récente arrestation d'Alexandre Djouhri, la justice française a également pu mettre la mains sur des documents dont le mystérieux contenu pourrait s'avérer décisif. Ces papiers et fichiers avaient été saisis au domicile suisse de l'homme d'affaire dès 2015 après plusieurs jours de perquisition, mais celui-ci avait bataillé en justice pour qu'ils ne soient pas communiqués à la justice française. Cela a finalement été fait fin 2017.
Si les motifs du placement en garde à vue de Nicolas Sarkozy demeurent confidentiels ce mardi, l'ancien président pourrait donc avoir à s'expliquer sur le contenu de ces documents. La présence de nouveaux éléments pourrait également expliquer la concomitance de l'audition de Nicolas Sarkozy et de celle de son ancien ministre et proche Brice Hortefeux.
Le témoignage d'Alexandre Djouhri risque cependant de se faire attendre. Victime de plusieurs malaises cardiaques début mars, il a été hospitalisé et placé un temps en coma artificiel.
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