Gilets jaunes : l'éleveur de poulets n'a jamais fourni l'Elysée
Son coup de gueule avait suscité des milliers de vues et de commentaires sur les réseaux sociaux. Pendant huit minute, un éleveur de poulets de Bresse portant un gilet jaune avait expliqué que malgré le fait qu'il soit le fournisseur de l'Elysée, sa situation financière était catastrophique.
"M. Macron, vous ne méritez pas de manger mes volailles, vous ne connaissez rien à l'agriculture, vous ne savez pas le boulot qu'il y a derrière. (...)700 euros par mois pour 80 heures par semaine, ce n’est pas récompensé. (...) Je suis un gilet jaune. On est tout de suite impactés par l’essence, par les hausses du gasoil. Les manifestations représentent un peu un ras le bol général du peuple français" pouvait-on l'entendre dire, parfois les larmes aux yeux.
Un discours poignant terni par le fait que cet individu n'a jamais fourni la table du président de la République. Contactée par Franceinfo, l'Elysée a déclaré qu'il n'est "n'est pas un de (ses) fournisseurs, ni régulier ni occasionnel".
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Une information confirmée sur son compte Twitter par le chef des cuisines du Palais de l'Elysée lui-même, Guillaume Gomez. Celui-ci a toutefois précisé être "touché" par ce message et toujours chercher à se fournir chez les producteurs français.
Comment ne pas être touché par votre message Je compatis à votre détresse. Mais vous ne fournissez pas l @Elysee en volaille de Bresse. Je continuerai naturellement à promouvoir les producteurs et les produits de qualité sur les menus présidentiels comme je l’ai toujours fait.
— Guillaume Gomez Chef (@ggomez_chef) 28 novembre 2018
Une affaire qui ne change rien au débat sur le prix de l'essence, le pouvoir d'achat ou encore la précarité de beaucoup d'éleveurs français, mais qui illustre en revanche les nombreuses affirmations partielles, fausses ou même totalement farfelues qui parasitent le mouvement des gilets jaunes, structuré essentiellement via les réseaux sociaux.
Des porte-parole ont été désignés et reçus par le ministre de l'Ecologie pour tenter de faire passer le message hétéroclite du mouvement, mais ces représentants sont déjà contestés par une partie de la base.
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