Harcèlement : Arend conteste auprès des députés LREM les "atrocités" qu'on lui prête
Le député LREM de Moselle, Christophe Arend, qui fait l'objet d'une enquête préliminaire pour "harcèlement et agression sexuelle", a adressé mercredi un courrier aux élus de son groupe dans lequel il conteste les "atrocités" qu'on lui prête.
Dans ce courrier, transmis au président du groupe Richard Ferrand et aux députés LREM, mais aussi au président de l'Assemblée François de Rugy (LREM), et dont l'AFP a obtenu copie, M. Arend, écrit que "les médias se font l'écho d'une plainte qui aurait été déposée contre moi par une ancienne attachée parlementaire".
Une enquête préliminaire a été ouverte lundi à l'encontre du député de Moselle par le parquet de Sarreguemines pour "harcèlement et agression sexuelle".
Cette enquête fait suite à une plainte déposée par l'ex-assistante parlementaire de M. Arend qui l'accuse d'avoir multiplié "les remarques sexistes" mais aussi de l'avoir agressée sexuellement, et d'avoir "tout fait pour (la) faire craquer".
"Je conteste avec la plus grande fermeté ces atrocités que l'on me prête de façon malveillante", écrit l'élu, qui a "déposé plainte pour dénonciation calomnieuse", selon son avocate, remplacée depuis par un avocat, Bertrand Cohen-Sabban.
M. Arend ajoute dans son courrier qu'il a "pleinement confiance en la justice" et se dit "certain qu'elle saura, en temps utile, déclarer (s)on innocence".
Par ailleurs, le député LREM a répliqué, également mercredi par courrier, à la vice-présidente du groupe Nouvelle Gauche Delphine Batho (PS), qui avait demandé lundi qu'il "se mette en retrait de toute fonction" à l'Assemblée "le temps que la justice se prononce" sur les accusations portées contre lui. Elle avait aussi annoncé qu'elle suspendait sa participation au groupe d'amitié France-Allemagne présidé par M. Arend.
"Beaucoup y ont vu une manoeuvre de récupération politique de votre part; je ne veux pas y croire", a notamment écrit l'élu LREM à l'ancienne ministre socialiste.
Il lui a également objecté que "suspendre vos engagements de députée en me visant directement au sein des médias, au mépris d’une présomption d’innocence que vous faites voler en éclat, est sans intérêt au regard du mandat qui nous a été confié".
Sur le fond, il a considéré que les propos de Mme Batho "invitent à une réflexion que notre Assemblée pourra collectivement mener : devons-nous, et si oui comment, légiférer sur la problématique des accusations publiques à l'ère du tout numérique et du tout médiatique?".
Et, a encore assuré M. Arend, "je souhaite qu’en dépit des désaccords politiques que nous aurons peut-être, nous puissions échanger de façon constructive". "Vous serez quoiqu’il advienne évidemment toujours la bienvenue au sein du groupe d’amitié France-Allemagne", a-t-il ajouté.
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