Harcèlement à l'école : Najat Vallaud-Belkacem prête à dévoiler son plan d'action

La ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem doit annoncer, ce vendredi, une série de mesures pour lutter contre la violence scolaire. Pour cause: l'harcèlement à l'école concernerait environ 700.000 élèves en France.

Insultes, coups et humiliations: le harcèlement scolaire continu de sévir en France. Pour faire face aux violences à l'école et dire stop aux "souffre-douleurs", la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem doit proposer ce vendredi son plan d'action.

Ces mesures, qui seront mises en place entre 2015 et 2016, vont être détaillées lors d'un déplacement ce vendredi matin dans un collège parisien, selon le ministère de l'Education. L'objectif: sensibiliser, prévenir, former et prendre en charge les victimes de ces insultes ou brimades à répétition, qui peuvent dans certains cas conduire au suicide. Pour prévenir ce genre de phénomène, il sera notamment question de renforcer la formation sur le harcèlement pour les personnels du premier degré (école primaire). Un parcours de formation continue sera ainsi proposé sur la plateforme M@gistère.

Puis pour sensibiliser davantage les enseignants à cette cause, un courrier signé de la ministre sera adressé le 10 février prochain à tous les personnels du premier et second degré, en leur rappelant les différents outils mis à leur disposition. Pour sensibiliser cette fois-çi les élèves, les enseignants ont quant à eux la possibilité d'aborder cette thématique dans leur discipline ou dans le cadre de séances de prévention.

Ce n'est pas tout. Dans l'optique de se faire aider, le ministère mettra à la disposition des parents et des autres acteurs une carte interactive pour connaître les lieux et les ressources pouvant venir en aide aux victimes. Puis, pour simplifier la mémorisation du numéro vert actuel, le ministère va en outre proposer la création d'un numéro à 4 chiffres.

Toutes ces mesures doivent permettre d'enrayer le harcèlement scolaire qui sévit en masse dans les écoles. Selon les chiffres du ministère de l'Education, plus de 700.000 élèves du CE2 à la Terminale dont plus de 380.000 (sévèrement) en seraient victimes. En parallèle, 4,5% des collégiens subiraient du cyber-harcèlement.