Gérald Darmanin : de quoi l'ex-call girl Sophie Spatz accuse le ministre ?

Sophie Spatz, une ancienne call-girl, accuse Gérald Darmanin de lui avoir imposé une relation sexuelle contre une faveur administrative. A l'époque, le ministre de l'Action et des Comptes publics était un simple chargé de mission à l'UMP, le parti qu'il a quitté pour rejoindre le gouvernement.

Elle est celle qui fait trembler le ministre de l'Action et des Comptes publics. Sophie Spatz a redéposé une plainte pour viol contre Gérald Darmanin. La femme a été longuement entendue par les enquêteurs jeudi 25 dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte sur cette affaire qui remonterait à 2009.

Cette année-là, Sophie Spatz connaît d'importantes difficultés sur le plan personnel. La femme, qui a exercé l'activité de call-girl, cherche à faire effacer de son casier judiciaire une condamnation datant de 2004 pour chantage et appels malveillants.

Elle frappe à plusieurs portes avant de se retrouver, par un chemin mal défini, à la permanence de l'UMP où elle fait face à Gérald Darmanin. Le ministre est à l'époque âgé de 27 ans. Il est membre du parti majoritaire et occupe un simple poste de chargé de mission. Il promet d'intercéder en la faveur de la call-girl (ce qu'il fera) mais aurait sollicité le soir même un rendez-vous qui se serait déroulé dans un club libertin parisien. La soirée se serait finie dans une chambre d'hôtel par une relation sexuelle. Sophie Spatz, elle, estime qu'elle a dû offrir ses faveurs au jeune chargé de mission qui monnayait ainsi son assistance.

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Selon le journal Le Monde, en l'état actuel, la "transaction" semble bel et bien établi. Dans un SMS envoyé à un numéro qui était bien celui de Gérald Darmanin, la call-girl écrit "quand on sait l’effort qu’il m’a fallu pour baiser avec toi ! Pour t’occuper de mon dossier", ce à quoi le jeune chargé de mission a répondu: "Tu as raison je suis sans doute un sale con. Comment me faire pardonner ?".

L'avocate de Sophie Spatz estime que sa cliente a manifesté son refus de coucher avec le ministre et assure que la femme a été victime d'un "viol par surprise", et non pas d'un "abus de faiblesse", faits qui auraient alors été prescrits. La plaignante assure que c'est la nomination de Gérald Darmanin a un poste de ministre qui l'a poussée à porter plainte.

Depuis le début de l'affaire, Gérald Darmanin a nié en bloc toutes les accusations portées contre lui. Il a reçu notamment le soutien du Premier ministre Edouard Philippe.